Dès l’aéroport, fort est de constater que nombre d'autochtones ont la gestuelle volubile et une légère propension à vociférer dans leur téléphone portable. Le Romain a probablement le verbe haut pour couvrir le bruit de fond de la cité. Scooters et automobiles - parmi lesquelles domine le bataillon des Fiat – font mugir les pavés noirs de la ville, conduits par des hommes et des femmes dopés à l’adrénaline.
A peine montés dans le taxi, nous voilà happés dans l’abord embouteillé et acrobatique de la capitale italienne. On est loin tout de même de celui de l’équipe de tournage de Fellini dans son Roma de 1972. Il fait très beau pour notre arrivée. Nous n’avons pas droit à la pluie battante de la scène évoquée !
Giulio Cesare SANTINI * |
Direction via Giullio Cesare Santini. Le prénom fleure déjà l’Antique. Vingt minutes de slalom plus tard, Francesca nous accueille à l’appartement que nous avons réservé dans une vieille bâtisse du Trastevere. La cour intérieure du bâtiment ne manque pas de cachet. Une vénérable bouteille d’un millésime italien de 2001 attend les touristes sur la table du salon. Nous la dégusterons sur la petite terrasse de l’appartement qui nous propose une vue sur les toits de tuiles romaines de ce quartier du centre historique.
A l’énoncé de mon patronyme, Francesca, oubliant la langue de Shakespeare que le trio massacrait, s’adresse inconsidérément à moi en italien. Je comprends tout de même qu’elle m’interroge sur le lieu de naissance de mes ancêtres. Ma réponse empêtrée me fait craindre l’interprétation burlesque. Je sors mon Smartphone et enclenche la synthèse vocale de mon traducteur: « Il miei nonni erano italiani, vicino Lago Magiore ».
Sourire de l’interlocutrice : « Vous serez bien à Rome. La ville n’appartient pas encore au midi italien ». Ah ! L’Italie du Nord et son a priori tenace concernant le Mezzogiorno !
Les nouveaux arrivants du quartier n’ont pas l’allure d’envahisseurs, même si Jules et Napo pourraient les inciter d’outre-tombe à se croire ici en terrain conquis. Il est déjà tard, mais, comme à notre habitude, nous voulons aussitôt nous imprégner de l’ambiance du secteur où nous allons régner…
La musarde commence.
C’est une erreur coupable de ne pas voyager dans Rome a pedibus. Quelques centaines de mètres parcourus en flânant au hasard de ruelles pavées fourmillant de cafés et de restaurants typiques, nous voilà déjà débouchant sur une place pittoresque où une jeune saltimbanque virevolte et jongle avec des barres de fer enflammées. Une belle fontaine orne la place flanquée au Nord d’une église au campanile rectangulaire aérien et à la façade ornée de mosaïques aux dorures éclatantes.
L’avancée en âge se caractériserait - paraît-il - par une propension à parler plus de bouffe que de sexe, je me dois donc de signaler que nous prîmes non loin d’ici la première pizza du séjour qui en augura d’autres à venir. La nuit fut, bien entendu, réservée aux différents stades du long processus digestif.
Le lendemain matin, le soleil est toujours de la partie. La température est estivale pour des touristes lorrains ayant oublié les dards de Phébus. Très rapidement, notre déambulation nous accoutume aux chocs rétiniens.
Lîle Tibérine à peine franchie en empruntant le ponte Cestio, c’est parti pour la reviviscence de souvenirs d’édifices célèbres vus dans nos livres d’histoire, ou de lieux de tournage de films internationalement connus : Roma di Fellini, Vacances Romaines, Le voleur de bicyclette, Journal intime de Nanni Moretti, La Dolce Vita, Accatone, allons-y même pour Spartacus et Une Journée particulière.
Le Tibre latin et l'île Tibérine enjambée par le pont Cestio |
En quelques heures, munis de rudiments de latin échappés à la débâcle et de quelques étymologies françaises en stock, nous pensons presque maîtriser l’Italien. Mais bon, le Romain est observateur, ou déteste qu’on massacre sa langue. Il n’est pas rare que certains d’entre eux s’adressent illico presto à nous en Français. Fins dans l’art de masquer la pointe de consternation liée à mes embardées linguistiques téméraires, quelques habitants semblent heureux de me faire découvrir leur capitale.
Le serveur romain est taquin. Alors que ma fiancée règle « il conto », je signale à l’un d’entre eux que c’est la coutume en France que la femme paye. Un test visant à constater si la connivence macho prêtée aux ritals est une fable ou non. Celui-ci rétorque qu’il serait bon d’envisager d’aller travailler chez nous.
A Rome, on mange à toute heure du jour ou de la nuit. On circule en voiture ou à deux roues dans les moindres ruelles. Le stationnement sauvage semble de règle.
