Bakhtiar Khudojnazarov est un réalisateur, scénariste et producteur tadjik né en 1965 à Douchanbé, à l'époque en Union Soviétique, aujourd'hui capitale du Tadjikistan.
Il a travaillé pour les studios, la télévision et la radio de Tadjikfilm, en tant que journaliste et assistant réalisateur de Konstantin Arazaliev, entre 1982 et 1984. Il étudia ensuite à l'Institut fédéral d'État du Cinéma à Moscou (VGIK), dans la classe de Igor Talankine, où il réalisa deux courts métrages. En 1991, deux ans après son diplôme, il réalisa et coécrit son premier long métrage.
Monsieur K, son nom étant imprononçable et impossible à mémoriser pour un européen de l’ouest, est à mes yeux une des meilleures surprises du cinéma de l’est (dénomination outrageusement simplifiée en ce qui concerne ce réalisateur aux imprégnations multiculturelles) de ces 15 dernières années. Je l’ai découvert assez récemment au travers des deux films dont je propose les affiches en tête de billet. On compare souvent son cinéma à celui d’un autre Monsieur K : Émir Kusturica.
Les univers et personnages hauts en couleurs qu’il met en scène ont bien des airs de ceux du réalisateur serbe. Narration vigoureuse, univers baroques, situations drolatiques, satires privilégiant l’humour à la férocité, vont effectivement dans ce sens. Cependant, le "premier K" traite les sujets avec une élégance slave, une poésie et une tendresse qui s’éloigne de la rudesse plus prononcée dans ceux proposés par le "second K ". Aux antipodes du sempiternel formatage irritant de la majorité des grosses productions d’outre atlantique du moment, ses films sont des bijoux d’inventivité, illuminés par la belle présence d’acteurs rares au charme indicible. Comme des comètes, ils magnifient les décors aux peintures écaillés au sein desquels ils évoluent par leur simple présence. Leur grâce fragile, leur générosité sans ambages et l’amour de la vie pétillant qu’ils irradient transcendent le spectacle que le réalisateur propose aux spectateurs en lui offrant des vertus d’évasions magiques dont on ressort tourneboulé, voire envouté pour ce qui me concerne.
Il a travaillé pour les studios, la télévision et la radio de Tadjikfilm, en tant que journaliste et assistant réalisateur de Konstantin Arazaliev, entre 1982 et 1984. Il étudia ensuite à l'Institut fédéral d'État du Cinéma à Moscou (VGIK), dans la classe de Igor Talankine, où il réalisa deux courts métrages. En 1991, deux ans après son diplôme, il réalisa et coécrit son premier long métrage.
Monsieur K, son nom étant imprononçable et impossible à mémoriser pour un européen de l’ouest, est à mes yeux une des meilleures surprises du cinéma de l’est (dénomination outrageusement simplifiée en ce qui concerne ce réalisateur aux imprégnations multiculturelles) de ces 15 dernières années. Je l’ai découvert assez récemment au travers des deux films dont je propose les affiches en tête de billet. On compare souvent son cinéma à celui d’un autre Monsieur K : Émir Kusturica.
Les univers et personnages hauts en couleurs qu’il met en scène ont bien des airs de ceux du réalisateur serbe. Narration vigoureuse, univers baroques, situations drolatiques, satires privilégiant l’humour à la férocité, vont effectivement dans ce sens. Cependant, le "premier K" traite les sujets avec une élégance slave, une poésie et une tendresse qui s’éloigne de la rudesse plus prononcée dans ceux proposés par le "second K ". Aux antipodes du sempiternel formatage irritant de la majorité des grosses productions d’outre atlantique du moment, ses films sont des bijoux d’inventivité, illuminés par la belle présence d’acteurs rares au charme indicible. Comme des comètes, ils magnifient les décors aux peintures écaillés au sein desquels ils évoluent par leur simple présence. Leur grâce fragile, leur générosité sans ambages et l’amour de la vie pétillant qu’ils irradient transcendent le spectacle que le réalisateur propose aux spectateurs en lui offrant des vertus d’évasions magiques dont on ressort tourneboulé, voire envouté pour ce qui me concerne.