mercredi 24 novembre 2010

Pour les vieux c....



Le chat de Philippe Geluck

"Old persons have the advantage that they are sure, at least, to have been young. Instead, no young person is sure to become old, one day."


Un présumé étudiant, dans un autobus plein à craquer, prit le temps d’expliquer à un monsieur âgé assis à ses côtés pourquoi la vieille génération ne peut pas comprendre celle des jeunes:

- Vous êtes nés et avez grandi dans un monde différent, presque primitif , dit-il d'une voix assez forte pour être entendue par tous. Nous, les jeunes d'aujourd'hui, nous avons grandi avec internet, la télévision, les jets, les voyages dans l'espace, l'homme ayant déjà marché sur la lune. Nos sondes spatiales ont visité Mars, nous avons des bateaux à énergie nucléaire et des ordinateurs qui calculent quasiment à la vitesse de la lumière. Et encore plus...

Après un bref silence, l'homme âgé lui répondit :

- Tu as raison jeune homme, nous n'avions pas toutes ces choses quand nous étions jeunes, par conséquent nous les avons inventées. Et maintenant, dis-moi, toi, ce que tu prépares pour la génération suivante qui t'expliquera pourquoi tu ne comprends pas les jeunes ?

jeudi 18 novembre 2010

Remaniement




Pantalon, personnage de la Commedia dell'arte - Provenance: Wikipédia




Doit-on pousser sa maîtrise de la tolérance jusqu’à l’ascèse? Faut-il convenir, comme d’aucuns l’affirment, qu’il fait bel et bien jour alors qu’on se trouve plongé au cœur d’une nuit sans lune? Libre à moi, en fait, de penser en mutin et de me demander, un brin chafouin, si le parangon, la quintessence de l’insignifiance, n’est pas tout bonnement le spectacle que nous donnent certains journalistes politiques, excités comme des puces et baignant dans leu jus, à l’annonce d’un prochain remaniement ministériel. Il est clair, même en pleine nuit, à les écouter et à les voir se dandiner de la sorte, qu’un manque total de personnalité mis au service d’une propagande qu’ils semblent ignorer est à la base de leurs comportements médiatisés bien étranges.

En fait, ne se trouve-t-on pas ici face à une simple variante dans son objet du besoin irrépressible qu’ont nombre de nos contemporains de s’enticher d’une quelconque idole, d’un mentor ou d’un gourou, pour donner sens à leur vie et les suivre jusqu’aux confins d’une addiction ouvrant au monde exquis de l’esclavage? Cherchent-ils, de la sorte, à se donner bonne contenance ou bon tonnage, à se gonfler d’importance, par la simple évocation des noms de leurs idéaux incarnés, pour les plus assujettis, le Jardin d’Eden où ils sont censés nous mener, pour les plus dévots. Lèvres gourmandes, ces gastronomes avertis de la restauration rapide nous proposent, tremblants d’émotion, le menu probable que sont en train de nous concocter les illusionnistes des hautes sphères politiques.

Mon copain Riton m’a toujours affirmé que c’était avouer qu’on s’emmerdait ferme à la maison que de se lancer un jour en politique. Que penser alors de nos serviteurs zélés de l’information qui suent le désir caché d’appartenir un jour à la caste idolâtrée, ou ragent, sans pour autant entrer en dissidence, de devoir se cantonner au rôle subalterne de messagers des dieux? Dans l’heure qui précède l’annonce solennelle et officielle, par l’endive commise à ce faire, des futurs séides ayant remporté le portefeuille garni à la Grande Tombola, ces instruments de la propagande, non contents de nous repasser à chaque fois le sketch élimé aux manches du meilleur pronostiqueur entre confrères spécialisés dans la daube, imaginent pouvoir nous tenir en haleine. Si l’on ne se trouve pas ici en plein reportage bateau – ceux qui demandant une imagination débordante comme pour les grands départs en vacances, l’arrivée du Beaujolais nouveau, les rentrées scolaires, ou l’augmentation du prix de la baguette - détrompez-moi vite?

Ces courtisans frétillants de la queue, alors qu’ils s’autoproclament spécialistes politiques, n’imaginent probablement pas une seconde que le spectateur ne puisse pas se trouver portés aux nues au décours de leurs subtiles arguties tactiques de stratèges napoléoniens, de leurs emportements magistralement contrefaits, de leurs abandons feints mimant piteusement l’extase, pour nous faire durer à ce point un suspens poussif au sujet d’une affaire qui n’agite en fait qu’un microcosme d’affairistes et d’énarques au comble des jeux d’intrigue, épiçant le clair brouet quotidien de leurs vies de quiche, à l’occasion de ces pantalonnades de grand théâtre burlesque.

A propos du personnage de Pantalon, Pantalone, de la Commedia dell'arte: lien Wikipédia

lundi 25 octobre 2010

Tous des machos




Il va sans dire que je désapprouve au plus haut point toutes les citations de ces personnages célèbres, machos impénitents, à part la dernière, celle d’une femme qui s’offre un droit de réponse. Bien entendu, ce billet ne se veut qu’un triste constat, mais, ô combien édifiant…


" Le misogyne ne méprise pas les femmes. Le misogyne n'aime pas la féminité. Chez la femme, l'adorateur vénère la féminité, alors que le misogyne donne toujours la préférence à la femme sur la féminité."