Touriste français typique... |
En avril, la cohue touristique n’est pas encore présente. L’abord des monuments est aisé et nous ne sommes pas importunés par des demandes multiples et variées visant à nous fourguer de quelconques bimbeloteries.
La suite du billet tient à vous présenter ce que l’on peut découvrir en quelques balades improvisées qui n’ont pas de quoi entamer la robustesse des mollets des marcheurs dont le camp de base est le rioni du Trastevere. Les Français parlent aussi du Transtévère. Quelques notes historiques sont regroupées ici pour le lecteur curieux.
A noter que le voyage retour matinal vers l'aéroport a été digne d'un jeu vidéo du style "Midtown Madness". Nous n'étions nullement à la bourre, mais le taxi nous a embarqué dans une course poursuite contre on ne sait quoi ou qui au juste. Emporté dans son élan, il nous a même laissé avec nos bagages devant le hall d'embarquement numéro 3 alors que notre enregistrement se faisait au 1... Pas de problème, nous étions désormais bigrement en avance.
A noter que le voyage retour matinal vers l'aéroport a été digne d'un jeu vidéo du style "Midtown Madness". Nous n'étions nullement à la bourre, mais le taxi nous a embarqué dans une course poursuite contre on ne sait quoi ou qui au juste. Emporté dans son élan, il nous a même laissé avec nos bagages devant le hall d'embarquement numéro 3 alors que notre enregistrement se faisait au 1... Pas de problème, nous étions désormais bigrement en avance.
Un peu d’histoire
Le Trastevere est l'un des rione de Rome. Le terme "rioni" s’applique aux quartiers du centre historique. Il est le seul situé sur la rive droite du Tibre. Au temps de la monarchie, le Tibre constituait une frontière naturelle de Rome avec l'Étrurie. Ce quartier se constitua sous la république, et fut nommé le Transtiberim, « Au-delà du Tibre ». Un seul passage, le pont Sublicius, le reliait au reste de la ville de Rome. Cette terre initialement « étrangère » fut annexée par la suite à la ville sous l'empereur Auguste. Plusieurs figures importantes construisirent leurs villas dans le Trastevere : Claudia, épouse du consul Quintus Metellus Celer, (« l'amie » de Catulle) et Jules César dont la villa était réputée pour son jardin, les horti Caesaris.
Aujourd'hui, le Trastevere est un des principaux points de restauration de Rome. Les étroites rues pavées qui s'alignent en montée vers le Janicule entre les ponts Sisto et Garibaldi et autour de la Piazza di Santa Maria in Trastevere présentent une incroyable densité d'établissements culinaires où une foule faite de touristes et de Romains se presse midi et soir. La Piazza Trilussa devant le pont Sisto est, chaque soir, et particulièrement le samedi, le rendez-vous de la jeunesse romaine, à l'image de ce qu'aura été la Fontaine Saint-Michel à Paris. Par contre la zone à l'Est du Viale Trastevere, plus calme et moins branchée, a gardé un caractère moins touristique. Par ailleurs, ce quartier « mal famé » de la première moitié du XXe siècle est devenu un des plus prisés de la capitale. Les prix au mètre carré des logements se sont envolés ces dernières années. Une population aisée a donc peu à peu remplacé les Trasteverini originaux. Avec ses églises, ses rues étroites, ses cafés et ses petits restaurants, le Trastevere, dans la partie sud du centre historique, a conservé l'authenticité d'un quartier populaire.
La basilique Sainte-Marie-du-Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome. D'abord baptisée Titulus Callixti, car construite sous le pape Calixte Ier (217-222), elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public. Elle est reconstruite sous Jules Ier (337-358) puis sous le pontificat d'Innocent II (1130-1143) où elle fut décorée des mosaïques actuelles. Le Liber Pontificalis relate une légende qui voudrait que le pape Calixte Ier ait invité une communauté chrétienne à s'installer en 220 sur le site de la Taberna meritoria, une taverne pour soldats retraités, transformée en église domestique (titulus).
Une des nombreuses ruelles du rioni Trastevere et son faux italien chauve |
Aujourd'hui, le Trastevere est un des principaux points de restauration de Rome. Les étroites rues pavées qui s'alignent en montée vers le Janicule entre les ponts Sisto et Garibaldi et autour de la Piazza di Santa Maria in Trastevere présentent une incroyable densité d'établissements culinaires où une foule faite de touristes et de Romains se presse midi et soir. La Piazza Trilussa devant le pont Sisto est, chaque soir, et particulièrement le samedi, le rendez-vous de la jeunesse romaine, à l'image de ce qu'aura été la Fontaine Saint-Michel à Paris. Par contre la zone à l'Est du Viale Trastevere, plus calme et moins branchée, a gardé un caractère moins touristique. Par ailleurs, ce quartier « mal famé » de la première moitié du XXe siècle est devenu un des plus prisés de la capitale. Les prix au mètre carré des logements se sont envolés ces dernières années. Une population aisée a donc peu à peu remplacé les Trasteverini originaux. Avec ses églises, ses rues étroites, ses cafés et ses petits restaurants, le Trastevere, dans la partie sud du centre historique, a conservé l'authenticité d'un quartier populaire.
