C’est avant tout un goût abscons et inexplicablement constant pour l’informatique qui m’a amené, voilà bien des années, à ouvrir un blog. En complément de la création de sites, ce type de publication en ligne pouvait m’aider à perfectionner mon apprentissage du langage de marquage qu’est HTML. J’y ponds régulièrement des équivalents de billets, minés parfois par l’inclusion de gadgets baroques en Flash dont l’intérêt public est plus qu'à démontrer. Accessoirement, par tocade, ça et là, au pif, je glisse un billet vaguement travaillé dans l’espoir fou d’allumer une pâle et furtive lueur d’intérêt dans les yeux d’une âme désœuvrée pianotant sur son clavier dans une contrée éventuellement reculée ou exotique (ou vice-versa, peu me chaut, lapin) du globe, plutôt terrestre qu’oculaire. Il faut être réaliste, la belle âme doit obligatoirement disposer pour ce faire d’une connexion Internet, et ainsi fondre en larmes. La lueur d’intérêt dans les yeux, par contre, est parfaitement hypothétique et subsidiaire. Je m’en persuade cependant à l’occasion, histoire de disposer d’un alibi légitimant cette occupation trouble. Les trop rares publications princeps (faut pas donner de la confiture aux cochons) proviennent de recherches personnelles que j’en viens à publier en guise de sauvegarde en ligne de mon disque dur. Pour être plus clair, lorsque mes détecteurs d’intrusion m’indiquent qu’un pirate va finir par se lasser de ses visites et conclure qu’il n’y a vraiment rien à hacker de raisonnable sur ma bousine. J’aime simplifier la tâche aux travailleurs de l’ombre. Je signale au passage au correspondant qui, de temps à autre, se travestit en responsable technique de mon fournisseur d’accès, qu’il est inutile de pourrir ma boîte de messages, sympathiques, certes, mais auxquels je ne répondrai pas car il n’a pas besoin de connaître mon numéro de carte bleue, et moins encore mon tour de tête, même si c’est pour m’envoyer une casquette avec «Ducon» marqué dessus. On peut douter d'ailleurs de la bonne réception de ce généreux envoi, car, vu l’orthographe impressionnante de ses messages bon enfant, qui plus est, à la typographie non accentuée, le facteur aurait bien du mal à retrouver mon adresse libellée en ces termes.
Trêve de préambule, je dois vider illico la bile qui gonfle ma vésicule au prorata d’odyssées récentes sur la toile cirée m’amenant de blog en blog, comme Ulysse naviguait d’ile en ile (parce qu’ile était misogyne), et de la sorte libérer mon ire d’atrabilaire.
Oh ! que j’aime pas :
Les gens qui critiquent les blogs sur lesquels le rédacteur étale sa vie privée à longueur de billets alors qu’ils ne font eux-mêmes que cela dans les leurs. Bonus aux possesseurs d’un compte Tweeter ou Facebook.
Les visiteurs qui ne laissent jamais de commentaires.
Les rédacteurs qui ne répondent jamais aux commentaires.
Les blogs ou sites sur lesquels on s’étripe. Ceux à thème politique font obligatoirement partie de cette catégorie et ont de surcroit la particularité de regorger de commentaires de gens catégoriques qui se prennent au sérieux pour finir par n’en plus douter.
Les sites et blogs de footeux à la prose surréaliste et rarement cubiste dont l'écriture a l'heur tout de même de me rappeler invariablement la phrase de Pierre Desproges: " Si tant est qu’on puisse appeler 'écrire' n’importe quelle tentative de représentation d’une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l’orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l’époque missionnaire, qu’une cédille oubliée décourageait aux larmes.".
Si je devais attribuer des notes à ceux que j’ai visités les soirs de grande débâcle psychique, elles s’étaleraient de 0 à 0,1 sur l’échelle de Richter qui est pourtant une échelle parfaitement ouverte. Difficile de départager les ex-æquo quand on sait que mes mesures se font aux erreurs d’incertitude près de ± 0,1. Cette cotation au tir ciblé, proche du nombre ou objet mathématique permettant d’exprimer une absence comme une quantité nulle, est tout de même largement inférieure aux Q.I des intervenants, assez voisins, si l’on en croit les études du Professeur Adam Lanus de l’Université d’Athènes, aux chiffres affichés en degrés Celsius par le thermomètre qu’on doit leur conseiller de placer dans le rectum plutôt que dans l’oreille pour optimiser leurs scores. Les chiffres mesurés lors d’une poussée de paludisme sont, bien entendu, à exclure.
Les sites et blogs de fans dédiés à leur ou leurs idole(s): liste incommunicable du fait de son volume pléthorique et de son caractère continûment expansif (voir la théorie du Big Bang). Le manque de personnalité porté à sa quintessence est probablement responsable de cette pratique monomaniaque. Le site des adorateurs de l’œuf remporte la palme.