Milan Kundera - Le livre du rire et de l'oubli -


****

"Quel besoin de se venger d’une femme ? La nature s’en charge ; il n’y a qu’à attendre." - Aurélien Scholl -

"Les femmes se prennent comme les lapins… par les oreilles." -
Victor Hugo -

"Les hommes intelligents ne peuvent être de bons maris, pour la bonne raison qu’ils ne se marient pas." -
Henry de Montherlant -

"La femme est naturelle, c'est-à-dire abominable." -
Charles Baudelaire -

"Le seul secret que gardent les femmes, c’est celui qu’elles ignorent." -
Sénèque -

"La femme : un chameau que Dieu nous donne pour traverser le désert." -
Mahomet -

"La femme parle à un homme, en regarde un autre, et pense à un troisième." -
Bhartrihari -

"Il y a mille inventions pour faire parler les femmes, mais pas une seule pour les faire taire." -
Guillaume Bouchet -

"C’est le rôle des femmes de fuir devant les hommes lors même qu’elles ont le dessein de se faire attraper." -
Montaigne -

"Femme qui dort ne fait mal à personne." -
Claude Mermet -

"La femme est comme une ville :
Quand la prise en est si facile,
Elle est difficile à garder." -
Jean Bertaut -

"Il est quelquefois agréable à un mari d’avoir une femme jalouse : il entend toujours parler de ce qu’il aime." -
La Rochefoucauld -

"Il vaut mieux être marié qu’être mort." -
Molière -

"Le style a un sexe et on reconnaît les femmes à une phrase." -
Pierre Marivaux -

"Les Français ne parlent presque jamais de leurs femmes ; c’est qu’ils ont peur d’en parler devant des gens qui les connaissent mieux qu’eux." -
Montesquieu -

"La femme coquette est l’agrément des autres et le mal de qui la possède." - Voltaire -

"Les femmes ressemblent aux girouettes, elles se fixent quand elles se rouillent." -Voltaire -

"Les femmes sont comme les côtelettes, plus on les bat, plus elles sont tendres." -
Frédéric II -

"Il est des femmes comme des prêtres appartenant à des religions différentes : elles se haïssent, mais se protègent." -
Denis Diderot -

"Les cigales sont bienheureuses d’avoir des femmes muettes." -
Claude-Adrien Helvétius -

"Certaines femmes ne deviennent spirituelles qu’en vieillissant ; on dirait qu’alors elles travaillent à se faire écouter pour empêcher qu’on les regarde." -
Jacob Bibliophile -

"Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion, jamais à celui qui la manque." -
Talleyrand -

"Les femmes ressemblent aux maisons espagnoles, qui ont beaucoup de portes et peu de fenêtres. Il est plus facile d’y pénétrer que d’y voir clair." -
Jean Paul Richter -

"Dieu, dans sa divine prévoyance, n’a pas donné de barbe aux femmes parce qu’elles n’auraient pas pu se taire quand on les eût rasées." -
Alexandre Dumas -

"Rien n'est plus rare qu'une femme qui a tort et n'est pas de mauvais caractère." - Jules de Goncourt -

"Si tu veux connaître les défauts d’une femme, adresse-toi à sa meilleure amie." -
Jules Barbey d’Aurevilly -

"C’est à bon droit que l’île d’Ithaque est restée célèbre : une femme y fut fidèle." -
Stahl -

"C’est souvent la femme qui nous inspire les grandes choses qu’elle nous empêche d’accomplir." -
Alexandre Dumas Fils -

"Aux yeux des femmes, le plus joli causeur est celui qui les écoute." -
Edmond About -

"La bourse ou la vie, le voleur vous laisse le choix. La femme exige les deux." -
Samuel Butler -

"Une femme peut dire la vérité, mais c’est toujours quand elle prépare un alibi pour un prochain mensonge." -
Henry Becque -

"Que de femmes sont ridicules que parce qu’elles se donnent l’air de refuser ce qu’on ne leur demandait pas." -
Edouard Depret -

"Celui qui réussit avec les femmes est celui qui sait s’en passer." -
Ambrose Bierce -

"Les femmes sont faites pour être aimées, non pour être comprises."
"Les célibataires aisés devraient être lourdement imposés. Il n’est pas juste que certains hommes soient plus heureux que les autres."
"Les femmes deviennent comme leur mère, c’est leur malheur."
-
Oscar Wilde -

"On compare souvent le mariage à une loterie. C’est une erreur, à la loterie, on peut parfois gagner." -
Georges Bernard Shaw -

"Je veux bien être embêté par les femmes, mais pas tout le temps par la même." -
Alfred Campus -

"Je ne crois pas beaucoup à la loi de la pesanteur, il est en effet plus facile de lever une femme que de la laisser tomber." -
Georges Courteline -

"Le mariage est l’art difficile, pour deux personnes, de vivre ensemble aussi heureuses qu’elles auraient vécu, seules, chacune de leur côté." -
Georges Feydau -

"Il y a dans l’adultère une minute exquise : celle où on commence à préférer le mari à la femme." -
Albert Guinon -

"Il y a deux ans que je n’ai pas parlé à ma femme, c’était pour ne pas l’interrompre."
"La femme est un roseau dépensant."
-
Jules Renard -