Piazza di Santa Maria in Trastevere |
La basilique Sainte-Marie-du-Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome. D'abord baptisée Titulus Callixti, car construite sous le pape Calixte Ier (217-222), elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public. Elle est reconstruite sous Jules Ier (337-358) puis sous le pontificat d'Innocent II (1130-1143) où elle fut décorée des mosaïques actuelles. Le Liber Pontificalis relate une légende qui voudrait que le pape Calixte Ier ait invité une communauté chrétienne à s'installer en 220 sur le site de la Taberna meritoria, une taverne pour soldats retraités, transformée en église domestique (titulus).
Bien qu'aucun vestige ne permette de localiser avec certitude les édifices publics chrétiens de Rome avant le temps de Constantin, le lieu aurait été réservé à l'usage chrétien par l'empereur Septime Sévère qui, devant régler le litige entre les chrétiens et les gardiens de la taverne, aurait dit : « Je préfère qu'il appartienne à ceux qui honorent Dieu, quelle que soit leur forme de culte. ».
Le campanile date du XIIIe siècle. À son sommet se trouve une mosaïque représentant la Vierge à l'Enfant à qui est dédiée l'église. Les mosaïques de la façade datent elles aussi du XIIIe siècle. L'image de Marie est considérée comme la plus ancienne représentation iconographique de la Vierge allaitant. Elle est entourée de dix femmes portant des lampes, symbole de virginité. Les sculptures du parapet représentent les trois papes Calixte Ier, Corneille et Jules Ier, ainsi que le martyr Calépode. À l'intérieur du portique, des fragments de sarcophages du IIIe siècle et des fresques, dont l'une représente l'Annonciation, ont été déposés.
La façade de la Basilique Santa Maria in Trastevere au crépuscule. Un concert d'orgue y est donné |
Le campanile date du XIIIe siècle. À son sommet se trouve une mosaïque représentant la Vierge à l'Enfant à qui est dédiée l'église. Les mosaïques de la façade datent elles aussi du XIIIe siècle. L'image de Marie est considérée comme la plus ancienne représentation iconographique de la Vierge allaitant. Elle est entourée de dix femmes portant des lampes, symbole de virginité. Les sculptures du parapet représentent les trois papes Calixte Ier, Corneille et Jules Ier, ainsi que le martyr Calépode. À l'intérieur du portique, des fragments de sarcophages du IIIe siècle et des fresques, dont l'une représente l'Annonciation, ont été déposés.
La fontaine octogonale de la place de l'église (Piazza di Santa Maria in Trastevere), qui apparaît déjà dans une carte de 1472, est également restaurée par Carlo Fontana.
Le Risorgimento (mot italien signifiant « renaissance » ou « résurrection ») est la période de l’histoire de l'Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne. Elle se fait par l'annexion de la Lombardie, de Venise, du royaume des Deux-Siciles, du duché de Modène et Reggio, du grand-duché de Toscane, du duché de Parme et des États pontificaux du royaume de Sardaigne.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on pouvait considérer que, selon la définition de Metternich, l’Italie n’était rien de plus qu’une « expression géographique ». L’unification italienne est donc un événement majeur de l’histoire de l’Europe dans la mesure où elle a transformé l’expression géographique en réalité politique. Mais si tout le monde est d’accord pour dire que l’unification a constitué un tournant dans les relations internationales, les interprétations divergent en revanche quand il s’agit de le replacer dans son contexte. Certains historiens voient dans cette naissance de l’Italie un phénomène spécifiquement italien, sans lien réel avec les conjonctures de l’époque. D’autres, au contraire, estiment que l’unification italienne s’inscrit dans un processus commun, non seulement à toutes les nations d’Europe, mais encore à celles du monde entier : une Révolution universelle venue bouleverser les structures sociales que le temps rend nécessairement obsolètes.
La première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l’Empire d'Autriche, mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase 1859-1860 fait considérablement avancer le processus d’unification et se conclut par la proclamation du Royaume d’Italie le 17 mars 1861. L’unification est ensuite achevée avec l’annexion de Rome, capitale de l’État de l’Église, le 20 septembre 1870. De nombreuses rues d'Italie porte le nom de rue du 20 septembre.
