lundi 17 mars 2014

Aulne glutineux – ALNUS GLUTINOSA


Synonymes français : Verne, Vergne.

Famille : Bétulacées

Description : arbre au feuillage vert sombre qui peut atteindre 30 mètres de hauteur. Il se présente très souvent en cépées sur les bords des rivières où il est généralement rabattu. En peuplement, on le trouve en mélange avec le Frêne commun et les grands érables. Il constitue un arbre à fût unique, terminé par un houppier dense et arrondi. A l’état isolé, les sujets ont une silhouette ample avec des branches très étalées. 

Les feuilles simples, nervurées et gaufrées, à contour arrondi, sont alternes et spiralées et mesurent 5 à 10 cm de long. Le limbe, à bord doublement denté, fortement visqueux au printemps, est luisant et vert foncé dessus, plus clair dessous avec quelques poils roussâtres sur les nervures.

Les bourgeons sont pédicellés, rouges et glabres. Les rameaux sont anguleux, visqueux dans leur jeunesse. 

Les inflorescences mâles, en chatons pendants, d’environ 5 à 8 cm de long, se trouvent sur les rameaux de l’année précédant la floraison. Les petits chatons femelles, très discrets pendant l’hiver, se développent dans le courant du printemps suivant, en donnant à maturité, une infrutescence en strobile ligneux d’environ 1 cm de long, persistant au moins un an sur les rameaux.

Feuilles et fruits (strobiles ligneux) de l'Aulne
L’écorce, lisse et brunâtre, fait place à un rhytidome écailleux, gris sombre, très rugueux chez les vieux sujets.

Biologie et acclimatation : se rencontre surtout sur les berges et dans les milieux frais en forêts inondables avec le Tremble et l’Orme diffus, les frênes et les érables. Il est à réserver aux terrains humides et riches. Longévité de 100 à 150 ans.

Intérêts : le bois, très coloré à la coupe, orangé rougeâtre, peut remplacer le Merisier. Il est utilisé en placage et pour fabriquer des sabots, des bobines, des fuseaux , des brosses, des cageots, des pilotis, des jouets, et aussi pour les travaux d’hydraulique.

Notes :
Le Roi des aulnes ( "Erlkönig", en allemand ) est un poème de Johann Wolfgang von Goethe écrit en 1782.

mercredi 5 mars 2014

ABSCENCE

A partir d'une photo intitulée "Les quais de Seine à l'heure bleue
D’aucuns savent aimer, les autres ne font que prendre. Qui l’a vu, l’a senti? Pas ceux qui t’ont laissée passer. Tu fais partie de celles qui donnent sans compter. Seul, qui te ressemble, peut le subodorer. Cet air que tu expires, je l’aspire à pleines bouffées. Il m'inspire quelques uns de ces mots. Hier tu me les as soufflés.

Les promesses meurent comme les êtres expirent. Aimer, c’est l’oublier, avancer sans jamais craindre les lendemains glacés. C’est balayer l’incertitude, les doutes, les abandons roués. Aimer, c’est même apprendre à savoir se quitter pour mieux se retrouver. L’amour pourrait faiblir, quand le désir s’étiole, gagné par la torpeur d'un confort trop douillet.

Pars, que je te retrouve. Ta présence va tiédir, mais tous nos souvenirs sont là pour m'échauffer. Sans cesse à t’enlacer, j’aurais pu t’en lasser. Tu ne me dis pourtant jamais, assez. L’attente est un mystère qui sécrète un parfum. Celui d’une présence que l’on perçoit au loin. Attendre appelle demain. 

Demain, où ta présence ravivera ce parfum qui perdait ses fragrances, sur ma peau, sur mes mains. Tu sentiras comme hier j'attendais ton retour. Il saura ranimer les odeurs, que le souffle de ton absence avait évaporées au loin. J'y perçois certains soirs celle du pois de senteur. Mon cœur, cent heures, tu sais, c'est pas si loin que ça. 