"Les femmes ne sont guère changeantes ; elles restent elles-mêmes jusque dans leurs contradictions." -
Henri De Régnier -

"Ne rentrez jamais chez vous à l’improviste. Si votre femme n’est pas seule, vous l’ennuierez, et si elle est seule, c’est vous qui vous ennuierez."
"Quand une femme vous donne rendez-vous, elle ne sait jamais si elle consentira ou si elle ne consentira pas ; c’est même pour le savoir qu’elle donne le rendez-vous."
-
Tristan Bernard -

"Souvent les femmes ne nous plaisent qu’à cause du contrepoids d’hommes à qui nous devons les disputer." - Marcel Proust -

"Dieu créa l’homme et, ne le trouvant pas assez seul, il lui donna une compagne pour mieux lui faire sentir sa solitude." -
Paul Valéry -

"L’avantage d’être célibataire, c’est que lorsqu’on se trouve devant une très jolie femme, on n’a pas à se chagriner d’en avoir une laide chez soi." -
Paul Léautaud -

"Si vous voulez qu’une femme écoute ce que vous lui dites, dites-le à une autre." -
Marquis Robert de Flers -

"Livre prêté, jamais rendu ; femme prêtée, toujours rendue." -
Charles Régismanset -

"Il y a au moins un point sur lequel hommes et femmes sont d’accord : ils ont aussi peu confiance les uns que les autres dans les femmes." -
Henri-Louis Mencken -

"Les femmes croient sincèrement qu’elles s’habillent pour nous. Mais la vérité, c’est qu’elles s’habillent pour s’étonner réciproquement." -
Francis de Miomandre -

A une dame très laide, Groucho Marx déclara : « Je n’oublie jamais un visage, mais pour le vôtre, je ferai une exception. » -
Groucho Marx -

"Il y a un mariage qui rend un homme heureux : celui de sa fille." -
Marcel Achard -

"Il y a des femmes que l’on n’écoute que d’un œil."
"Il se mit à manquer de respect aux femmes : à ne plus se retourner sur leur passage."
-
Gilbert Cesbron -

"Le silence est la seule chose en or que les femmes détestent." -
Pierre Daninos -

- Quel décolleté, Madame ! Quel décolleté, Madame !
- Pourquoi le dites-vous deux fois ?
- C’est l’écho !

" Ma femme est sans défense : heureusement pour elle, on la confondrait avec un éléphant."

" Tant d'hommes perdent leur temps à demander à leur femme de changer, alors qu'il est plus rapide de changer de femme? "
-
Pierre Doris -

"Il est faux que les femmes frigides vivent plus longtemps que les autres. Simplement, le temps leur semble plus long." -
François Cavanna -

"Les longues fiançailles, c’est toujours autant de gagné sur la vie conjugale !"
"L’homme marié trouve dans le lit conjugal ce qu’il ne trouverait dans le lit d’aucune autre femme : la sienne." -
Noctuel -

"Les amours impossibles : elle est impénétrable, il est inébranlable." -
Roland Bacri -

"Les hommes adorent les connes, c’est pour ça qu’ils ont tout fait au cours des siècles pour qu’elles le restent." -
Georges Wolinski -

"En fait, en l’état actuel de nos connaissances, rien ne permet de confirmer la présence d’une âme chez la femme." -
Pierre Desproges -

"Toutes les femmes sont idiotes, sauf celles qui le savent." -
Inconnu -

"Si les femmes n’avaient que les défauts que les hommes leur prêtent, elles seraient bien prés de la perfection." -
Louise de Vilmorin -

lundi 18 octobre 2010

Le Tulipier de Virginie





Nom botanique : Lirodendron tulipifera, appartient à la famille des Magnoliacées.

Description : grand arbre pouvant dépasser les 60 m de hauteur. Feuilles alternes trilobées à sinus peu profonds rendant l’arbre parfaitement reconnaissable dans nos parcs lorsque celles-ci sont présentes. Long pétiole. Les fleurs sont odorantes, blanches ou jaune paille avec des reflets verdâtres. Au moment de la floraison, définitivement impossible de passer à coté de l’arbre sans le reconnaitre. Les 3 sépales et 6 pétales de sa fleur rappellent la tulipe, et, bien entendu, expliquent sa dénomination. Les fruits sont groupés en cônes aigus. L’écorce de l’arbre est grise et se fissure en crêtes chez les vieux sujets.

Biologie et acclimatation : espèce qui croît rapidement dans les sols fertiles mais supporte mal les terrains secs ou trop acides. Préfère les régions de plaines au climat doux. Longévité d’environ 500 ans. Multiplication par semis.

Intérêt : arbres de parcs ou d’alignement. Feuillage printanier et automnal attractif. Bois jaune clair à grain fin, utilisé en construction navale, en ébénisterie et en lutherie. Ce bois résistant était autrefois utilisé par les Indiens d’Amérique du Nord pour construire des canoës. Il est commercialisé sous le nom de White Wood (Bois Blanc).