La ville de Rome
C'est la capitale de l'Italie depuis 1871. Située au centre-ouest de la péninsule italienne, sur les côtes de la mer Tyrrhénienne, elle est également la capitale de la province de Rome, de la région du Latium, et fut celle de l'Empire romain durant plusieurs siècles. En 2014, elle compte 2 869 461 habitants établis sur 1 285 km², ce qui fait d'elle la commune la plus peuplée d'Italie et la plus étendue d'Europe après Moscou et Londres. Son aire urbaine, qui recense 4 321 244 habitants en 2013, est en revanche moins importante que celle de Milan et Naples. Elle présente en outre la particularité de contenir un État enclavé dans son territoire : la Cité du Vatican (Città del Vaticano), dont le pape est le souverain.
L'histoire de Rome s'étend sur plus de vingt-huit siècles, depuis sa fondation mythique par Romulus en 753 av. J.-C. jusqu'à son rôle actuel de capitale de la République italienne depuis 1871. Second berceau de la civilisation occidentale après Athènes, la ville fut successivement le centre de la Monarchie romaine, de la République romaine (509 av. J.-C. – 27 av. J.-C.) puis de l'Empire romain (27 av. J.-C. – 476). Durant cette période, Rome aurait compté entre un et deux millions d'habitants et domine l'Europe, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient tant militairement que culturellement, diffusant dans ces territoires la langue latine, ses arts et techniques ainsi que la religion chrétienne. Depuis le Ier siècle, elle abrite le siège de l'Église catholique romaine, au sein des États pontificaux (752-1870) puis de la Cité du Vatican.
C'est la capitale de l'Italie depuis 1871. Située au centre-ouest de la péninsule italienne, sur les côtes de la mer Tyrrhénienne, elle est également la capitale de la province de Rome, de la région du Latium, et fut celle de l'Empire romain durant plusieurs siècles. En 2014, elle compte 2 869 461 habitants établis sur 1 285 km², ce qui fait d'elle la commune la plus peuplée d'Italie et la plus étendue d'Europe après Moscou et Londres. Son aire urbaine, qui recense 4 321 244 habitants en 2013, est en revanche moins importante que celle de Milan et Naples. Elle présente en outre la particularité de contenir un État enclavé dans son territoire : la Cité du Vatican (Città del Vaticano), dont le pape est le souverain.
L'histoire de Rome s'étend sur plus de vingt-huit siècles, depuis sa fondation mythique par Romulus en 753 av. J.-C. jusqu'à son rôle actuel de capitale de la République italienne depuis 1871. Second berceau de la civilisation occidentale après Athènes, la ville fut successivement le centre de la Monarchie romaine, de la République romaine (509 av. J.-C. – 27 av. J.-C.) puis de l'Empire romain (27 av. J.-C. – 476). Durant cette période, Rome aurait compté entre un et deux millions d'habitants et domine l'Europe, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient tant militairement que culturellement, diffusant dans ces territoires la langue latine, ses arts et techniques ainsi que la religion chrétienne. Depuis le Ier siècle, elle abrite le siège de l'Église catholique romaine, au sein des États pontificaux (752-1870) puis de la Cité du Vatican.
Saint Pierre de Rome |
Considérablement agrandie par de grands travaux sous Jules César et surtout sous Auguste, la ville est partiellement détruite lors du Grand incendie de Rome - le Circus Maximus notamment. À partir du XVe siècle, presque tous les papes depuis Nicolas V (1447-1455) perpétuent la tradition de l'architecture romaine et ambitionnent de faire de Rome le principal centre culturel et artistique de l'Occident. La ville devient l'un des foyers de la Renaissance italienne, avec Florence et Venise, et donne naissance au style baroque - dont témoigne encore son centre historique, classé par l'UNESCO comme site du patrimoine mondial. Des artistes comme Michel-Ange, Raphaël ou Le Bernin s'y installent et produisent des œuvres telles que la Basilique Saint-Pierre, la Chapelle Sixtine ou les Chambres de Raphaël. Au XIXe siècle, Rome est le symbole de l'unité italienne et devient la capitale du Royaume d'Italie, puis de la République après la Seconde Guerre mondiale.
La prise de Rome, le 20 septembre 1870, provoque l'annexion de la ville au Royaume d'Italie, et le décret mettant fin à l'existence des États pontificaux et du pouvoir temporel des Papes, ce qui déclenchera la controverse dite de la « question romaine » (qui ne sera réglé qu'avec la signature des Accords du Latran en 1929). L'année suivante, la capitale d'Italie est transférée de Florence à la « Ville éternelle » par la loi no 33 du 3 février 1871.
