mardi 24 juin 2014

Le bureau d’invalidation des mots d’amours obsolètes

Jean Béraud - Le Mont-de-Piété - 1918
Impossible de joindre par téléphone le « Bureau d’invalidation des mots d’amours obsolètes ». Hugo avait reçu la veille un pli officiel du secteur administratif d’un organisme mystérieux. Il n’avait jamais eu vent de cette  « Direction Départementale du Contrôle de Qualité des Mots d’Amour, la D.D.Q.M.A ». Ce pli lui signalait que des mots d’amour anciens qu’il avait prononcés étaient réclamés par une détentrice anonyme. De guerre lasse, suite à ses nombreux appels inaboutis, il avait fini par se rendre à l’adresse figurant sur le recommandé, impatient d’en connaître plus sur cette administration et sur ce qui lui était reproché au juste.

Le quartier dans lequel se situaient ses locaux était lugubre, tout autant que la bâtisse au portail branlant à laquelle Hugo faisait face en ce milieu d’après-midi. A peine entré, une odeur d’encaustique et de moisi le prit à la gorge. L’atmosphère des lieux était étrange, parfaitement désuète. Un air de décor d’administration d’une pièce de Courteline. Un panneau proposait dans le hall d’entrée désert du bâtiment un plan défraîchi de facture Belle Epoque. « Bureau des toujours », premier étage à droite. « Bureau des jamais », premier étage à gauche. « Bureau des pour la vie », sous-sol. « Bureau des réclamations courroucées », rez-de-chaussée, au fond du couloir.  « Bureau des tu seras à jamais dans mes pensées », quatrième étage sans ascenseur. « Bureau des je ne te mentirai jamais », changement d’adresse : « 22 rue des Bonimenteurs ». Ah, enfin, « Bureau des affaires louches et annexe du Bureau d’invalidation des mots d’amours obsolètes », cinquième étage, uniquement accessible par ascenseur Roux-Combaluzier-Schindler! Juste à coté du « Bureau des histoires d’amour biscornues ».

L’engin qu’Hugo devait emprunter était une véritable relique. Malgré la situation haute du dit-bureau, il aurait préféré qu’on puisse y accéder par une cage d’escaliers. Quelques minutes plus tard, encore stressé par l’ascension cahoteuse dans cette vétuste cabine, déjà colonisé par l’ambiance du bâtiment, c’est sans surprise qu’il se retrouva nez à nez avec un rond-de-cuir d’école. Le directeur du service, seul occupant des lieux, portait col amidonné et protège-manches de veste. A peine arrivé, l’homme l’avait toisé au travers de ses bésicles avec des yeux grossis et vaguement impatientés. Sans prononcer un mot, il lui avait aussitôt montré du doigt les quatre formulaires à noircir. Une façon de couper court à toute velléité du nouvel entrant de poser des questions inutiles. Hugo accomplit sans broncher le pensum. Il le confia ensuite au fonctionnaire qui ne s’attarda même pas à vérifier qu’il avait bien rempli toutes les cases. Il fallait croire que le courrier qu’on lui avait adressé était exceptionnel pour qu’il néglige ce point crucial. L’homme le pria enfin de s’installer face à lui. La surface de son bureau Majorelle sur lequel trônait une lampe Gallé était protégée par un vaste sous-main de cuir patiné par les ans et les avant-bras de l’officiant besogneux. Des accessoires tarabiscotés couvraient une bonne partie de plan de travail. Ils avaient des allures inquiétantes.