Substances médicinales : succédané du quinquina extrait de l’écorce.

vendredi 8 octobre 2010

Le spectacle absolu


A la recherche de disques Blu-Ray pour donner la becquée à mon nouveau lecteur et histoire de tomber en pâmoison devant des d'images haute-définition tout en me poussant à me servir de mes anciens DVD comme combustible alternatif au charbon de bois pour mes barbecues, profitant d’une promotion racoleuse, "3 Blu-ray Discs pour 30 euros", j’avais inclus, dans ce que j’imaginais mon tiercé gagnant, « le film catastrophe le plus original qui nous ait été donné de voir depuis longtemps ». C'était marqué sur la pochette. Je m'en léchais les babines d'avance, ma serviette nouée autour du cou.

Film américain. Je m’attendais tout de même à quelques clichés irritants dont les grosses productions américaines ont le secret. Des héros plus-héroïques-tu-meurs, des assauts loufoques et parfaitement irraisonnés contre des monstres curieusement indestructibles malgré les mitraillettes Hi-Tech aux magasins inépuisables que tout citoyen des USA qui se respecte embarque dans son sac à main au-cas-où, des bimbos à la pelle - pour faire douter des statistiques pointant le fait que beaucoup d'américaines sont obèses - à extraire des décombres de tours venant de s’effondrer sur leur brushing sans pour autant exploser leurs prothèses mammaires en silicone ni entamer une once de leurs maquillages de combat, des poursuites effrénées à bord de véhicules d’outre-Atlantique dont la robustesse n'est plus à vanter - rien à voir, bien entendu, avec nos petites chiottes françaises - capables de cascades monstrueuses les délestant à peine d’un rétroviseur accessoire mais n’endommageant jamais leur tenue de route, l’intervention copieuse de la plus valeureuse armée du monde et de ses engins et armes de pointe aux gadgets outrageusement destructeurs que tout infâme dictateur de république bananière souhaite se voir offrir en cadeau d'anniversaire dans son jacuzzi bourré jusqu’à la gueule de filles nues, et maintes séquences saupoudrées d'arrière-plans de bannière étoilée claquant continument au vent, chaque fois que la justice triomphe au décours des carnages, que Dieu confirme qu’il a choisi le bon camp et nous « bless us », que les saintes vertus de la famille sont sauves au point de nous faire péter invariablement une larme au coin de l'œil, ou que les Yankees marquent un panier à trois points. Tout cela, et c’était le but principal recherché, sans le moindre pixel n’omettant de frétiller à l’unisson avec tous ses joyeux compères en extase sur mon écran plat.

Pas de générique. Pourquoi pas? Une image pourrie de caméscope des années 80 aux images tremblotantes, une succession de plans ne pouvant que donner illico le vertige à l’astronaute le plus chevronné. Un coup je vois des pieds, un coup le plafond, un coup les poils des jambes d’une adolescente attardée et donc hirsute à la fois, un coup le pif truffé de comédons du caméraman de service désigné d'office. Tout plan séquence dépassant la seconde est formellement proscrit. Ah, oui... c’est un coup de génie du réalisateur qui démarre son film par un rush de fête entre copains branchés qui vont mettre les meilleures scènes de cul et de beuverie sur le net. Après, le film normal va démarrer, c'est sûr...

... bein, non ! Quatre-vingt-cinq minutes de reality show déglingué au scénario faisant la nique à toute la série des Rambo réunis, sans pour autant voir les pectoraux de Loana dans la piscine. Des monstres tout pourris, rapatriés probablement de Jurassic Parc pour visiter Manhattan (les monstres hideux et agressifs, les envahisseurs de l'espace de tout poil, les cataclysmes en tout genre ne s'abattent que sur Manhattan, ou parfois la Californie. Le reste du monde, ils s'en tamponnent le coquillard), des cancrelats maous dans les couloirs du métro et Johnny Hallyday en cage à Medrano, un bordel de caméscope indestructible, malgré les bombardements hallucinants de l’aviation américaine sur sa propre population, et un super monstre, le boss de fin de niveau, impossible à cramer. Le héros est filmé tout du long par son copain abruti et suicidaire qui ne lâchera pas une seule seconde son engin démoniaque, même pour aller pisser, et témoigner à l'aide de sa vidéo que son pote a des testicules de la taille de pamplemousses en rut, et n'a jamais renoncé à voler au secours de sa chigneuse adorée qui s’est pourtant honteusement envoyée en l’air avec un autre avant de se faire embrocher par une ferraille de l’armature du bâtiment en ruine d'où l’on finit par l’extraire en la tirant bien tous ensemble pour éviter de trop la faire hurler quand le morceau de métal quitte son ventricule gauche…

Enfin, cerise sur le baeckeoffe, un happy-end frustrant: tout le monde meurt à la fin, parfait, mais le caméscope continue de tourner.

M’enfin, si malgré tout cela, vous voulez toujours acheter « Cloverfield », pour ne pas le citer, j’espère ne pas vous avoir découragé. Procurez-vous tout de même, par souci d’économie, la version VHS. L'image doit être meilleure.

Plus jamais, jamais, je n’achèterai un film sans avoir lu toutes les mauvaises critiques.

Note: je revends à un prix très attractif le Blu-Ray Disc n'ayant servi qu'une fois de trop à sa lecture.

Note N°2: restons positif. Il m'a été donné (mais là, je n'ai rien acheté) de regarder dernièrement et stoïquement le film lancé à grands renforts de matraquage médiatique "2012". Il mérite incontestablement la palme du film du siècle le plus affligeant dans le genre évoqué.


mercredi 30 juin 2010

L’Araucaria du Chili, l’arbre design.




