vendredi 27 février 2015

The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson



Un billet lapidaire digne d'un "post" de réseau social. 

J'ai adoré ce petit bijou de Wes Anderson sorti en 2014. Un petit effort de ma part - tout de même - quelques copier-coller de critiques de presse auxquelles j'adhère.

" L'imagination, ici , galope, et ce "Grand Budapest Hotel" est baroque, drôle, régalant. C'est Stephan Zweig au pays des Pieds Nickelés."
- Le Nouvel Observateur -

" Un festival d'acteurs, un merveilleux capharnaüm narratif puissamment maîtrisé, un carrousel d'images emballantes et emballées, un pur plaisir de cinéma, haletant et raffiné."
- Marianne -

" De cet étourdissant mille-feuille, il émane une énergie, mais surtout une drôlerie électrique, mélange de pure fantaisie et d’ironie subrepticement morbide qui participent à la virtuosité de l’ensemble – l’humour, qui l’emporte d’un chouia sur l’émotion, agit comme un voile pudique d’une rare élégance. Le plus beau film de ce début d’année."
- TéléCinéObs -


Note :  un très court essai d'utilisation d'un seul et même système de commentaires entre Blogger et Google+ a été interrompu. Constatant que certains lecteurs seraient amenés à ouvrir une page ou un profil Google+ pour laisser un commentaire sur le blog, cela reviendrait à leur forcer la main. Google a une fâcheuse tendance à chercher à alimenter son réseau social de gré, ou de force pour ce qui me concerne...

jeudi 12 février 2015

Les belles histoires d’Oncle Pierre : les mystères de la 3 G.


Ma fiancée m’a offert à Noël un téléphone élégant de dernière génération. Je devais sans doute lui faire honte quand je sortais mon mobile proche du Motorola de 1983.

Moi, je lui disais: « Le temps passant, vu que les touches avec des petits téléphones rouge et vert de ma rossinante continuent à tenir le coup, je rentabilise à mort mon investissement en francs.»
- Mais bon, ce serait bien tout de même, me répondait-elle, qu’on puisse te localiser le jour où tu te perds en forêt quand tu vas cueillir des champignons. Et puis, c’est pratique, tu pourras lire les codes QR sur la volve pour éviter de nous ramener régulièrement des amanites phalloïdes. »

Après avoir déballé l’engin moderne - «désimlocké » lui avait-on dit à la FNAC - je lui ai ouvert le ventre pour insérer ma vénérable carte SIM (Subscriber Identity Module). Je parle bien du téléphone et non de ma fiancée. Je découvre avec stupeur que le trou est trop petit pour accueillir ma SIM de Rocco Simfredi. Je parle toujours du téléphone. Parti aux nouvelles sur Internet, je constate qu’on a décliné - dans mon dos, un vrai complot - les SIM en différents modèles: Standard (la mienne, je me croyais mieux monté que ça), Micro et Nano. Mon nouveau mobile, tel le héron de la fable, ne daigne se nourrir que de Micro SIM. Un moindre mal. Comme je ne sais plus où j’ai rangé ma loupe binoculaire, j’aurais galéré avec la Nano ou la Nanette.

Commande via Internet chez mon fournisseur d’accès d’une nouvelle carte. Il paraît qu'on peut faire une découpe aux ciseaux d'un modèle Standard pour réduire sa taille au gabarit souhaité, mais que cela ne fonctionne pas avec toutes les SIM. Je laisse la confection du sur-mesure aux tailleurs émérites. Je vous passe le souk du portail avant d‘arriver sur le lien ad hoc. Rupture de stock sur les modèles simples, mais il existe des cartes SIM 3 en 1, et pas plus chères. C’est parti pour la bonne affaire. Banco, j’aligne… Le vendeur avait dit à ma fiancée que le changement était gratos. Nada…