- Cher Monsieur, permettez-moi de devancer immédiatement les questions qui, j’imagine, se bousculent dans votre tête. Je me dois de préciser immédiatement que la demande qui vous est faite est rarissime. Les histoires d’amours anciennes demeurent dans l’immense majorité des cas blotties au creux de souvenirs approximatifs, ou parfois même parfaitement oubliées dans des secteurs mnésiques condamnés. Personne n’a à s’en plaindre. Nous nous trouvons par contre ici face à un cas de figure difficile. Difficile ne veut pas dire impossible, mais bigrement embarrassant pour une administration comme la nôtre qui aime qu’un dossier soit traité en suivant point par point le protocole officiel. Quatre bureaux ont été commis au vôtre. Vous êtes depuis peu, Monsieur, le trublion de nos services, le grain de sable qui fait déborder le vase à l’abord des grandes vacances. Notre Supérieur Hiérarchique Suprême s’inquiète. Cette affaire peut l’amener à renoncer à la croisière pour les Amériques qu’il a projetée à bord du Titanic. Son sens du devoir est proverbial et notre tranquillité d’esprit y est assujettie. Enfin, pour faire bref, une femme que vous avez connue jadis n’a jamais oublié certains mots d’amour que vous lui avez dédiés. Nos archives ne portent pas la moindre trace d’une quelconque démarche de votre part pour les désactiver. Nul n’est censé ignorer la loi, vous n’êtes pas sans le savoir. Un texte de loi du Code Amoureux stipule que les mots d’amours prononcés de manière inconséquente, les serments oubliés, bafoués, ou non suivis d’effets doivent subir une dévitalisation par nos soins. Et ce, avec l’accord dûment signé des deux parties intéressées. Pour ce qui vous concerne, deux de vos anciens mots d’amour errent dans la nature, encore parfaitement actifs. Cette dame est persuadée que vous pourriez lui en accorder définitivement la jouissance. Bien entendu, vous n’êtes nullement obligé d’accéder à pareille demande, rarissime, et refusée par nos services si ces mots sont consignés dans nos réserves comme mis hors-circuit par le déclarant. Signé, lu et approuvé, tampon officiel étalonné. Nous touchons, à ce moment précis de mes explications techniques, le point délicat de votre affaire. Nous ne retrouvons aucune trace de l’abandon par vos soins de ces pièces dans nos services, même celui des « Mots d’amour recyclables en direction d’autres objets amoureux ». Une négligence de votre part ? 
- Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur, vous qui êtes un professionnel averti, comment en douter un seul instant, qu’il est de mots d’amour et des promesses qui sont sincères au moment où on les prononce mais qui, le temps passant, perdant de leur vigueur, ou n’ayant plus lieu d’avoir été prononcés, sont abandonnés par les intéressés, séparés qu’ils sont même parfois par le temps et l’espace.
- Monsieur, je vous arrête tout de suite. Nous n’avons aucune autorité pour juger les humains quant à la versatilité de leurs sentiments ou la labilité de leurs promesses. Nous entérinons juste l’abandon par les deux parties de certains mots prononcés et veillons à ce qu’aucune réclamation ne puisse aboutir par la suite.
- Alors, dites-moi précisément de quoi il retourne.
- Deux mots d’amour que vous avez prononcé voilà trente ans sont en goguette, si vous me permettez l’expression. Ils peuvent légitiment devenir la propriété exclusive de la requérante qui bénéficie alors en tout légitimité de leur jouissance et des usufruits. Vous ne les avez sans aucun doute jamais reniés et par la-même mis en dépôt chez nous.
- Quels sont-ils ?
- Ils sont unis : « Toi seule ».
- Et rien après ?
- Si, probablement. Ces deux mots semblent compter pour l’intéressée qui détient la suite et veut les mettre en tête d’une phrase qui ne sombrera jamais dans l’oubli.
- Drôle d’histoire, c’est sûr, mais je n’ai pas la moindre idée de la personne qui vous a fait cette demande saugrenue…
- Même en recherchant avec minutie au plus profond de votre mémoire ?
- Je suis un peu pris de court…

- Ne vous tourmentez pas. De concert avec les autres bureaux, nous vous proposons, sous le sceau du secret, de faire une entorse douloureuse à notre règlement intérieur. Nous pouvons, mais, comment dire, c’est délicat à exposer, vous fournir les coordonnées de la demandeuse. Attention, rien ne doit filtrer de cette tractation !. En pareil cas, nous jurerions n’avoir jamais eu vent de pareille malversation ! Alors… je peux indiquer au Directeur Suprême que cette affaire va se régler sous peu et qu’il peut confirmer à sa maîtr… euh…  sa femme, que leur projet de croisière reste parfaitement d’actualité ?
- Pourquoi pas, je ne vois rien à renier de mon passé. Deux mots retournés à l’état sauvage à concéder à une femme inconnue n’ont pas de quoi changer le cours de ma vie ! Donnez-moi ses coordonnées pour que je m’arrange avec elle, et dormez sur vos deux oreilles !
- Ne plaisantez pas  avec ça ! Il nous faudra une confirmation officielle de cet abandon de mots à la requérante pour couper court à tout litige pouvant mettre nos services dans l’embarras et la hiérarchie en émoi.
- Bien entendu, je ne vous signe pas les papiers tout de suite, ça ferait louche.
- Monsieur, nous nous sommes parfaitement compris. Notez bien l’adresse que je vais vous glisser au creux de l’oreille.

