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mercredi 18 avril 2012

Les Alyscamps de l'homme du train


Les Alyscamps de Paul Gauguin (1888, octobre)



Les Alyscamps (Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque), sont situés à Arles. De l'époque romaine au Moyen Âge, ils ont été une nécropole païenne puis chrétienne le long de la via Aurelia, en dehors de la cité, comme la plupart des nécropoles romaines. On y trouvait de très nombreux sarcophages. A noter que Paul-Jean Toulet n'utilise pas l'orthographe actuelle du lieu. License poétique ou toponymie variable ?

Il est fait référence plusieurs fois à ce poème dans L'Homme du train, un excellent film français réalisé par Patrice Leconte sorti en 2002. Il a été tourné, en grande majorité, dans une ville d'Ardèche du Nord : Annonay.



samedi 30 avril 2011

D'après KUPKA




L’image présentée a été réalisée en mode vectoriel dans un outil de dessin adapté, à partir de l’affiche d’une exposition d’aquarelles, gouaches et pastels de Kupka, ayant eu lieu du 24 mai au 24 juin 1960 à la Galerie Karl Flinker, rue du Bac, à Paris.

Télécharger le fichier au format .PSD pour y apporter d'éventuelles modifications.


František Kupka, né à Opocno, Bohême orientale, le 23 septembre 1871, et mort à Puteaux, Hauts-de-Seine, le 24 juin 1957, était un peintre tchèque comptant parmi les pères de l'abstraction avec Vassili Kandinsky et Piet Mondrian. En 1905, il suit des cours de physiologie à la Sorbonne et travaille au laboratoire de biologie tout en s’intéressant à l'optique et à la mécanique. Nombre de ses travaux portent la trace de ces autres centres d’intérêt.

Ne souhaitant surtout pas rouvrir le débat explosif sur les mérites et méfaits de l'Art abstrait, ou de l'Art moderne, je précise juste, sans me mouiller, que j'apprécie certains travaux de Kupka. D’autres peintres des courants évoqués me laissent circonspect, pour le moins, et pour éviter de sortir les mots qui blessent. Je n'évoquerai au passage que le "carré blanc sur fond blanc" de Kasimir Malevitch, qui, après le "suprématisme" du noir et celui du rouge, l'aida à franchir l'étape fondamentale de sa quête de l’absolu l’amenant à la pure jouissance de l’immatériel, tout en lui ouvrant à deux battants le portail de l’asile psychiatrique le plus proche de son atelier.

Quand on connait les siennes dans le domaine de l'art, inspirées parfois par l'observation des nouvelles technologies de son époque, on peut toujours imaginer que Kupka n'aurait pas été fondamentalement hostile aux expérimentations numériques ...


lundi 14 avril 2008

L'aquarium du pauvre d'Eugène Corbin


Jean-Baptiste Eugène CORBIN (1867-1952), directeur des Magasins Réunis, commanditaire et collectionneur est attiré par la modernité. Il se passionne pour l'École de Nancy dont il devient, dans la cité, l'un des principaux mécènes. Il fait une importante donation à la ville de Nancy en 1935 comprenant plus de 600 pièces de sa collection d'abord présentées dans les galeries Poirel et transférées en 1964 rue du Sergent Blandan : l'actuel Musée de l'École de Nancy et ancienne propriété d'Eugène Corbin. Celle-ci était située à l’origine dans un vaste parc dont il subsiste un jardin très agréable qui participe pleinement à la découverte de l'École de Nancy. Les ambiances végétales restituent l'atmosphère des jardins début de siècle et le choix des essences s'est porté vers des plantes issues des hybridations des horticulteurs nancéiens à la fin du XIXe siècle : lilas, pivoines, hortensias, anémones...
Il abrite un aquarium, édifice original dont la construction fut vraisemblablement projetée, à la demande d'Eugène Corbin, par l'architecte Lucien Weissenburger (1860-1929) en 1904. Cet édifice, spectaculaire et unique, semble avoir été inspiré par les "folies" du XVIIIe siècle. L'aquarium a également été rénové en 1999 et accueille de nouveau des poissons, visibles depuis le rez-de-chaussée ; il est orné de vitraux de Jacques Gruber (1870-1936).


Photo haut: détail d'un "vase libellule" d'Émile Gallé.

Ci-dessous : trois documents photographiques personnels



VITRAIL DE JACQUES GRUBER

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vendredi 4 avril 2008

Gustav Klimt


J
’ai déjà fait part dans un billet antérieur de mon entichement pour l’Art Nouveau. Nancéen de cœur, cela paraît couler de source. Pas sectaire pour autant, ce billet propose quelques toiles de Klimt. Si l’on mesure l’ampleur de nombre de ses œuvres dans les mass média, personne ne peut l’emporter sur lui, que ce soit Dali ou Beuys, Picasso ou Warhol - pour ne citer que les plus populaires. De plus, Gustav Klimt, a une cote énorme auprès des psychanalystes. Viennois, bien entendu, contemporain de Freud, trop de pot, et pour couronner le tout, peintre symboliste. Un truc à gloser des heures sur la moindre de ses toiles. Aucun doute possible, le tableau qui illustre ce billet, bien qu’un peu moins divulgué, a bien de quoi alimenter un essai de trois-cents pages pondu par un détenteur des clefs de la psychée. Il s’agit du Jardin au crucifix (1912-1913), brulé malheureusement en 1945 au château d’Immendorf. Ne me demandez pas par quel sortilège nous avons en notre possession des documents photographiques couleur d’un tableau parti en fumée. Copies antérieures ou existait-il déjà des archives avec des photographies en couleur de qualité?



Portrait d'Emilie Flöge, 1902, huile sur toile, 181x84cm, Vienne, Historisches Museum
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Sentier de jardin et poules, 1916, huile sur toile, 110x110cm, brûlée en 1945 au château d'Immendorf comme la première du billet.



Les Amies (détail), 1916-1917, huile sur toile, 99x99cm, brûlée en 1945 au Château d'Immendorf


L'Église d'Unterach sur l'Attersee, 1916 - Huile sur toile, 110x110 cm - Graz, collection particulière



Ferme en Haute-Autriche, 1911-1912, 110x110 cm - Vienne - Osterreische Galerie


Ce dernier tableau peut faire penser qu'il a été peint en pleine nature au même endroit que le premier présenté dans ce billet. On y retrouve en effet un bâtiment similaire, bleu en planches, et le motif floral, à droite en bordure de l'arbre, fait penser étrangement à celui du "Jardin au crucifix". Qui plus est, les dates des tableaux concordent. A partir de 1900, Klimt prit l'habitude d'effectuer de longs séjours estivaux sur les bords de l'Attersee dans le cercle de la famille Flöge.

A noter que la première image du billet a été affichée par les internautes plus de 40 000 fois à la date du 02/04/2011.