Deux jours après - c’est bien - je reçois un courrier de Monsieur SFR avec la carte collée sur sa lettre. Les vaches, faut pas avoir des fuites d’eau dans sa boîte aux lettres! Aucun mode d’emploi du truc collé. Tu te dém… Futé, je comprends tout de même qu’il faut extraire le bon polygone du casse-tête chinois que j'ai en main. J'exagère un peu, vu que ce puzzle ne proposait que trois pièces. Cependant, le retour en arrière après mauvaise détache me semblait très hypothétique. Une bonne robustesse du kit reconstitué avec des points de fixation ayant sautés est plus que douteuse. Faut pas que je foire le coup en me retrouvant avec une nano à insérer à la pince à épiler dans un hangar à Airbus. Une demi-heure de recherche sur le site SFR pour ne rien trouver quant à la bonne découpe à effectuer pour une Micro SIM. Seul, un internaute dont je baise les pieds immodérément, proposait un schéma sur une page personnelle. Certes, la logique de la diminution des surfaces progressive était à anticiper, mais la logique dans le domaine de la téléphonie, c’est pas le plus courant, à mon avis. On lira la suite, qui n’a fait que conforter cette opinion.

Réussite totale de l’insertion microsimrurgicale du module. Codes PIN et PUK et colegram sont sur le support plastoc que je range fissa dans mon coffre-fort plombé antiradiations. Je pourrai peut-être recoller les morceaux le jour où mon nouveau téléphone tombe en rideau et réanimer l’ancien mis en sommeil artificiel dans la carbonite (pour les fanatiques de Star Wars). Stop! On doit pouvoir sauvegarder sur serveur les contacts de l’ancienne carte : celle qui rentre pas et garde mon listing de contacts blotti en son sein, pour ceux qui suivent pas. Il faut le faire avant qu’elle soit désactivée par l'autre et parte en fumée dans les quinze secondes (pour les aficionados de Mission Impossible)… Ouf, j’y ai pensé à temps! J’exécute la manœuvre sur mon haridelle, avant de lui dire adieu, ainsi qu’à sa carte qui a œuvré depuis des décennies sans se plaindre comme la courageuse petite poule rousse.
Faudra tout de même que je trouve la manip pour entrer un nouveau code PIN (Personal Identification Number) plus simple que celui fourni. Plus simple, mais peu utilisé, genre tordu comme « 0000 », « 1111 » ou « 1515 ». Ouaaah! Il ne me restait plus qu’une tentative… Le salaire de la peur. Surtout, ne laisse jamais ton nouveau téléphone éteint dans les mains d’un marmot! Il va te le bloquer en moins de deux.

Maintenant, je vais pousser la bête de guerre dans ses derniers retranchements et bourriner le clavier virtuel jusqu’au domptage (bon, en fait, la reconnaissance vocale marche au poil. Je dicte la plupart de mes messages et commande à la voix les principales applications. Cela ne va pas beaucoup améliorer ma frappe). Les MMS ad libitum et tout le toutim en illimité, c’est pour bibi. Faut pas rater ça. Bon, faut pas non plus s’emballer. Deux heures de phonie dans le forfait, ça peut se griller en un seul appel. Tu téléphones à la mémé pour lui demander si tout va bien, et t’es mort. Vingt mégaoctets de données cellulaires, juste de quoi regarder l’intro de « Plus belle la vie ». Je m’en fous, je vais me connecter en Wi-Fi (ça veut rien dire en english, juste un clin d’œil à la Hi-Fi), c’est gratos. Pas trop compliqué, si on coche "Afficher les caractères entrés". On en foire toujours au moins un avec un clavier virtuel riquiqui et pas maîtrisé. La configuration des diverses messageries Internet, c’est fastoche, sauf qu’en fait ce ne sont pas de «vraies messageries» qu’on a sur un téléphone élégant.

Nota bene : l'été dernier, ma fiancée n’arrivait pas à retrouver le code d’entrée de l’appartement de location qu’elle avait sur un courriel. Heureusement que j’ai eu la bonne idée de lui dire de passer par le navigateur de son téléphone pour aller consulter les archives via le portail de sa messagerie. La page apparaissait en riquiqui sur son écran. Agitation frénétique des doigts pour agrandir et centrer les fenêtres. On a fini par pouvoir entrer. Un épisode méconnu de Mission Impossible.