Hugo eut du mal à garder son sérieux au cours de la manœuvre délictueuse qu’il avait crû d’abord n’être qu’une boutade mais qui s’avéra à prendre au pied de la lettre. Le nom que l’homme venait de chuchoter à son oreille ne réveilla pas le moindre souvenir chez lui. On baignait dans le grand n’importe quoi. Le rond de cuir jouait une scène de film d’espionnage. Dans la rue, Hugo vérifia tout de même qu’il n’était pas suivi. Rentré chez lui, il alla jusqu’à inspecter minutieusement ses vêtements à la recherche d’un micro espion qu’on aurait pu y glisser à son insu.



Tout en conduisant sa 104, Hugo parcourait les stations de son autoradio. On parlait encore partout de la mort de Cloclo. Il était décédé depuis plusieurs mois, on partait maintenant en direction d'hypothèses frôlant le paranormal pour étayer sa légende et racoler l'auditeur. Dire bêtement que c'était sa manie de la perfection qui l'avait conduit à s'électrocuter mortellement était trop banal. L'homme humide et dénudé, agacé sans doute par une applique murale bancale de sa salle de bain, l’avait redressée en touchant des fils eux-mêmes dénudés. Il avait pourtant touché dans sa vie beaucoup de filles électriques dénudées au cerveau bancal en évitant le coup de foudre, songeait Hugo? Il stoppa le balayage des ondes sur une station radio moins bavarde que les autres. Elle n'offrait cependant qu'un compromis en diffusant « Cette année-là ». La profondeur du texte de la chanson ne perturba pas le fil conducteur de ses pensées électriques.
  
Il n’en revenait toujours pas qu’une DDQMA contrôlât la validité de certains mots d’amour! Des textes officiels avalisant le bien fondé de leurs utilisations par les consommateurs, c’était le pompon! Une question tournait en boucle dans sa tête. Pourquoi cette mystérieuse Marguerite Morgan déboulait-elle maintenant dans sa vie pour le turlupiner au sujet de deux mots d’amour qu’il aurait émis il y a trente ans sans les invalider par la suite? On n’était jamais assez méfiant! Il ne lui était jamais venu à l’esprit qu’on pût ou dût renier ses sentiments anciens… et l’autre ostrogoth qui ne lui avait pas communiqué de numéro de téléphone. Juste une adresse qui n’était pas la porte à coté. Près de deux cents kilomètres à se farcir pour élucider une histoire beaucoup moins poignante que celle de la nouvelle de Zweig, « Lettre d’une inconnue », avec son courrier post-mortem à un homme à femmes. Lui, il devait se contenter d’un pli officiel vaguement comminatoire.

Chacun se fait une idée personnelle de ce qu’est l’amour, pensait-il. Bon, sur le Grand Amour, le seul, l’unique, le vrai, cela demandait de la bouteille et quelques exigences. Bon nombre de ses contemporains devaient s’en tamponner le coquillard. Que certains mots d’amour prononcés à la légère puissent avoir fait mal au cœur du récipiendaire quand il avait compris que c’était du pipeau, et même aussi à celui de l’émetteur taraudé par les remords, d’accord. Qu’ils aient été hissés naïvement au panthéon des promesses éternelles, c’était leur affaire. Pourquoi tarabuster l’autre après? Cela devait se produire plus souvent qu’il ne l’imaginait pour qu’ait été créée une instance chargée de régler les contentieux. Il devait exister un bon nombre de mauvais coucheurs qui n’arrivaient pas à passer à autre chose avant d’avoir eu le dernier mot!