PIERRE TOSI – Mars 2014 -
A Valérie

Aquarelle de Catherine Zugmeyer - Mirabelles, quetsches et pois de senteur.

samedi 1 mars 2014

Je crois que je suis devenu un vieux con

GRAVÉ DANS LE MARBRE

Les indices s’empilent :

- Les émissions télé aux présentateurs racoleurs, ou hystériques, ou bas de plafond, ou à la "branchitude" poussive et pathétique, m’amènent à consteller mon écran plat de glaviots, comme les Groseille (la famille, mes glaviots ne sont pas hémoptoïques).
- Je ne ressens plus le moindre attrait pour les voyages me permettant de percevoir les différences entre les Mac Donald de la planète (en Ecosse, ça se discute). Je deviens phobique des contrôles aériens. La fouille du rectum est probablement obligatoire maintenant, en plus du passage sous les portiques de détection d’objets métalliques dangereux restés dans les poches des terroristes qui voyagent: clefs anglaises, cure-dents en tungstène, ressorts de matelas, carcasses de véhicules. Je crains qu’un vigile d’aéroport en vienne à me dire que ma crispation pendant l’acte évoqué révèle chez moi une homosexualité refoulée.
- Sans faire gaffe, j’affirme parfois qu’on n’a rien fait de bien en musique depuis les années 70.
- Je n’ai plus aucun plaisir à prendre le volant, les yeux rivés sur mon compteur de vitesse, tout en repassant en boucle la check-list : papiers à jour, ceintures bouclées, objets obligatoires pour ne pas passer pour un délinquant de la route. Ma vieille chiotte n’est pas équipée d’un analyseur d’haleine détectant l’ail et bloquant aussitôt le contact, ni d’un système anti- insultes des connards qui restent sur la fille de gauche.
- Je n’ai pas de téléphone élégant. Il faut parler dans le micro pour me joindre, et je suis dans l’incapacité de regarder sur un timbre poste un film en diffusion en flux (les djeuns disent "Ah ouais, en streaming, le téléchargement bourricot c'était à chier") pour lequel le réalisateur a cassé sa tirelire à employer toutes les ressources technologiques du moment. Quoi, tu n’as pas un téléphone 3D !?
- J’écoute encore de la musique sur une chaîne haute-fidélité qui ne lit pas les fichiers compressés avec l'algorithme du Groupe des Experts de l'Image Animée 1/2 Audio Couche 3 (ou les autres). Je comprends cependant qu'on puisse utiliser l'acronyme anglais "MP3", même si l'on n'est pas pressé. Par contre, je ne dis pas "mon MP3" pour un baladeur numérique acceptant ce codage-décodage et bien d'autres. Je prétends que le son est de meilleure qualité sur un disque optique utilisé pour stocker des données sous forme numérique (Ah? CD, si! l'ancêtre), surtout si la fréquence d’échantillonnage du codec est basse. La qualité du son, on s’en fout! Comment peux-tu aller acheter ta baguette sans parler à la boulangère du dernier clip mégagénial de Machintruc qu’elle écoute en boucle sur son aillefaune avec des images qui bougent?
- Si on me propose un pétard, je dis que je suis déjà schizophrène.
- Quand je dis que la fidélité dans un couple, c’est important, et qu’on me répond qu’une partouze, c’est pas tromper, j’ai un doute.
- Quand on me dit que je suis sociopathe parce que j’évite les invitations au cours desquelles je suis sûr de me faire chier comme un rat mort, je sens de la réprobation dans la voix de mon interlocuteur.
Clic pour agrandir
- Je n’ai pas de page Face de bouc. Je sais, ça limite l'opportunité de me faire facilement un paquet d'amis au Botswana, au Turkménistan ou au Sahara Occidental. Je jette tout de même de temps en temps un œil sur les statistiques du blog pour observer les points bleus des amis virtuels et particulièrement discrets (ils ne sonnent pas la nuit ou en plein milieu des repas) à qui je paye volontiers un pot non-moins virtuel. La générosité du blogueur n'est pas un vain mot. Ah, je viens de voir que j'avais eu un visiteur du Kyrgyzstan et du Tadjikistan n'ayant pas laissé de commentaires (allez savoir pourquoi?)! Tout de même...
- Je lis encore des livres imprimés sur du papier.
- Je déteste retrouver des fautes d’orthographe dans ce que j’écris et je remercie les lecteurs pour leur tact, quand ils ne me signalent pas celles qu'ils retrouvent.
- Je tiens la porte quand quelqu’un entre derrière moi dans un magasin.
- Je ne pense pas que les milliardaires sont malheureux parce qu’ils ne savent jamais vraiment si on les aime pour leur argent ou pour leurs relations.
- Je trouve les hommes politiques amusants bien qu’ils fassent tout pour paraître sérieux ou intéressants. Je ne les prends pas pour des menteurs car j’estime que c’est pour cela qu’ils sont élus. Je ne vois pas fondamentalement de différence entre un homme de droite et un homme de gauche. Pareil pour une femme de gauche ou de droite. Bien qu’une femme adroite ne me soit pas indifférente.