Piazza della Rotonda |
Il est bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C., endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il a donné son nom à un quartier de Rome. Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité avec 150 pieds romains soit 43,30 m de diamètre à l'intérieur, qui reste la plus grande du monde en béton non armé. Après presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétés.
Piazza Navona ou Place Navone |
La fontaine du Maure, au Sud de la place Navona est due à Giacomo Della Porta, comme la fontaine de Neptune, au Nord de la même place. Disposée dans un double bassin, la fontaine représente un maure aux prises avec un dauphin.
Fontana di Moro |
Selon certains, il s’agirait d’un portrait du représentant du Congo auprès du Pape. Le terme de Maure serait donc à prendre dans un sens particulièrement large. La statue centrale est exécutée sur des plans de Bernini (Le Bernin), celui-là même qui réalisa la fontaine des 4 fleuves au centre de la place Navona. Ce maure est entouré de tritons soufflant dans des doubles conques et de sculptures recrachant l’eau du bassin supérieur vers le bassin inférieur. Devant cette fontaine, le palais Pamphili est devenu l’ambassade du Brésil. A l’intérieur, des fresques de Pierre de Cortone ont pour thème l’Eneïde (1650).
Les marches de la Piazza di Spagna menant à l'église de la Trinité des Monts sont en réfection. On attendait les Français ! |
Piazza di Spagna
Située en plein cœur historique de la ville, à proximité de la fontaine de Trevi, la place d'Espagne est l'une des places les plus connues de Rome. Elle offre une très belle perspective. Ce lieu incontournable attire énormément de monde venu se reposer sur les marches reliant la piazza di Spagna à l'église de la Trinité des Monts.
La Piazza di Spagna doit son nom à la présence de l'ambassade d'Espagne qui s'y établit au XVIIe siècle. Elle est bordée de beaux immeubles aux couleurs chaudes. Mais ce qui fait la réputation de la place d'Espagne, c’est la perspective de la fontaine de la Barcaccia à l'église de la Trinité des Monts, reliée par un très bel escalier construit par les Français en 1725.
Eglise de la Trinité des Monts |
Nessuno sulla piazza? |
Piazza di Spagna |
La fontaine de la barcaccia, a été commandée par le pape Urbain VIII à Bernini (père du Bernin). Cette fontaine, originale, représente une barque prenant l'eau. Elle a été placée dans une fosse pour palier au problème de pression d'eau alimentant la fontaine. La fontaine porte les armes de la famille du pape, les Barberini, symbolisées par des abeilles.
Commandée à Niccolò Salvi en 1732 par le pape Clément XII Corsini pour remplacer le modeste bassin installé à cet endroit par Nicolas V, la fontaine de Trevi fut achevée trente ans plus tard en 1762 par Giuseppe Pannini. Adossée au palais Poli, cette œuvre monumentale en forme d'arc de triomphe, écrase la minuscule place sur laquelle elle se trouve.
L’origine de son nom peut être légendaire; certains affirment qu’elle fut nommée Trevi à cause des bas-reliefs de la fontaine, en référence à la légende selon laquelle une dénommée «Trevi» aurait sauvé sa virginité en indiquant l’emplacement de cette source. Mais l'étymologie la plus acceptée, moins poétique mais plus probable est latine : trivium (tre vie en italien), signifiant « trois rues » en référence aux trois artères qui convergeaient naguère sur la piazzetta dei Crociferi située au nord-ouest de la Piazza di Trevi. Elle est le rendez-vous par excellence des amoureux et des couples désirant un enfant.
Chiesa Santa Maria in Cosmedin
Chiesa Santa Maria in Cosmedin |
Chiesa Santa Maria in Cosmedin
Cette église est située dans la partie Sud du centre historique de Rome, à proximité du Tibre. Bien qu'il s'agisse d'une église particulièrement intéressante, elle est peu connue. Cela n'empêche pas qu'elle attire une foule considérable… En effet, son porche abrite la célèbre Bouche de la Vérité (Bocca della Verità) qui fait partie des "clichés" classiques de Rome. A l'emplacement de l'église se tenait la "statio annonae", organisme en charge de l'approvisionnement des vivres de Rome.
Au VIème siècle, une "diaconie" s'installe dans les bâtiments en ruine. Les diaconies étaient des organismes chrétiens qui venaient en aide aux pauvres.
Au VIIIème siècle le bâtiment est donné à la communauté chrétienne grecque, qui a fuit de Constantinople les persécutions des iconoclastes byzantins. L'édifice est alors transformé en église et prend le nom de Santa Maria in Cosmedin ou Santa Maria de schola Graeca (de l'école Grecque). L'origine du terme "cosmedin" n'est pas certaine, il peut désigner le nom d'un quartier de Constantinople ou venir du terme "kosmos" signifiant ornement, renvoyant ainsi à la richesse de la décoration.