Quoi, déjà une mise à jour à peine après avoir renseigné tout ce qui faut. Même un flic n’aurait pas osé me demander ça si j’avais tué toute ma famille au coupe-coupe sénégalais! Maintenant, n’importe quel bidouilleur du dimanche peut savoir s’il m’arrive de téléphoner dans mes chiottes: redoutable précision de la géolocalisation. Dix minutes après, redémarrage du système. Je peux joindre la dame du répondeur qui me dit que je n’ai pas de message depuis le 2 mars 1990. C’est moi qui avais fait un test à l’époque. Tout fonctionne comme sur le vieux bigo. Je sais, ses fonctions étaient rudimentaires, mais j'entendais bien mon correspondant et les jours de grande concentration psychique, j'envoyais même des SMS de deux lignes en moins d'un quart d'heure. Les textos, je ne mange pas de ce pain là!

Et c’est parti pour l’exploration boulimique de la téléphonie geek et ses richesses insoupçonnées. J'ai beaucoup œuvré aussi dans la personnalisation de l'écran d'accueil, des sonneries associées aux contacts et de l'affichage de leurs photos. Des fois que je me mélange dans mon listing de cinq contacts. Je module ma ringardise pour ce qui est du monde des applications. Il y a plus de cinq ans, Archos avait déjà conçu un truc futé sous Android, sans téléphonie classique mais permettant les appels IP vocaux en Wi-Fi. J’avais exploré à l’époque. Cela a peu évolué. 


Mon ancien téléphone ressemblait vachement à un des modèles d'extrême-gauche

L’addictif qui sommeille en moi s’est déchaîné dans l'heure. J’ai bourré la mémoire d’applications essentielles: Puzzle Bubble, Solitaire, Lampe torche qui marche pas, comment calculer le nombre d’allumettes nécessaires pour construire une Tour Eiffel au 1/1000 ème, etc. Photos et vidéos de l’intérieur du tiroir du bureau de la Mansarde, envoi de mails à moi-même pour voir si tout marchait bien. Chic, je vais tester le premier MMS de ma vie…

Zut ! ça marche pas! Portail SFR : « Sur un téléphone non fourni par nos gentils marchands, il faut configurer l’APN MMS. ». Ah bon, c'est quoi ça! Et puis il y a aussi un APN Internet (rien à voir avec Appareil Photo Numérique, c’est Access Point Name). Pendant que j’y suis, je vais entrer les deux.

Et c’est là que j’ai mis le doigt dans l’engrenage fou.

Portail SFR délirant pour cette étape. On ne comprend rien de ce qui se passe au juste. On configure son téléphone via le portail, ou via son clavier téléphonique? J’ai tout essayé, jamais pu avoir la 3 G. Merde, en plus, mon téléphone supporte la 4 G pour rien! On verra ça après les fêtes. Quoi qu’il en soit, mon cinquième MMS a fini par partir, j’ai eu tout bon enfin dans le paramétrage de l’APN MMS. J'oubliais régulièrement à un endroit un point dans l'IP proposée par SFR (un MMS, ça part via Internet contrairement à un SMS). Ma concentration était déjà en bonne partie entamée. Le constatant, je décide de me mettre en stand-by pour ne pas favoriser un sommeil émaillé de cauchemars.

Une semaine plus tard. Je suis décidé à triompher des mystères de la 3 G+. 

- Allo, gentil vendeur SFR, je fais quoi pour avoir la 3G sur mon Nokia 635 ? » 
- Vous ne devez pas être dans un secteur qui la capte. 

Je vais au centre ville. Pas de connexion disponible. Je vais dans un gentil magasin SFR. 
-Je vais vous montrer, me dit la dame. Sourire narquois en direction de l’homme sénescent qui vient de lui confier sont précieux téléphone.

Elle tombe, elle aussi sur un bec.

- Vous savez, ça arrive parfois au moment de l’activation de la carte SIM. On va la changer, mais ça coûte 10 euros. Allons-y, je ne suis plus à ça près. Nouvelle carte. Faut tout rapatrier les contacts, mais j’avais prévu le coup en activant la MAJ automatique. Vous savez, cela peut ensuite prendre deux heures avant qu’ils activent correctement toutes les fonctions de votre ligne.

Je me suis fait rouler comme un bleu. Le lendemain toujours pas de 3 G dont je n’avais pas eu l’utilité dans les trois semaines précédentes, mais qui me manquait terriblement, vu qu’elle ne fonctionnait pas et que j’y avais droit !