- Je trouve en plus que toutes les femmes se ressemblent un peu et que les hommes aussi.
- Il m’arrive d’estimer que la lutte contre la drogue, le tabac, l’alcoolisme, les accidents de la route, c’est pour faire bien, et qu’on ne fait rien de très efficace parce que ceux qui s’en mettent plein les poches n’ont pas envie de tuer la poule aux œufs d’or. On me dit alors politiquement incorrect, ça change de sociopathe.
- Je n’ai pas de carte de réduction chez Match et je déteste qu'on me demande si je l'ai. Pareil avec le "Et avec ça, ce sera tout?". Je crois bien que Jean Rochefort, dans L'homme du train, ajoutait en pensée à ce tic verbal de boulangère : "Non, un doigt dans l'anus."
- Je pense que les gens qui font du sport feraient mieux de bêcher un jardin pour y faire pousser des patates bio. Plus utile et productif.
- J’aime pas les souffleuses de feuilles-mortes, ni les meuleuses quand je fais ma sieste.
- Je ne me suis jamais "bourré la gueule" pour montrer que je savais faire la fête.
- J’aime pas les gens qui disent que c’est pas bien de traiter les autres de cons en vous montrant que vous en êtes un.
- J’aime bien être assis à un spectacle et ne pas être gêné par des nymphettes qui se déhanchent sur une chorégraphie putassière, un briquet allumé en main, alors que je n’ai pas pris mes cigarettes.
- Au troisième cycliste qui m’a fauché sur un trottoir, j’ai maintenant tendance à dire : « Vous pouvez pas regarder où vous allez ! »
- Avant, je n'étais pas fan des apéros barbecue. Je ne percevais pas la différence entre une merguez au feu de bois et une au gril électrique. Je pensais que la grosse différence, c’était qu’un des deux modes de cuisson ne vous envoyait pas systématiquement la fumée dans la tronche. Maintenant, je pense la même chose.
- J’ai pas vu la dernière exposition d’art moderne. Pire encore, je pense en dedans de moi que c’est du foutage de gueule. Cependant, Mme Columbo, une bientôt vieille conne, vient de m'indiquer qu'une femme de ménage et la direction d'un musée mosellan venaient d'être condamnés à la suite d'un passage poubelle involontaire d'une oeuvre d'art à base de vieilles bouteilles et de cartons de pizzas. Comme quoi faut faire attention à ce qu'on fait en plus de ce qu'on pense.
- Je regarde parfois des films en noir et blanc avec un son mono.
- Je pense que Mozart devait bien mieux jouer du piano que Gilbert Montagné et que Justin Bieber n'est pas super génialement intelligent.
- Je dis encore «un blue jean» et parfois même, quand je me laisse aller, une paire de pantalon en toile bleue de Nîmes ou de Gènes. Pire encore, estimant que cette toile étant à l’origine tissée à l’usage des conquérants de l’Ouest et des forçats, que ce vêtement de travailleur devrait coûter une poignée de chiques (et pas un pugno di dollari), et qu’on ne devrait pas les vendre déteints, élimés, ou faire payer les trous.
- Je suis furieux que mon PC refuse le mot "con" comme nom de fichier ou de dossier en me disant que le terme est réservé pour Windows.
- Je pense que le vieux con est un jeune con qui a bien tourné.
- Je regarde souvent ARTE et j'ai découvert récemment, à ma grande stupeur, que TF1 existait toujours.
- Mon cardiologue a formellement interdit à mon entourage de changer la place des couteaux et des fourchettes dans le tiroir de la cuisine: ça pourrait me tuer.
- Je recule régulièrement l’âge à partir duquel on est vieux.

Résolutions à venir: regarder régulièrement "Des chiffres et des lettres", acheter un poster de Michel Drucker, augmenter ma réserve de sucre de la cave en cas de guerre, donner en douce des claques aux mômes insupportables, aller aux défilés militaires du 14 juillet, faire l'ouverture de Liedl, ne jamais oublier mes laxatifs en vacances, avoir toujours un pliant dans le coffre de la voiture, passer devant tout le monde à la caisse, donner à manger aux pigeons, écrire mon testament pour me distraire entre deux mots-croisés, demander systématiquement une autre baguette parce qu'elle est trop cuite, pisser sur la lunette des WC (Mme Columbo dit que c'est déjà le cas).

Note : texte, disons de commande, pondu à la va-vite et que je compléterai probablement au fil du temps en retrouvant d'autres indices, si ma mémoire tient le coup. Mis à jour le 17/03/14.

ainsi que, pour les jeunes c..., la réécriture de Tomasi et Cie


Ce n'est pas mon numéro minéralogique, mais il est attribué généreusement quelque part