Araucaria araucana ou Araucaria imbricata

Synonymes français : désespoir des singes, sapin du Chili.

Famille : Araucariacées (famille des plantes gymnospermes qui compte 32 espèces réparties en 3 genres).

Description : arbre de 30 à 50 mètres dans son aire d’origine, beaucoup plus petit en Europe. Port pyramidal chez les jeunes sujets garnis de branches épineuses jusqu’à leur base, devenant globuleux chez les adultes par chute des rameaux inférieurs. Houppier sphérique et dense avec l’âge. Feuilles en larges écailles, rigides, piquantes, disposées radialement. Espèce dioïque (se dit d'une espèce dont les fleurs unisexuées mâles et femelles sont portées par des pieds différents) à cônes femelles globuleux, hérissés, de 10 à 20 cm de diamètre, et à inflorescence mâles cylindriques, en chatons de 10 cm de long environ. Écorce grise et rugueuse, garnie d’écailles acérées.

Biologie et acclimatation : espèce résistant assez bien aux hivers rigoureux (-15 à -20 °C) à l’état adulte. Plus sensible dans la jeunesse. Supporte tous les sols, mais préfère les milieux profonds et frais dépourvus de calcaire actif. Craint les étés secs et chauds. Longévité : 100 ans environ.

Pathologie : aucun parasite signalé.

Intérêts : usage ornemental. Le bois serait d’une qualité semblable à celle du bois de sapin.

A noter : les graines constituent un dessert dans les pays d’Amérique du Sud. On rencontre cet arbre assez fréquemment dans nos parcs. Les formes en candélabre des jeunes spécimens donnent à l’arbre un design qui ne manque d’attirer l’œil du passant. Appelé communément chez nous «le désespoir des singes», nul besoin de préciser l’origine de cette dénomination au lu du descriptif des feuilles…



jeudi 24 juin 2010

Safari au crépuscule






Clic pour agrandir les photos

Depuis le temps que ma carte réseau ADSL œuvrait vaillamment sans regimber – on ne parle actuellement plus que de «box» parce qu’en France on se met à aimer les boîtes de rosbif – le jour devait arriver où elle allait décider de se mettre en grève. Logique alors que nos syndicats nationaux s’agitent. Deux jours sans internet, cela a du bon: j’ai enfin terminé la numérisation de mon stock de photos anciennes.

Dans ce billet, deux clichés argentiques de 1987 que j’aime bien. A mon humble niveau, ils illustrent un grand principe de la photographie en lumières naturelles que d’aucuns mésestiment alors que les photographes de métier le martèlent. On met de son coté les chances de réussir de bonnes photos du genre quand on part en expédition de bon matin (comme pour la bouillabaisse) ou en fin d'après-midi (comme pour la choucroute). On voit ici «les jumelles» s’adonner à la chasse aux lucioles et autres vers luisants, ou peu reluisants, dans les environs de Leucate-Village, peu avant le coucher du soleil, un de ces deux moments propices pour jouer avec les lumières rasantes et éviter les images trop plates.

Malgré le fait qu’elles soient bien engagées dans l’âge de raison, elles m’en voudraient encore beaucoup de ne pas clamer haut et fort qu’aucun animal n’a été maltraité à l’époque et que les proies ont été immédiatement remises en liberté après une courte observation entomologiste…

dimanche 6 juin 2010

Sans tambour mais avec trompette.

Quelques petits bijoux pleins d’humanité arrivent toujours à passer le tir de barrage des blockbusters, véritables safaris traquant l’argent du beauf et supermarchés ambulants du scenario à l’indigence flamboyante.

Il m’a été donné - une fois de plus dans la série séances de rattrapage – de regarder récemment deux films étrangers aux univers qu’on imaginerait de prime abord trop dissemblables pour cohabiter ou se trouver aux antipodes de nos soi-disants petits films intimistes franco-français qui laissent sur sa faim la bête traquée évoquée plus-haut suite au manque d’effets spéciaux époustouflants ou de cascades rocambolesques.

Que peut-il y avoir de commun entre la visite compliquée d’une fanfare égyptienne en terre israélienne et ce repas de famille japonais commémorant par une belle journée d’été à Yokohama la mort tragique du fils ainé?

La réponse: tout un lot de personnages plus attendrissants les uns que les autres qu’on aimerait rencontrer un jour pour échanger quelques paroles complices. Point de scénario alambiqué dans ces deux histoires. Aucun budget somptuaire mis à la disposition des metteurs en scène. L’absence de ces deux éléments n’empêche pas qu’à la sortie on obtienne deux films gonflés d’amour, de nostalgie et d’exotisme. Sans y changer grand-chose, on pourrait glisser leurs dialogues dans certains de nos "petits" films européens et bien comprendre que la tendresse, même si elle est souvent denrée rare, est un bien universel appartenant au patrimoine de l’humanité avec ou sans grand "h".

LA VISITE DE LA FANFARE d’Eran Kolirin : très nombreuses récompenses dont le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes 2007.

STILL WALKING de Kore-Eda Hirokazu : Asian Film Awards 2009.