Huit jours après, je décide de m’adresser au Bon Dieu plutôt qu’à ses Saints. Via l’application «Mon compte», en Wi-Fi - dois-je le préciser à nouveau - je programme le rappel d’un technicien du Saint des Saints. L’application est naze, impossible de vérifier si mon message de SOS part bien, car la page se met en vrac au moment de l'envoi. J’ai dû bombarder leur site de demandes redondantes à saturer le serveur. Lassé après le dixième envoi, je décide d’avoir recours à la bonne vieille méthode. Coup de bigophone au numéro de l’assistance. Dix-sept touches plus tard (c'est ça que je voulais éviter), je tombe sur une voix exotique qui me demande de paramétrer mon APN à la zazou. Je lui indique ce que j’ai lu sur le portail.

-  Ah oui ? Alors « on » va faire comme ils disent. Ça Marche ?
-  Non. 
- Alors il faut faire un test croisé. Vous enlevez votre carte SIM et l’introduisez dans un téléphone qui a déjà pu recevoir la 3G, et puis vous faites la même chose dans votre téléphone avec sa carte SIM. Vous verrez si c’est votre téléphone qui est en cause ou votre carte. 
- Si c’est la carte, je courre l’introduire dans le rectum de l’arnaqueur d’une de vos boutiques qui a eu l’honneur de ne pas me dépanner. Vous m’envoyez un mégaphone pour que je puisse trouver sur la place du marché un type qui a un téléphone Micro SIM et plutôt le même opérateur. Je ne connais pas par cœur tous les paramétrages APN du marché. Je parle du marché des opérateurs merdiques.

Je suis de nouveau bredouille. Mon téléphone émet cependant dans les minutes qui suivent une sonnerie sympatoche :« La danse des canards ». J’aime les sonneries classieuses. Nouveau technicien, un monégasque cette fois. Ils ont bien reçus mes messages envoyés par orgue de Staline. On rigole des aléas de la téléphonie moderne. Il me demande quel est mon forfait. RED 2h SMS MMS à plus savoir qu’en faire vu que c’est illimité et que toute personne normalement constituée prend des douches et dort quelques heures par nuits. Vingt mégas de données cellulaires, j’ai lu ça sur mon compte.

- Ah oui, je constate que vous n’avez encore rien consommé en données cellulaires depuis un mois et demi. 
- Et pour cause, non ? 
- Vous savez RED, c’est SFR, sans être SFR. En fait, SFR sous-traite. 
- Pas des blanches, je suppose ? 
- Hé, hé ! Allez voir sur le portail SFR. 
- Non, pitié ! 
- Si, allez-y, au bout de 10 clics vous tombez sur un chat dédié aux mobiles. Posez vos questions.
Merci hypocrite. Mais c'était le premier qui m'indiquait que les vendeurs n'avaient peut-être pas le même zèle pour tous les forfaits proposés par leur boîte. 

Je trouve effectivement la queue de ce "chat" au recoin d’une page perdue. Je tape un message hésitant. Quelqu’un me répond illico « bonjour », et poliment en plus. C’est magique. C’est comme sur MSN, mais il n’y a pas de petits gugusses marrants à glisser dans les phrases. Au bout de 5 minutes de questions et réponses mal synchronisées, je sens bien que le correspondant à le nez dans la liste des abonnés:

- Monsieur, vous avez un ancien forfait RED, allez sur le portail SFR pour faire évoluer votre forfait. 
- Comment ça ? 
- Allez voir, vous comprendrez. Si vous n’y arrivez pas, il y a un autre chat administratif. Ils peuvent vous le faire eux-mêmes.
- Je pense que je saurai faire.

Purée les économies en compression de personnel qu’ils nous font les marlous.

Je suis en forme, je vais sur mon compte par ordinateur (c'est plus sûr) pour le faire «  évoluer mon forfait, comme ils disent, ou dirait Charles ». Et là, c’est à mourir de rire. On me propose dans une liste un forfait qui a le même nom que le mien, au même prix, avec 20 mégas de données par mois. Mais c’est celui que j’ai, non? J’en viens à douter. L'ancien forfait que je serais supposé avoir n'existe pas. Rien n’a changé sur cette page, et on ne m’a jamais averti d’une évolution possible qui, en plus, n’avait aucune raison de ne pas être automatique vu que le tarif est le même. 