Les blogs qui affichent leurs classements récupérés sur les sites usines à gaz censées répertorier et noter les meilleurs de la Terre. Pour faire «court», j’aime pas les concours de bite. Cela dit en passant, vous avez beaucoup plus de chance de tomber sur un bon blog s’il n’appartient pas au peloton de tête. Pour grimper dans le classement, à l’intention des compétiteurs indécrottables, il existe mille techniques plus ou moins tordues pour y parvenir. La prise d’EPO n’en fait pas partie. Les blogs qui caracolent au sommet de ces classements et racolent les visites d’ovins font aussi partie de la catégorie suivante. Pour ne citer qu’un exemple prurit me prenant le chou à l’occasion et à l'improviste: le blog d’illustrations de la nana BCBG branchouille dont l’humour ravageur prête à croire qu’elle a définitivement pris ses distances avec la dernière crise métaphysique qui l’a étreinte lors de l’achat récent d’un flacon de vernis à ongles, et pour ne pas être trop injuste, parfois aussi ses états d’âme suant l’angoisse avant d’opter pour la couleur de son nouveau rouge à lèvres. Cet exemple vise à montrer que je tape sur les deux sexes, et que les footeux qui ont déjà trinqué savent que cela fait très mal, même quand ce n’est pas avec un ballon.
Les blogs ou les sites qui donnent l’impression, quand on passe rapidement de l’un à l’autre (lentement, aussi) qu’on est toujours sur le même: présentations clones, commentaires superposables, personnalisations Ikea de rigueur.
Pour synthétiser l’embrouillamini qui précède, maintenant que j’ai fini par occire la mouche du coche qui m’a piqué sournoisement, et qui au vu d’une courte étude entomologique ne paraît pas être tsé-tsé mais plutôt zin-zin : " Oh, que j’aime pas tous ces blogs et sites qui ne servent à rien, comme le mien ! "
Et vous, chers commentateurs – et pas (ices), car même si ça énerve la gent féminine, le masculin l’emporte toujours à plat de couture sur le féminin d’après les grammairiens qui sont un peu moins misogynes qu’Ulysse - vous qui êtes la crème des crèmes et dont le nombre se compte facilement sur les doigts de la main d’un manchot – je n’évoque aucunement l’animal genre pingouin - rien ne vous empêche, par le biais de vos commentaires lumineux auxquels je ne répondrai pas puisque c’est la mode, de compléter cette liste.
Trêve de préambule, je dois vider illico la bile qui gonfle ma vésicule au prorata d’odyssées récentes sur la toile cirée m’amenant de blog en blog, comme Ulysse naviguait d’ile en ile (parce qu’ile était misogyne), et de la sorte libérer mon ire d’atrabilaire.
Oh ! que j’aime pas :
Les gens qui critiquent les blogs sur lesquels le rédacteur étale sa vie privée à longueur de billets alors qu’ils ne font eux-mêmes que cela dans les leurs. Bonus aux possesseurs d’un compte Tweeter ou Facebook.
Les visiteurs qui ne laissent jamais de commentaires.
Les rédacteurs qui ne répondent jamais aux commentaires.
Les blogs ou sites sur lesquels on s’étripe. Ceux à thème politique font obligatoirement partie de cette catégorie et ont de surcroit la particularité de regorger de commentaires de gens catégoriques qui se prennent au sérieux pour finir par n’en plus douter.
Les sites et blogs de footeux à la prose surréaliste et rarement cubiste dont l'écriture a l'heur tout de même de me rappeler invariablement la phrase de Pierre Desproges: " Si tant est qu’on puisse appeler 'écrire' n’importe quelle tentative de représentation d’une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l’orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l’époque missionnaire, qu’une cédille oubliée décourageait aux larmes.".
Si je devais attribuer des notes à ceux que j’ai visités les soirs de grande débâcle psychique, elles s’étaleraient de 0 à 0,1 sur l’échelle de Richter qui est pourtant une échelle parfaitement ouverte. Difficile de départager les ex-æquo quand on sait que mes mesures se font aux erreurs d’incertitude près de ± 0,1. Cette cotation au tir ciblé, proche du nombre ou objet mathématique permettant d’exprimer une absence comme une quantité nulle, est tout de même largement inférieure aux Q.I des intervenants, assez voisins, si l’on en croit les études du Professeur Adam Lanus de l’Université d’Athènes, aux chiffres affichés en degrés Celsius par le thermomètre qu’on doit leur conseiller de placer dans le rectum plutôt que dans l’oreille pour optimiser leurs scores. Les chiffres mesurés lors d’une poussée de paludisme sont, bien entendu, à exclure.
Les sites et blogs de fans dédiés à leur ou leurs idole(s): liste incommunicable du fait de son volume pléthorique et de son caractère continûment expansif (voir la théorie du Big Bang). Le manque de personnalité porté à sa quintessence est probablement responsable de cette pratique monomaniaque. Le site des adorateurs de l’œuf remporte la palme.