Agrandir les affiches au clic

mardi 18 mai 2010

L'arbre dinosaure: le pin Wollemi ou Wollemia nobilis


Le pin Wollemi est l'une des plantes les plus anciennes et les plus rares du monde dont l'histoire remonte jusqu'à l'ère des dinosaures. Moins de 100 arbres adultes sont connus dans la nature. Le pin Wollemi est actuellement au cœur d'innombrables travaux de recherche permettant d'assurer sa survie.

Lorsque le garde-chasse australien, officier de la gestion du parc national, David Noble, entreprend, en 1994, l'une de ses excursions dans les territoires isolés du Parc National Wollemi, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie), Highslide JS
Plantation d'un Wollemia nobilis au Jardin Botanique du Montet à Nancy - France - octobre 2006
il découvre, dans un canyon, une espèce d'arbre qui lui est inconnue. Ses feuilles sont vert foncé et ressemblent à de la fougère. L'écorce lui rappelle spontanément du chocolat en ébullition. En partant, David emporte l'un des rejets et décide de l'identifier à Sydney. De retour dans la métropole australienne, il cherche de l'assistance auprès des services de la flore et des parcs nationaux de Nouvelle-Galles du Sud, et auprès des Jardins Botaniques Royaux de Sydney. On prend d'abord la branche pour une fougère, et on s'étonne d'entendre David évoquer un arbre de 40 mètres de hauteur.

Après des visites sur place et d'autres recherches, on conclut qu'il s'agit d'une espèce tout à fait nouvelle, voire d'un genre nouveau. D'abord appelé pin Wollemi en raison du site de sa découverte, il est officiellement baptisé Wollemia nobilis, d'après le nom de l'auteur et du lieu où on l'a trouvé. Il est classé dans la famille des Araucariaceae. Comme il n'était alors connu que d'après des découvertes fossiles, le pin Wollemi est également souvent appelé " fossile vivant ".

Plantes apparentées Aghatis, araucaria, Araucaria cunninghamii, Araucaria bidwilli et Araucaria du Chili (appelé aussi communément "Désespoir de singes" du fait de ses aiguilles ou feuilles particulièrement acérées dissuadant d'éventuels locataires)
Découvert précisément où? à 200 km de Sydney, dans une gorge de la forêt tropicale, à l'intérieur du parc national de Wollemia National Park de 500 000 hectares dans les montagnes bleues ('Blue Montains').
Age Le pin Wollemi appartient à la famille des Araucariaceae qui remonte à plus de 200 millions d'années. Cet arbre serait apparu il y a 90 millions d'années comme l'atteste le fait qu'on le connaissait déjà sous forme de fossile ayant cette datation.
Caractéristiques Conifère au feuillage inhabituellement vert foncé et à l'écorce semblable à des bulles de chocolat; pousse avec plusieurs troncs. Croissance Rapide lorsqu'il est exposé à la lumière, préfère les sols acides et les températures de -12 à 45°C. La taille des pins Wollemi dans la nature, dans la gorge de la forêt tropicale atteint 40 mètres. Le diamètre du tronc principal étant de 1,2 m.


Sources:
http://france.wollemipine.com/
http://www.cjbn.uhp-nancy.fr/Francais/popupArchiveNewsletter.php4#annee2006

http://www.cjbn.uhp-nancy.fr/Francais/index.php4


mardi 11 mai 2010

Amicalement vôtre


Dans ce travail de longue haleine qui risque de me mener jusqu’à l’aube du XXII ème siècle - la numérisation des archives photographiques familiales - si ma souris tient le coup ainsi que mon scanneur (moi, pas de problème), il m’arrive de remettre la main sur des documents d’intérêt médiatique. On peut voir, sur celui du haut, votre serviteur arborant, en 1968, le blouson de cuir que lui achètera quelques années plus tard, pour une bouchée de pain, Danny Wilde, avant de tourner dans la série anglaise: «Amicalement vôtre».

Ci-dessous : en arrière-plan, mon véhicule de couleur sobre filant à toute allure après la transaction. L'acheteur tient le sac qui contenait les billets. On clique bien entendu sur les clichés pour les agrandir: "Marre de le répéter!"




Note: "Merci, effectivement, non, je n'ai pas channegéééé...".

lundi 26 avril 2010

Le Printemps s'invite en ville, suite et fin: le Parc du Charmois



Le Château du Charmois à Vandœuvre-lès-Nancy - 2010 - Pierre TOSI
*

Sur le chemin du Château du Charmois: un prunus en pleine floraison - 2010 - Pierre TOSI



Sous-bois du Parc du Charmois - 2010 - Pierre TOSI
*

Sous-bois du Parc du Charmois - 2010 - Pierre TOSI

Suite et fin de ma balade photographique d'avril aux alentours de la Mansarde. Cette fois, le numérique a fait place à l'argentique, histoire de varier les styles. Quand le Printemps s'invite en ville.


Descriptif

Ce joyau d'émeraude se caractérise par ses essences rares, ses massifs monumentaux, son ruisselet et son élégant bassin déversoir. Ceint de hauts murs, ce jardin est un havre de paix, loin de la foule et du bruit. Déclaré refuge libre de la ligue pour la protection des oiseaux, il abrite des dizaines d'espèces comme le merle, le bouvreuil, le pinson, la mésange bleue, la sittelle, le grimpereau, le pic vert et l'épeichette.

Type: à l'Anglaise.

Éléments remarquables: édifice, cours d'eau.