Naïf je suis. Il doit y avoir une affaire de grisbi dans ce coup tordu. En plus, RED SFR pouvait imaginer que j’étais momifié depuis des années avec mon antiquité téléphonique dans le sarcophage. Les tunes tombaient tout de même pour eux tous les mois! Je valide au final une commande parfaitement hermétique qui sert à bof pour moi, car elle a le même intitulé de contrat que le mien. On me bombarde dans la seconde qui suit de SMS et de mails où je ne vois rien apparaître concernant l’accès possible à la 3 G: «Les services de votre ligne seront actifs le mois prochain. »

Le mois prochain, si je suis revenu à la case départ, je pars directo au centre psychiatrique le plus proche.

Aujourd’hui, la vraie bonne question qui doit me tarauder est: «Au fait, ai-je vraiment besoin de la 3 G? Je m’en suis passé parfaitement jusqu’ici. »


Cette anecdote colle presque à l'exacte réalité des faits. Fioriture pour ce qui concerne la cueillette des champignons, tout de même... On se trouve ici face à un cas d'école de mauvaise conduite à tenir appliquée au domaine du diagnostic en électronique. Comme les jeunes internes ayant tôt fait de se précipiter en direction des pathologies rares pour faire le leur, un seul des techniciens consulté a eu la bonne idée de demander au patient si l'arrivée d'essence était ouverte sur son portable ! Merci à ma fiancée qui a soin d'entretenir mes neurones, ma ténacité et ma curiosité dans le domaine des nouvelles technologies. Bien entendu, il en existe bien d'autres, plus agréables encore que la 3 G, qu'elle sait entretenir.

Note : Telle Zorro, ma 3G+ a surgi hors de la nuit le 04/03 à 0h 1 mn. J'ai annulé ma réservation de chambre au Centre Psychiatrique de la ville. Quatre Mo en données Internet ont été boulottés rien qu'en effectuant des tests rapides. Va falloir bétonner la défense contre les transferts de fond sournois et m'initier rapido à jongler avec les hot-points! Ah oui, j'avais oublié de préciser qu'il faut une connexion 3 G active pour initialiser cette option, à moins de passer par les points Wifi FON quand on possède un abonnement box. Ils s'avèrent fort utiles à l'étranger pour économiser ses kopecks, comme l'application de communication WhatsApp ! Tout vient pas à point à qui ne sait pas attendre deux mois... Là, ça doit être "Le lion et le rat" de Jean de La Fontaine. Mon signe zodiacal est le Lion, mais vu le forfait que j'ai souscrit, le Rat ne dépare pas dans la fable!

Note pour rigoler du 01/06/2015 :

J'ai bien fait de rédiger ce billet... 

Un portail RED by SFR, bien différencié du portail SFR tout court, est apparu dans les semaines suivantes, clair et ergonomique.

Le forfait vers lequel j'avais "évolué pour le même prix" propose désormais la 4G, les données incluses sont passées de 20 Mo à 100 Mo. A noter aussi que les forfaits plus généreux voient leurs prix fondre peu à peu.

NOKIA LUMIA 635 avec un forfait RED by SFR et 4G activée. Le bon paramétrage pour revoir les MMS et les données Internet.


Vérifiez tout d'abord sur votre espace client que votre forfait RED offre la 4G. Sinon, demandez l’activation gratuite de cette option. Elle ne sera valide que dans un délai moyen de 24 heures. Un SMS vous le précise.

Le didacticiel en ligne sur le site de RED by SFR n'utilise pas les noms exacts des fenêtres à paramétrer sous Windows 8.1. Ceci peut occasionner des erreurs d'entrées. Si vous n'arrivez pas à recevoir ou envoyer des MMS, vérifiez scrupuleusement toute la section des paramètres de votre téléphone dans: Cellulaire + SIM

" PARAMÈTRES " puis " Cellulaire + SIM "

Je passe en revue cette section pour apporter quelques précisions utiles.

Réseau actifF SFR
SFR 3 G est une option douteuse qui n'est même pas indiquée par SFR 
Connexion de données: Activée. C’est fondamental.
Itinérance active, si vous voulez recevoir des appels et données quand vous êtes à l’étranger. Sinon, refuser.
Vitesse de connexion maximale: 4 G
Ne pas utiliser les données cellulaires si la connexion Wi-Fi est limitée pour éviter les surprises. Vous voulez naviguer en Wi-fi, aucune raison de vous asseoir le cul entre deux chaises et de panacher avec des données cellulaires, non ?