Il se trouvait peut-être sollicité par une intégriste des mots d’amour, une héroïne romantique pur-jus qui ne peut aimer qu’une fois? Une femme qui refuserait probablement de servir de modèle à plusieurs peintres, jugeant le don de sa précieuse personne ne valant que pour un seul? Qui jugeait que la pomme qu’elle croque est l’unique fruit porté par les pommiers de la terre? Qui maintenait qu’un mot d’amour ne devait être prononcé qu’une seule fois, et que c’était péché mortel de l’offrir à une autre, même après rupture? Ces captatrices de mots d’amour étaient donc prêtes à déposer un genre de brevet en Préfecture pour éviter une réutilisation frauduleuse de leurs mots à elles, à jamais uniques, inaltérables et kidnappés. Malheur à celui qui avait dit « Je t’aime » et s’apercevait qu’il s’était trompé. Il était sommé de rayer dorénavant ce mot de son vocabulaire. Enfants, de telles personnes n’avaient-elles pas eu à souffrir d’un manque d’exclusivité des sentiments que leur avaient porté leurs parents ou avaient-elles eu vent de vagabondages sentimentaux de leur part? Enfants, peut-être, elles avaient décidé de rester.

Arrivé chez lui, confortablement installé dans un fauteuil du salon, Hugo fouilla son passé sentimental. Il le jugea vide de micmacs susceptibles d’être à la source de récriminations tardives. En comparaison de ce que pouvait être celui des coureurs de jupons, des forcenés du remariage, des girouettes sentimentales aux cœurs d’artichauts,  des Casanova et autres Don Juan, le cours de sa vie amoureuse avait été un long fleuve tranquille. Mais, c’était précisément trente ans en arrière qu’il devait fouiller. Il avait vécu plusieurs années avec une femme qui l'avait quitté à cette époque, sans tapage. Elle avait rencontré quelqu'un avec qui elle allait rapidement se marier. Hugo n'était pas un adepte des engagements officiels. Cela les avait éloignés peu à peu l'un de l'autre. Cette femme n'était pas du genre à chipoter sur des mots, et quand bien même le serait-elle devenue, elle se serait adressée directement à lui. Il la croisait parfois et la saluait courtoisement. Il y avait bien une Michèle Roussel...

A la fin du mois de Juillet 1948, il avait fait la connaissance d’une hôtesse de l’air dans une soirée. Coup de foudre immédiat. Emportés par cet émoi aussi soudain qu’irrépressible, ils s’étaient aimés la nuit même de leur rencontre. Abasourdis par les heures vertigineuses qu’ils avaient vécues, fourbus et sans voix au petit matin, ils n’avaient déjà qu’une idée en tête : « Quand allaient-ils  se revoir ? ». Elle devait s’envoler le matin même pour Fort-de-France où son service l’attendait. Hugo lui avait adressé à son domicile une lettre d’amour enflammée le soir même. Elle était revenue dans sa boîte quelques semaines plus tard. Le Latécoère 631 effectuant le vol Fort-de-France Port-Etienne s’était abîmé en mer au large de Dakar, le 1er du mois suivant. Michèle Roussel avait péri dans ces circonstances ainsi que tous les occupants de cet avion.

Il avait eu beaucoup de mal à se remettre de ce coup du sort. Il pensa à elle avec amour durant de nombreuses années, réfractaire à tout autre investissement sentimental. Il finit par comprendre un jour que ce souvenir qu’il maintenait en vie par acharnement thérapeutique, était une façon d’halluciner la présence du fantôme d’une femme qu’il n’avait connue que quelques heures. L’amour ne doit pas faire de quelqu’un un prisonnier. Cette femme n’aurait probablement jamais voulu le rendre inaccessible aux autres. Il rencontra alors celle qui allait devenir son épouse. Il avait fini par s'adapter aux demandes usuelles de femmes de l'époque, mettant un sérieux bémol à ses résolutions. Ils divorcèrent par consentement mutuel au bout de vingt ans. Il ne l’avait jamais trompée et gardait avec elle des contacts amicaux très espacés. Il vivait seul depuis deux ans et avait renoué avec son vieux principe du célibat. Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, de là à se transformer en girouette. Hugo savait se moquer de lui. Il pensait que la mort de Cloclo n'allait pas arranger l'affaire. Un deuil d'au moins un an s'imposait avec la chasteté qui va avec, ironisa-t-il.