Éléments végétaux: Pavia, Fagus sylvatica pendula, Pinus leucodermis, Quercus palustris, Ulmus resista sapporo gold, Gingko biloba, Morus platanifolia, Fraxinus pensylvanicum limmaron.

Historique

Par un allée cavalière, la perspective s'ouvrait alors sur le domaine de Provençal (Ancienne propriété du peintre de Stanislas, Clade Joseph Gilles dit : le Provençal) . Un manoir flanqué de 2 tours carrées campait au milieu d'un parc à la française, argenté d'une pièce d'eau. Alentour, sur une vingtaine d'hectares croissaient potagers, vignes et vergers. A la mort du Maître et au fil des successions, le morcellement et la jachère oblitérèrent, un siècle durant, cette magnifique campagne. Au surlendemain de l'année terrible, un propriétaire fortuné rétablit le domaine, édifiant un château et une ferme sur les ruines du vieux manoir. La guerre puis la révolution agricole et l'urbanisation croissante eurent raison de cette propriété qui retomba en friche. Héritière de ce patrimoine depuis près de 25 ans, la ville n'a cessé de travailler à le conforter. Le château restauré est devenu lieu d'accueil et de rencontres. Réduit à un peu moins de 4 hectares, le parc successivement assaini, viabilisé et éclairé est aujourd'hui entièrement rétabli, entretenu et fleuri.

Sources: suivre les liens du billet.
Situation: lien Google Maps (à noter que "Google Maps" vous permet une visite virtuelle de quelques rues de mon quartier en plaçant le petit bonhomme sur un secteur de promenade. Vous pouvez d'ailleurs faire le tour de l'enceinte du parc en partant de mon ancienne école Jean Macé. Fort étonnement, on trouve sur le parcours mon automobile, non loin d'un panneau de sens interdit, alors que je devais me prélasser sur un banc du parc !)
Voir aussi sur le blog ou utilisez les libellés "Nature-Saisons" et "Photographie"


Le Château du Charmois à Vandœuvre-lès-Nancy - 2010 - Photo argentique - Pierre TOSI

mercredi 14 avril 2010

Un drôle de zèbre vectoriel


Une image vectorielle (ou image en mode trait), en informatique, est une image numérique composée d'objets géométriques individuels (segments de droite, polygones, arcs de cercle, etc.) définis chacun par divers attributs de forme, de position, de couleur, etc. Elle se différencie de cette manière des images matricielles (ou « bitmap »), dans lesquelles on travaille sur des pixels (contraction de "picture element"). Par nature, un dessin vectoriel est redessiné à chaque visualisation, ce qui engendre des calculs machine. L'intérêt est de pouvoir redimensionner l'image à volonté sans aucun effet d'escalier. L'inconvénient est que pour atteindre une qualité photoréaliste, il faut pouvoir disposer d'une puissance de calcul importante et de beaucoup de mémoire.

Le dessin vectoriel s'appuie sur les équations des courbes dites de Bézier du nom du mathématicien ingénieur français Pierre Bézier (1910-1999) qui réalise un modèle mathématique capable de définir des courbes en trois dimensions permettant de piloter les machines à commandes numériques apparues chez Renault au début des années 1960.

Dans l'équipe d'Apple qui créait le langage des futures imprimantes laser, se trouvait John Warnock. Il choisit d'utiliser les courbes de Bézier pour son nouveau langage PostScritp* et fonda l'entreprise Adobe*. Aujourd'hui, les caractères des imprimantes, les dessins vectoriels 2D (comme par exemple dans Adobe Illustrator*) ou 3D (comme par exemple dans Carrara de MetaCreations*) utilisent ces mêmes courbes.

Le premier logiciel utilisant le mode de tracé vectoriel que j'ai utilisé était un clone de MacDraW* dédié à l'Atari ST en 1985. A l'exception des concepteurs de jeux vidéo 3D qui ont vu rapidement l'intérêt de la technique, le grand public ne l’a envisagé que sur le tard quand il s’est agi, en particulier, de faire des agrandissements importants de documents graphiques conçus sur un ordinateur domestique en amateur. Comment obtenir une qualité de rendu indépendante de la taille du dit document ou l’éditer rapidement à la demande dans des couleurs et textures diverses ?

Curieux de voir l’évolution et l’ergonomie grandissante de ces logiciels, j’ai remis le nez dans l’un d’eux dernièrement. Me servant d’une image bitmap de référence, je me suis amusé à la transformer en image vectorielle de petit poids tout en tentant de conserver son coté photoréaliste. C’est un zèbre qui m’a servi de modèle. La technique est assez fastidieuse bien qu’ayant utilisé comme étape initiale une vectorisation automatique sommaire dans Flash qui multipliait malheureusement les "ancres" (ou "anchor" en anglais) superflues. On obtient en effet des courbes plus harmonieuses en trouvant le nombre de points minimum nécessaire à leur tracé et on diminue le temps de travail de recomposition du tracé. C’est paraît-il à cela qu’on repère le spécialiste dans le domaine ? Bon, j'en suis loin.