Paramètres SIM
Là, ça se corse !

Nom de la carte: ce que vous voulez
Sélection de réseau: AUTOMATIQUE, cela évite les couacs de couverture réseau.
APN manuel: Activé pour être sûr que vos entrées seront prises en compte et que  l’APN par défaut n’est pas la cause de vos déboires.

1 - Modifier l’APN internet

APNsl2sfr 
sl2sfr avec lettre « l » minuscule, et pas « i » majuscule ou « 1 »; le choix d'une autre lettre aurait été judicieux... et rien d’autre à entrer dans cette section. C'est presque à se demander à quoi elle sert pour cet appareil !

SAUVEGARDER ou ANNULER si tout est bon.

2 - Modifier l’APN MMS

APNsl2sfr (toutes les autres propositions sur la toile sont devenues caduques ou pipeau pour ce cas de figure, genre « mmssfr »)
Passerelle WAP (URL): 10.151.0.1 
Une cause d'erreur possible. On doit entrer ici une I.P et pas une URL alphabétique stricto sensu.
Port de passerelle WAP: 8080
MMSC (URL)http://mms1/ 
C'est là qu'on entre une "vraie" URL. Il suffit en fait d'entrer mms1, car ce qui précède est déjà renseigné et le dernier slash est ajouté automatiquement après la sauvegarde!
Port MMSC: 80 que vous le vouliez ou non. On laisse normalement cette case vide mais elle est remplie automatiquement, elle aussi, après la sauvegarde. N’importe quoi! Pourquoi demander alors de la renseigner.

SAUVEGARDER et constater que les MMS peuvent désormais partir et entrer sans message d'erreur.

La valse des mises à jour du système d’exploitation, la floraison de nouveaux modèles de téléphones, l'évolution permanente des forfaits déboussolent même les conseillers techniques des opérateurs téléphoniques. Alors, les particuliers sont amenés souvent à mettre eux-mêmes les mains dans le cambouis !

jeudi 5 février 2015

Le Zèbre de la route de l’Abbaye


La photo originale du recto de la pochette d'Abbey Road

La célèbre pochette d'Abbey Road, le onzième album des quatre fabuleux de Liverpool (« La mare du foie », « L‘étang aux anguilles », ou « L’étang aux eaux boueuses » seraient à mes yeux des tentatives de francisations outrancières!) a avivé les élucubrations coutumières de la Secte de la Théorie du Complot, déjà donc constituée à la fin des années soixante. La pochette de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band passa aussi au crible de leur paranoïa.

Le recto de la pochette consiste en une photographie des Beatles traversant en file indienne le passage piéton («zebra crossing» en Anglais expliquant le titre de mon billet) situé au croisement entre Abbey Road et Grove End Road. Il se trouve alors juste en face des fameux studios où ils ont enregistré en sept ans la quasi-totalité de leurs titres. John Lennon est en tête dans une tenue blanche éclatante, suivi de Ringo Starr, de Paul McCartney pieds nus avec une cigarette à la main droite. George Harrison ferme la marche.

Selon les sources, ce serait Paul McCartney, ou Ringo Starr, qui aurait, au terme d'une discussion qui n’en finissait pas, jeté cette proposition de titre à l’album. Dans un premier temps, il aurait dû s'appeler « Everest ». L’ingénieur du son du groupe qui fumait une marque de cigarettes ayant ce nom aurait inspiré la première idée. Elle incluait alors une photo du groupe au pied de l'Himalaya. Cela ne plaisait pas à tout le monde. De plus, la destination trop éloignée pour une simple photo ne plaidait pas en faveur de ce projet. Tout de même plus simple d’aller en prendre une au pied du studio!



George Harrison et Ringo Starr domestiquent un synthétiseur Moog dans les studios d'Abbey Road durant l'été 1969

Le 8 août 1969 au matin, le photographe Iain MacMillan, en l'espace de 10 minutes, effectua alors quelques clichés: « Je me souviens qu'on a demandé à un policier de bloquer la circulation pendant que j'étais sur l'échelle, à prendre les photos. J'ai pris une série de clichés des Beatles en train de traverser dans un sens. On a laissé quelques voitures passer, et puis je les ai photographiés pendant qu'ils traversaient dans l'autre sens. La photo qui a été finalement choisie était la cinquième des six prises. C'était la seule où leurs jambes formaient un V parfait, ce que je voulais pour l'esthétique ».