Définitivement, pas la moindre piste crédible à se mettre sous la dent. Il y avait méprise. La DDQMA avait bogué. Un cafard kafkaïen écrasé sur un bordereau avait transformé son nom en Tuttle, voilà tout. Décidé d’en finir rapidement avec ce qui pouvait devenir source de cogitations maniaques, Hugo décida de se rendre en fin de semaine à l’adresse qu’il avait obtenue. Il aurait peut-être le fin mot de cet imbroglio.


Pierre TOSI - JUIN 2014 -

A suivre…

mercredi 11 juin 2014

J’avance, pourquoi ?

Route 200 - Montana, U.S.A -

                                                                   J’avance, pourquoi ?

                                  

                                   Hé, toi, dis-moi, t’avance pour quoi ?
                                   Pourquoi j’avance ? Parfois, j’y pense…
                                   Et toi, tu vas vers où, dis-moi ?
                                   On m’a dit « Marche ! », alors j’avance.


                                   Cette évadée sans délivrance,
                                   Où tout défile sans importance,
                                   Roulerait sans toi, s'passerait bien d'moi.
                                   Laissons la route, cherchons un toit

                                   Où la méfiance, l’indifférence,
                                   Les mots sans foi, ces hors-la-loi,
                                   Seront, cent fois, mis à distance.
                                   Souvent j’y crois, souvent j’y pense.


                                   J’avance pour toi, sinon « Pourquoi ? »
                                   Et ça, tu vois, j'me dis: « C’est ça ! »,
                                   Posons la tente, restons ensemble,
                                   Pourquoi ça s'rait perdu d’avance ? 


          Pierre TOSI – Juin 2014 -

Note : maintenant, faudrait chanter ça sur un air à la Goldo ou à la Souche!

lundi 2 juin 2014

À la petite semaine...

Gif animé - Pierre TOSI - Le blog-notes de le Mansarde -
La signification actuelle de l'expression propose la notion de court terme, avec une connotation nettement péjorative: celui qui prend des décisions, organise quelque chose, démarre une activité à la petite semaine est celui qui se lance sans préparation, sans analyse réelle des risques et profits potentiels, sans aucune vision à long terme.

On peut quasiment tous les jours en avoir des exemples flagrants suite à certaines décisions ou actions de politiques qu'on ne citera pas mais que beaucoup reconnaîtront aisément.

Création rapide, sans vision à long terme, d'un GIF animé illustrant de manière ludique l'origine des noms de la semaine en France, au décours de ces semaines copieuses en jours fériés.





Sources :
Texte - suivre le lien du billet.
Image - Wikipédia : bracelet de camées italien représentant les jours de la semaine correspondant aux planètes en tant que divinités olympiennes.

Note : 
On aura compris que le "di" final des jours français est une contraction du "dies" latin = "jour", retrouvé entre autres dans l'expression "sine die".
Le "Dimanche" est resté le jour du soleil chez les anglo-saxons ("Sun" et "Sonne"). Dans ces deux langues le mot jour apparaît plus clairement avec le final "day" en Anglais et "Tag" en Allemand. Chez les Allemands, le "Mercredi" fait exception: "Mittwoch", contraction de "milieu de la semaine". Elle commence pour eux par le "Dimanche", alors qu'en France, la convention opte plutôt désormais pour le "Lundi".
Le nom propre "Dimanche" est issu du gallo-roman "didominicu" par dissimilation consonantique, lui-même issu du latin chrétien "dies dominica" (latin "dies Dominicus") « jour du Seigneur », "di" de "dies" apparaît en fait en tête de mot.


Tentative fugitive en France d'échapper aux conventions de la semaine avec les décades et les "sanculotides"
 Billet du Tridi 13 Prairial 222

Réécriture, le 07/06/2014, d'un ancien billet " Médecine de guerre en Casamance "