Les blogs qui affichent leurs classements récupérés sur les sites usines à gaz censées répertorier et noter les meilleurs de la Terre. Pour faire «court», j’aime pas les concours de bite. Cela dit en passant, vous avez beaucoup plus de chance de tomber sur un bon blog s’il n’appartient pas au peloton de tête. Pour grimper dans le classement, à l’intention des compétiteurs indécrottables, il existe mille techniques plus ou moins tordues pour y parvenir. La prise d’EPO n’en fait pas partie. Les blogs qui caracolent au sommet de ces classements et racolent les visites d’ovins font aussi partie de la catégorie suivante. Pour ne citer qu’un exemple prurit me prenant le chou à l’occasion et à l'improviste: le blog d’illustrations de la nana BCBG branchouille dont l’humour ravageur prête à croire qu’elle a définitivement pris ses distances avec la dernière crise métaphysique qui l’a étreinte lors de l’achat récent d’un flacon de vernis à ongles, et pour ne pas être trop injuste, parfois aussi ses états d’âme suant l’angoisse avant d’opter pour la couleur de son nouveau rouge à lèvres. Cet exemple vise à montrer que je tape sur les deux sexes, et que les footeux qui ont déjà trinqué savent que cela fait très mal, même quand ce n’est pas avec un ballon.
Les blogs ou les sites qui donnent l’impression, quand on passe rapidement de l’un à l’autre (lentement, aussi) qu’on est toujours sur le même: présentations clones, commentaires superposables, personnalisations Ikea de rigueur.
Pour synthétiser l’embrouillamini qui précède, maintenant que j’ai fini par occire la mouche du coche qui m’a piqué sournoisement, et qui au vu d’une courte étude entomologique ne paraît pas être tsé-tsé mais plutôt zin-zin : " Oh, que j’aime pas tous ces blogs et sites qui ne servent à rien, comme le mien ! "
Et vous, chers commentateurs – et pas (ices), car même si ça énerve la gent féminine, le masculin l’emporte toujours à plat de couture sur le féminin d’après les grammairiens qui sont un peu moins misogynes qu’Ulysse - vous qui êtes la crème des crèmes et dont le nombre se compte facilement sur les doigts de la main d’un manchot – je n’évoque aucunement l’animal genre pingouin - rien ne vous empêche, par le biais de vos commentaires lumineux auxquels je ne répondrai pas puisque c’est la mode, de compléter cette liste.
Note: voilà deux jours, m'est venue l'idée aussi sotte que grenue de m'initier au langage JavaScript. Pour ce faire, j'ai sorti de la médiathèque municipale un opuscule d'à peine 1200 pages que j'ai décidé de maîtriser en une soirée. Un pareil livre de chevet a de quoi tempérer encore un peu plus l'homme placide que je suis au demeurant, aidé en cela par la part de contingent génétique italien que mes ancêtres paternels m'ont légué. A preuve, je vous propose ce script testant mes avancées fulgurantes:
Note 2: au messager ou aux messagers obstiné(s). C’est bien, les accents sont désormais présents, le mail a un semblant d’officialité, encore quelques fautes de Français tout de même. Bien entendu, les images contenues dans le mail ont été bloquées pour éviter l'identification de l’ordinateur du récipiendaire, mais mon banquier me téléphone en cas de soucis. Désolé de ne pas pouvoir vous fournir un enregistrement de sa voix ni le numéro de mon téléphone portable. J'attends toujours la casquette pour aller au phishing.
mais tu es tout fâché, on dirait !:-)
RépondreSupprimerje me demande aussi parfois l'intérêt de certains blogs mais on " tombe " parfois sur des petits bijoux qui valent largement le coup d’œil ou de clavier.
Continue à nous intéresser avec tes sujets éclectiques !
Noëlle
Après avoir lu ton billet, je me sens obligé de laisser un commentaire. Merci de citer une fois de plus dans le texte, Pierre Desproges, notre gloire nationale.
RépondreSupprimerQuand la marmotte se réveille, ça fait mal ! J'ai bien rigolé.
RépondreSupprimerMoi, ce que je n'aime pas, ce sont les blogs où le commentaire qu'on a bien eu du mal à rédiger, ou envoyer, n'apparaît jamais ou plusieurs fois à l'identique parce qu'on a insisté comme une malade et qu'après on passe pour la reine du spam ou l'ivrogne de service.
J'espère que celui-ci va passer du premier coup...
Papa, je t’ai déjà dit de ne pas manger des pistaches avant d’aller te coucher … ça te fait toujours cet effet!
RépondreSupprimerMes amitiés à Hulk !)
P.S: j'imagine que tu ne répondras pas à nos commentaires ... bah non, bien sûr..:(
Hier 70 visiteurs : score journalier le plus bas depuis trois ans, mais nombre de commentaires habituel. Mon Hulk a calmé les voyeurs. Bon, il y peut-être aussi le fameux et journalistique chassé-croisé des vacanciers et un temps estival en France comparable à 1976, année où je n’avais pas de blog mais était déjà bronzé comme un mauricaud, donc pas vert …
RépondreSupprimerJe ne suis plus fâché, alors merci pour vos premiers commentaires. Pour me détendre un peu, j’astique mon fusil de chasse, histoire de flinguer, « cool as a cucumber », cloches et autres lièvres de Pâques qui viendraient me faire chier. Ah... oui... un concombre c’est un peu vert, aussi…