Sous le porche, à gauche, vous trouverez la fameuse Bocca della Verità, la Bouche de la Vérité. Vous devrez probablement faire la queue et laisser une obole pour y accéder et pouvoir glisser la main dans la bouche. Selon la croyance populaire, ce grand disque de marbre antique sculpté d'un visage (un triton ou Neptune) dévore la main des menteurs ! Sous l'antiquité, ce disque servait simplement de plaque d'égout …
Sous le porche, à gauche, vous trouverez la fameuse Bocca della Verità, la Bouche de la Vérité. Vous devrez probablement faire la queue et laisser une obole pour y accéder et pouvoir glisser la main dans la bouche. Selon la croyance populaire, ce grand disque de marbre antique sculpté d'un visage (un triton ou Neptune) dévore la main des menteurs ! Sous l'antiquité, ce disque servait simplement de plaque d'égout …
Palais Mattei di Giove actuellement Bibliothèque d'Histoire Moderne et Contemporaine de Rome : la cour intérieure.
Fontana delle tartarughe |
La Fontaine des tortues (Fontana delle tartarughe) décore la Piazza Mattei, une minuscule place située dans l’ancien ghetto juif. Elle fut dessinée à la fin de la Renaissance par Giacomo della Porta. Taddeo Landini réalisa les 4 éphèbes en bronze entre 1581 et 1588. La finesse et l'élégance de cette fontaine contrastent fortement avec les autres fontaines de Rome de l'époque. Le rajout des tortues en 1658 seraient l'œuvre de Bernini.
Selon la petite histoire, le duc Mattei, ayant perdu sa fortune aux jeux, et par conséquent sa tendre promise, aurait fait construire la fontaine en une nuit pour prouver au père de sa fiancée qu'il était encore capable de grandes réalisations et toujours digne de devenir son gendre.
Les Mattei étaient une famille romaine riche et puissante. Leur influence s'étendait sur tout un quartier baptisé "île Mattei" où ils avaient fait construire 5 palais. Protecteurs des juifs, ils en retiraient une certaine reconnaissance et des bénéfices certains.
Le ghetto de Rome, Ghetto di Roma, est un ghetto imposé aux Juifs : le 14 juillet 1555, le pape Paul IV publie sa bulle, Cum nimis absurdum, dans laquelle il impose des restrictions religieuses et économiques aux Juifs et créé le ghetto, qui continue d'exister jusqu'en 1870. Il est créé dans le rione Sant'Angelo et se situe à proximité du Tibre et du théâtre de Marcellus. À l'exception de brèves périodes sous Napoléon Ier, de 1808 à 1815 et durant les Républiques romaines de 1798 à 1799 et de 1849, le ghetto de Rome est contrôlé par la papauté. Il est fermé à l'occasion de la prise de Rome en 1870.
Le ghetto est un quartier clos, avec des portes verrouillées la nuit. Le mur est construit sous la direction de l'architecte Giovanni Sallustio Peruzzi. Le coût de la construction du mur est de 300 écus pontificaux, devant être payés par la communauté juive. Le quartier de Rome, choisi pour le ghetto, est l'un des quartiers les plus indésirables de la ville, sujet à de fréquentes inondations causées par le Tibre, mais où les Juifs représentent déjà 80 % de la population.
La bulle pontificale révoque également tous les droits de la communauté juive et leur impose une variété de nouvelles restrictions telles que l'interdiction de propriété, celle de pratiquer la médecine sur les Chrétiens et les sermons catholiques obligatoires lors du Chabbat. Le ghetto est bien accueilli, par certains Juifs, qui pensent que ces murs protégeraient la petite communauté juive d'éventuelles attaques par des foules chrétiennes, mais aussi qu'il leur permet d'exercer leurs coutumes religieuses sans interférence. Les Juifs ne sont pas autorisés à posséder de biens, même dans le ghetto. Les propriétaires Chrétiens des maisons du ghetto peuvent garder leurs biens, mais en raison du jus cazachà, le droit de possession, ils ne peuvent ni expulser les Juifs, ni augmenter leurs loyers.
La vie dans le ghetto romain est d'une pauvreté écrasante, en raison des restrictions sévères imposées. Les Juifs ne peuvent exercer que des emplois non qualifiés, comme chiffonniers, brocanteurs, ou poissonniers. Ils sont autorisés à être prêteurs sur gage, ce qui est interdit aux Chrétiens : cette activité excite la haine de beaucoup de Chrétiens contre eux.
Dans les jeux de loterie, ils sont autorisés à parier uniquement sur les premiers nombres, de 1 à 30, tous appartenant à la même dizaine. En cas de tirage de cinq de ces numéros, les Romains disent que ce jour là, dans le ghetto, se déroule une grande fête.
