Synonymes français et origine du nom : Copalme d’Amérique, Styrax américain, Noyer satiné. Du latin «liquidus» et de l’arabe «ambar», doit son nom à «l'ambre liquide» qu'il produit. Il s'agit d'une résine à l'odeur de cannelle appelée malencontreusement "styrax" et utilisée en particulier dans les parfums.
Famille : Hamamélidacéees
Description : hauteur maximum de 40 m. Houppier pyramidal ou arrondi. Rameaux épais, glabres, bruns, à lenticelles saillantes. Feuilles alternes (20 à 30 cm), longuement pétiolées avec 5 lobes dentés. Nervation palmée. Espèce monoïque, à floraison discrète, vert jaunâtre. Infrutescences globuleuses (3cm), épineuses, contenant de nombreuses graines ailées. Bourgeons coniques, à écailles rouge verdâtre, luisantes. Tronc et branches à crêtes grises épaisses. Le feuillage du liquidambar, souvent confondu avec celui de l’érable, est très décoratif et prend de belles couleurs rouge pourpre en automne. Les feuilles dégagent une odeur balsamique lorsqu’on les froisse.
Biologie et acclimatation : Espèce très rustique, supportant tous les sols. Préfère les milieux frais, bien drainés, profonds, limoneux ou limono-argileux. Régions aux climats doux de préférence. Longévité : 150 ans.
Pathologie : Polypore sur blessures.
Intérêts : Espèce ornementale à feuillage attractif, vert foncé, prenant à l’automne une couleur jaune, orangée, ou rouge selon les sujets. L’écorce fournit une oléosérine appelée «Baume de Liquidambar» (ou ambre liquide), utilisée comme fixateur de parfum et en thérapeutique. Bois de qualité moyenne, utilisé en ameublement.
Confusions possibles :
Le liquidambar n’a aucun lien avec le genre styrax. Le nom «styrax» sert aussi de façon abusive à désigner la résine du liquidambar. Le genre styrax propose des arbres ou des arbustes poussant le plus souvent en Extrême-Orient, appartenant à la famille des Styracacées et comportant diverses espèces, quelques-unes très appréciées en parfumerie et en pharmacie pour leur baume. L'arbre est également appelé «aliboufier», en particulier lorsqu'il s'agit de l'espèce Styrax officinalis. Le baume ou résine se nomme alors «storax» ou «benjoin» selon les espèces, le premier de ces deux termes étant aujourd'hui inusité. La résine des Styracacées, d'une belle couleur jaune, est obtenue par incision du tronc. En pharmacie, le baume styrax, sous forme de fumigations, est efficace contre les affections des voies pulmonaires. On l'utilise aussi pour traiter certaines maladies de peau. Comme toutes les résines odorantes, elle peut être brûlée en tant qu'encens. En parfumerie, il joue le rôle de fixateur, le plus souvent dans des parfums féminins. Il a été utilisé dans les années 1920, en particulier dans Shalimar, de Guerlain, puis a été abandonné avant de revenir à la mode grâce aux créations de la maison Yves Saint-Laurent (Opium, Nu). La résine des arbres du genre Styrax était utilisée en Égypte par les embaumeurs.
La résine du Liquidambar connait un usage voisin sous le nom de "Baume de liquidambar", parfois abusivement confondu aussi avec le "Baume du Pérou"*.
En 1786, un savant anglais a l’idée de distiller la résine du Liquidambar et en extrait une huile baptisée Styrax (entrainant la confusion). On l’utilise alors en infusion comme stimulant des voies respiratoires, anti-diarrhéique et anti-stress. Aux États-Unis, les Cherokee utilisaient la résine de liquidambar comme chewing-gum.
Au XIXe siècle, des chimistes français parviennent à isoler la molécule de styrène à partir du Styrax et à la synthétiser en laboratoire. En 1925, un chimiste allemand réussit l’assemblage de plusieurs molécules de styrène et le baptise… le "polystyrène" !
Sources : Wikipédia
* Le baume du Pérou, ou balsam of peru, est une substance extrêmement fréquente dans notre environnement. Il s'agit d'un produit dérivé de la résine d'un arbre (Le Myroxilon balsamum ou Baumier du Pérou) poussant au San Salvador, en Colombie ou au Venezuela et acheminé autrefois via le Pérou (d'où son nom).