En face de la Coccinelle blanche, dans l'ombre des arbres bordant la route, se trouve Paul Cole, un touriste américain. En vacances à Londres avec sa femme, il refusa d'entrer dans un musée de plus: « Je lui ai dit, j'ai vu assez de musées. Tu y vas, tu prends bien ton temps, et moi je reste ici pour voir ce qui se passe dehors.». Cole engagea alors la conversation avec un policier assis dans son van visible sur la pochette, parlant de Londres et du trafic routier. Il finit par voir des gens traverser la rue « comme une ligne de canards », qu'il prit pour « une bande de fous » à cause des pieds nus de Paul McCartney. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il vit, estomaqué, la pochette de l'album, alors que sa femme essayait de jouer la chanson « Something » à l'orgue.

La Théorie du complot :

Paul McCartney est mort dans un accident de voiture en novembre 1966. On l’aurait remplacé illico par un sosie.

Les indices :
     - Paul traverse le passage piéton pieds nus, comme les morts que l'on enterre en Inde.
     - la Volkswagen blanche que l'on voit dans la rue est immatriculée « LMW 28 IF », soit Living-McCartney-Would be 28 IF (« McCartney vivant aurait eu 28 ans SI ». Détail insignifiant, McCartney avait en fait 27 ans lorsqu'Abbey Road sort !) ; le « LMW » de la plaque voudrait aussi dire Linda McCartney Weeps, soit « Linda McCartney pleure ». 
     - Paul est le seul membre du groupe à avoir la jambe droite en avant, les autres avançant la gauche. Un signe ne pouvant signifier que le sosie indiquait ainsi que Paul roulait du côté droit de la chaussée (n’oublions pas qu’on se trouve en Grande Bretagne) lorsqu'il aurait eu son prétendu accident. 
     - il tient sa cigarette de la main droite alors qu'il est gaucher. Comment tenir une cigarette de la main droite pour un gaucher? Impossible !

Comme en clin d'œil à cette rumeur, un album solo de Paul McCartney, compilation de concerts « en Live » est intitulé « Paul is Live ». Le verbe « to live », voulant dire « vivre », s’opposait au prétendu « Paul is dead ». La pochette de l'album est une photo de Paul sur le même passage pour piétons. Il est cette fois uniquement accompagné de son chien. Une «Coccinelle» blanche se trouve au même emplacement, mais sa plaque minéralogique indique ici «51 IS». C'est bien cette fois l’âge qu'il a au moment de la sortie de l'album, en 1993.



Coup dur final pour la théorie :

Les photos qui suivent proposent la série complète effectuée le matin du 8 août 1969. On notera que la cigarette de Paul McCartney n’est bien visible que sur celle qui fut choisie pour la pochette (la raison du choix de celle-ci a été précisée plus-haut) et qu’il n’a les pieds nus que sur quelques unes d’entre-elles.
Les claquettes qu’il portait sur les autres avaient dû lui coller des ampoules! Paul McCartney avait peut-être taxé d’une clope son ingénieur du son et l’« Everest» qui se consume symboliserait l'abandon du premier titre envisagé pour cet l’album! 

Là, j'y vais de mes propres théories fumeuses ou podaliques...


Sources : Wikipédia et ce site



Un Gif maison s'est glissé dans la série de Iain MacMillan présentée ci-dessus.

Bien que la sortie de cet album précède celle de Let It Be, paru en mai 1970, il est le dernier album enregistré par la quadrette. Le 20 août 1969, les Beatles sont réunis pour la toute dernière fois en studio et, vers la fin de septembre, au moment où le disque paraît, John Lennon met fin au groupe en lui annonçant son départ définitif. La séparation des Beatles n'est toutefois officialisée qu'en avril 1970. 

En fait, le seul symbole involontaire présent sur cette photo, c'est que les quatre garçons dans le vent tournent le dos au studio dans lequel ils viennent d'effectuer leurs derniers enregistrements au complet. 

Allez, tout de même, un petit rappel illustré du verso pouvant cette fois laisser supposer qu'une femme pourra avoir un rôle dans leur scission :