Quand les Juifs sortent du ghetto, les hommes doivent porter une casquette jaune, le sciamanno, et les femmes un voile jaune, de la même couleur que celui porté par les prostituées. Pendant les fêtes, ils doivent amuser les Chrétiens, en concurrence entre eux dans des jeux humiliants. Ils doivent courir nus, avec une corde autour du cou, ou les jambes enfermées dans des sacs. Parfois, ils sont également montés par des soldats.
Les Juifs doivent demander, chaque année, la permission d'y vivre. Ils paient une taxe annuelle pour ce privilège. Les Juifs de Rome sont tenus annuellement de jurer fidélité au pape, à l'arc de Titus, qui célèbre le siège de Jérusalem (en 70), lors de la première Guerre judéo-romaine. Chaque année, au Campidoglio, le rabbin doit rendre hommage au chef des conseillers municipaux (Caporione). En échange, il reçoit de la part de ce dernier, un coup de pied aux fesses. Cette cérémonie signifie que la communauté juive est autorisée à rester un an de plus à Rome.
La colline du Palatin est une des sept que compte Rome. C'est une des parties les plus anciennes de la ville. Haute de 70 mètres, elle donne d'un coté sur le Forum Romain et de l'autre sur le Cirque Maxime. Elle est devenue un grand musée en plein air, visitable de jour.
La légende veut que Rome ait été fondée sur le Palatin. De récentes fouilles ont montré que des populations y habitaient déjà vers 1000 Av-JC. Selon la Mythologie Romaine, ce fut le lieu où Romolus et Rémus furent trouvés par la louve qui leur sauva la. Lorsque Romolus est devenu adulte, il y aurait fondé la "Rome Carrée" avec les bergers provenant d'Albalonga qui - après le célèbre enlèvement des Sabine et l'union avec le peuple des agriculteurs - alla en s'agrandissant sans cesse.
Un très ancien lieu de culte, qui aurait été mentionné dans la mythologie a récemment été redécouvert lors des restaurations des palais du Palatin, ce serait la grotte sacrée où la louve a recueillit les jumeaux.
Le Capitole d'aujourd'hui a été tiré des ruines grâce à Michel-Ange et ses successeurs. On peut y trouver le Palais du Sénat qui abrite le siège de la mairie de Rome et les musées du Capitole, le plus ancien musée du monde créé en 1471 par le pape Sixte IV afin de rendre au peuple Romain quelques exceptionnelles statues de bronze comme la Louve capitoline, le Camille, le Tireur d'épine et la Tête de Domitien aujourd'hui reconnue comme celle de Constance II.
Il Campidoglio et la statue équestre de Marc Aurèle. Le bronze de la louve romaine se trouve à gauche du bâtiment. |
Le Capitole d'aujourd'hui a été tiré des ruines grâce à Michel-Ange et ses successeurs. On peut y trouver le Palais du Sénat qui abrite le siège de la mairie de Rome et les musées du Capitole, le plus ancien musée du monde créé en 1471 par le pape Sixte IV afin de rendre au peuple Romain quelques exceptionnelles statues de bronze comme la Louve capitoline, le Camille, le Tireur d'épine et la Tête de Domitien aujourd'hui reconnue comme celle de Constance II.
Le Forum |
La mouette du Cirque Maxime fait son numéro |
En 1538, la statue équestre de Marc Aurèle, auparavant installée au Latran, est transférée dans le musée, au Palazzo dei Conservatori. Une copie a été installée à l'extérieur, au centre de la place.
De chaque côté de la rampe d'accès où elle débouche sur la place ont été disposés les groupes des Dioscures d'époque impériale tardive. Au milieu de la rampe d'accès, sur la gauche en montant, se trouve la statue de Cola di Rienzo.
La Piazza Venezia est une place du centre de Rome, se trouvant en contrebas du Capitole et de sa place. Elle est dominée par le monument dédié à Victor-Emmanuel II.
Il Castello Sant’Angello
Décidé par l'empereur Hadrien en 125 pour être son mausolée, le bâtiment se veut le pendant du tombeau d'Auguste : celui-ci est situé au nord du Champ de Mars (Rome), sur la rive gauche du Tibre, alors que le mausolée d'Hadrien se place sur la rive droite, en face du Champ de Mars. En outre, l'allure générale des deux édifices est similaire. Il est achevé par Antonin le Pieux en 139. Le château, une rotonde massive en travertin, est surmonté d'un quadrige de bronze mené par l'empereur Hadrien figuré en soleil et d'un bosquet d'arbres funéraires. Les cendres d'Hadrien y sont déposées en 139. Caracalla est le dernier empereur à s'y faire ensevelir.