Le benzoate de coniferyl en est vraisemblablement l'allergène majeur. Il est fréquemment impliqué dans les allergies aux cosmétiques et aux parfums (stabilisant). Il est parfois responsable de lésions urticariennes. Fort étonnant donc quand on lit, en particulier, les vertus cicatrisantes et anti-prurigineuses invoquées au Baume du Pérou.
Le Baume du Pérou est retrouvé dans (liste non exhaustive):
1. Des produits cosmétiques: bâtons à lèvres, brillantines, crèmes antisolaires, dentifrices, eaux de toilette, lotions capillaires, lotions après-rasage, parfums, savons, aérosols
2. Des produits de pharmacie: balsamiques et sirops contre la toux, pastilles pour la gorge, suppositoires, topiques variés (baumes...), tulles gras, produits à base de benjoin, produits pour inhalation, antiparasitaires (benzoate de benzyle)
3. Des graisses à traire et produits à usage vétérinaire
4. Des produits alimentaires: se retrouve à l'état naturel dans les citrons, les clous de girofle, les mandarines, les oranges, les pamplemousses . Est utilisé comme aromate dans les apéritifs (curaçao, rhum, vermouth,...), cakes, cannelle, caramels, chewing-gum, chocolats, confiture à l'orange, dragées, friandises à l'orange et au citron, glaces à l'orange, limonades au cola, limonades à l'orange, marmelades, miel, pains d'épice, sucre vanillé, vanilline...
5. Des tabacs et thés aromatisés
6. Des ciments et liquides aromatisés utilisés en dentisterie
7. Agent désodorisant de certaines huiles de coupe
8. Des produits d'entretien ménagers (désodorisants...)
9. L’industrie des peintures à l'huile et de la porcelaine
10. Des adhésifs et laques
11. Anciennement utilisé dans le traitement des crevasses du sein survenant parfois au décours de l’allaitement maternel (ajout personnel à ce listing incomplet).
Note: il semble bien que depuis quelques jours, les commentaires envoyés autrement qu'avec l'option "identifiant Google" soient inactifs et vous dirigent sur la page de création de compte. Pourquoi pas, c'est rapide, gratuit, vous ouvre des services gratuits, et semble passer outre les perturbations du moment. Mais ça donne l'impression de forcer la main, si, un peu quand même. De plus, si cela continue, il faut supprimer les autres options...
Quand je vois le fruit du liquidambar, je ne peux m'empêcher de penser que je le glisserais bien dans le lit d'un dormeur, un pour lequel j'aurais une profonde inimitié....
RépondreSupprimerDe Ni> sans compter, qu'avec une taille beaucoup plus importante que celle habituellement trouvée, l'infrutescence du copalme pourrait constituer une masse d'arme du Moyen Âge bigrement efficace.
RépondreSupprimerDeux questions sans rapport avec le sujet du billet:
- J'ai depuis quelques temps des visites japonaises indiquant Taito. Aurais-tu légèrement migré?
- Est-ce que mon gadget "LED heure locale et UTC (ou GMT)", en marge du blog, fonctionne correctement? Cela m'éviterait des voyages dans tous les pays du globe pour vérifier. Merci d'avance.
Salut à toi Pierre Mansard,
RépondreSupprimer1) Taito(-ku) est le nom de l'arrondissement de Tokyo dans lequel je réside.
2) Ta pendule est tout à fait exacte en ce qui concerne l'heure nippone (ni mauvaise, d'ailleurs).
De Ni> Thank's a lolotte.
RépondreSupprimerBravo d'être passé au travers des diverses perturbations Blogger de la journée, en particulier, celles du secteur commentaires qui semble foirer pour les envois en mode "Anonyme" et "Nom/URL". Renvoi sur la page création de compte Google. Pour attirer le client ?:)
Bon, toi, tu es paré avec ton ID courte et cheveux longs! Comment! tu connais mon pseudo de secours.
Ce Liquidambar, c'est de l'or en barre.
RépondreSupprimermerci au blog pour les infos très claires sur le liquidambar ça fait progrésser .je vous en suis très reconnaisant ...jos
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