Très vite, le bâtiment est détourné de ses fins funéraires pour devenir militaire. Il est intégré à la muraille aurélienne en 403, en tant que bastion avancé. Quand le Goth Vitigès attaque Rome en 537, les soldats défendant le castellum se servent des statues de bronze qui le décorent comme projectiles. En 547, Totila inclut l'édifice dans une structure fortifiée protégeant la rive droite. Le quartier prend ainsi le nom de Borgo.
Le château tire son nom actuel d'une légende apparue au ixe siècle, au sujet de la grande peste de 590. Le pape d'alors, Grégoire Ier, aurait eu une apparition de l'archange Michel, au sommet du château, remettant son épée au fourreau, signifiant ainsi la fin de l'épidémie. Pour commémorer l'événement, une statue d'ange coiffe l'ouvrage (d'abord un marbre de Raffaello da Montelupo datant de 1544, et depuis 1753, un bronze de Peter Anton von Verschaffelt). En fait, la légende explique la présence d'une chapelle dédiée à l'archange par Boniface IV au VIIe siècle. La tradition consistant à coiffer un édifice d'un être ailé est ancienne : presque tous les édifices du Forum romain étaient couronnés de Victoires ailées.
Urbain VIII, dès 16232, le fait fortifier et « dérobe » au Panthéon (Ier siècle av. J.-C.) le bronze nécessaire pour confectionner l'artillerie du château. Jusqu'au XIXe siècle, le château servira à la papauté de prison politique.
Le 21 juillet 1871, le drapeau pontifical est amené pour la dernière fois par les troupes pontificales, sous les yeux de l'armée italienne, qui prend possession du lieu.
Il Colosseo
Le Colisée, à l'origine amphithéâtre Flavien (Colosseo en italien), est un immense amphithéâtre ovoïde situé dans le centre de la ville de Rome, entre l'Esquilin et le Cælius, le plus grand jamais construit dans l'empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines.
Sa construction, juste à l'est du Forum Romain, a commencé entre 70 et 72 ap. J.-C., sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. D'autres modifications ont ensuite été apportées au cours du règne de Domitien (81-96). Le nom d'amphithéâtre Flavien dérive du nom de famille (gens Flavii) des deux empereurs Vespasien et Titus.
Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les venationes (combats d'animaux sauvages), les munera (combats de gladiateurs) et autres spectacles publics, tels que des exécutions de condamnés à mort, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine. Il est resté en service pendant près de 500 ans, les derniers jeux se prolongeant jusqu'au vie siècle. Pour l'inauguration du Colisée, en 80 ap. J.-C., Titus donne une naumachie dans le Colisée transformé en bassin reconstituant la bataille navale de Corinthe contre Corcyre. Le bâtiment a finalement cessé d'être utilisé au cours du haut Moyen Âge. Il a plus tard été réutilisé pour des usages variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire catholique chrétien.
Le Colisée est actuellement en état de ruine, en raison des dommages causés par les tremblements de terre et la récupération des pierres, mais il continue à donner la mesure de l'ancienne puissance de la Rome Impériale.
Il Colosseo
Le Colisée, à l'origine amphithéâtre Flavien (Colosseo en italien), est un immense amphithéâtre ovoïde situé dans le centre de la ville de Rome, entre l'Esquilin et le Cælius, le plus grand jamais construit dans l'empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines.
Sa construction, juste à l'est du Forum Romain, a commencé entre 70 et 72 ap. J.-C., sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. D'autres modifications ont ensuite été apportées au cours du règne de Domitien (81-96). Le nom d'amphithéâtre Flavien dérive du nom de famille (gens Flavii) des deux empereurs Vespasien et Titus.
Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les venationes (combats d'animaux sauvages), les munera (combats de gladiateurs) et autres spectacles publics, tels que des exécutions de condamnés à mort, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine. Il est resté en service pendant près de 500 ans, les derniers jeux se prolongeant jusqu'au vie siècle. Pour l'inauguration du Colisée, en 80 ap. J.-C., Titus donne une naumachie dans le Colisée transformé en bassin reconstituant la bataille navale de Corinthe contre Corcyre. Le bâtiment a finalement cessé d'être utilisé au cours du haut Moyen Âge. Il a plus tard été réutilisé pour des usages variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire catholique chrétien.
L'arc de Constantin aux abords du Colisée |
*Giulio Cesare SANTINI poète romain né en 1880 et mort en 1957 à Rome. Il se tourna dès l'âge de 20 ans vers la versification en dialecte "romanesco". Son "Napoleone" au souffle épique l'amène à représenter avec un réalisme saisissant le carnage des champs de bataille napoléoniens.