Pour ne pas m’être cassé le tronc pour rien et ne souhaitant aucunement en faire commerce comme le site sur lequel je me suis procuré l’image bitmap proposée dans une déclinaison vectorielle payante, je fournis le lien permettant de télécharger le fruit de mon labeur. Vous remarquerez que le poids du fichier est inférieur à celui de l’image JPEG du haut de billet, ce qui prouve que j'ai élagué un bon nombre d'ancres des courbes et travaillé sur ce qu'on appelle les poignées pour les galbes. A vous ensuite de faire encore mieux si vous le souhaitez.


N.B: pour donner une vague allure culturelle à ce billet, j’indique que le pelage du zèbre juxtaposerait cette succession de lignes pour produire lors de sa fuite devant ses principaux prédateurs un effet stroboscopique les handicapant durant la poursuite.

Sources :
Wikipédia
http://www.portices.fr/formation/Res/ImageCreer/index.html


Télécharger le dauphin au format .ai

Beaucoup plus fastoche en récupérant une image au format .SVG !


Télécharger le flocon au format .psd éditable

lundi 5 avril 2010

Persan Patchouli Chinchilla



Clic pour agrandir

Les boîtes en carton du grenier de la maison parentale n’en finissent pas de me fournir d’anciennes photos dont je n’imaginais plus trouver traces. Le scanner, toujours en fonction sur le PC de secours de la Mansarde, m’a permis de numériser ces deux photos argentiques détériorées que l’outil clone d’un logiciel d’édition graphique a rapiécées tant bien que mal. On peut y voir "Miouchka", un chaton persan chinchilla femelle, trônant dans un Longwy et sur un fauteuil vénérable du salon maternel. La lettre « M » avait été imposée par l’année de sa naissance, la consonance russe, choisie pour son pelage camouflage pays de neige associé à une pointe d'aristocratie russe blanche imaginée. Ce nom, fruit total de l’inspiration vagabonde de ses propriétaires, se rapprochait fortement, leur avait-on dit en plus, de « Petite Mouche » dans la langue du Tsar Alexandre II, Nikolaïevitch Romanov, le retour.



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Chat et chapka

vendredi 26 mars 2010

Copains d'avant-hier

Note: prudent face à la bêtise humaine, je tiens à signaler que les commentaires des photos de ce billet sont à prendre au second degré. Actuellement, pareil préambule peut avoir son utilité...

CE2 - École Jules Ferry - JARNY - 1959-60
Photo 1 : la Communale

Le port quasi général de la blouse grise des élèves de cette classe ne rend pas aisé sa datation: entre 1900 et 1950? On note cependant l’arrivée de la blouse bleue ras du cou assez proche de la camisole de force, mais portée un peu plus courte et libérant les bras.

-L’élève sortant du lot : le Champion de l’Univers et au-delà du jeu de chiques dans la catégorie ""la bille au trou ". Capable, les yeux bandés et le dos tourné au terrain de jeu, de faire rentrer dix billes adverses en un seul lancé.
-Localiser le Webpupil : port de l’élément vestimentaire «tendance» cité plus-haut, associé au pantalon adapté à la cueillette des fraises. Poussée de croissance probable.


CM1 - École Jules Ferry - JARNY - 1960-61
Photo 2 : les fayots

Les élèves, dans une pose naturelle, font montre de leur belle assiduité et d’une voracité peu commune pour les beaux ouvrages. La répartition des places - grand paradoxe censé stimuler les cancres et qu’il faudrait m’expliquer - se fait du premier de la classe en face du bureau de la maîtresse jusqu’au dernier tout au fond et pas systématiquement à côte du radiateur.

-L’élève sortant du lot : variation en Mi bémol sur l’intitulé de la photo, le plus grand péteur de la Meurthe et Moselle à l’Oural. Capable de faire feu sur ordre, même aux cadences élevées, et de transformer, à lui seul, une salle de classe en chambre à gaz. Il martelait au décours de ses variations intestinales - souvent en Do Majeur - le court poème que nous avions découvert un jour au milieu de graffitis ornant la façade d’une maison en ruine: « Un pet est un gaz asphyxiant qui sort du cul et qui fait pan ! ».
-Localiser le Webpupil : pas difficile, blouse de belle facture portant son prénom.

CM2 - École Jean Macé - VANDOEUVRE - 1961-62

Photo 3 : les Grands

Déménagement des parents pour la capitale de la Lorraine. La concurrence scolaire s’intensifie et il faut en passer par l’initiation dévolue immanquablement au nouveau de la classe. Parmi les élèves, quelques propriétaires d’écuries de «Dinky Toys» de niveau international.

-L’élève sortant du lot : le chef du commissariat local fut promu dans la semaine suivant la descente qu’il avait organisée dans la cave de la famille d’un des élèves de la photo. Record de prise de pièces détachées de mobs et autres véhicules hybrides. Il faut entendre ici des engins reconstitués à partir d’éléments du stock obtenu en désossant d’autres montures de provenance rendue obscure grâce à la méthode.
Localiser le Webpupil : pas difficile, toujours la blouse portant les armoiries de la famille...


6ème A1 - Lycée d'État de VANDOEUVRE - 1962-63
Photo 4 : les bizuts

Pour les jeunes générations pensant avoir découvert les « Converse ».

-L’élève sortant du lot : le roi de l'embrouille, l’hypocrite de compétition. A lui seul, ce gougnafier pouvait revendiquer les superlatifs dans les domaines de la veulerie, de l’obséquiosité, de l’onctuosité, de la fourberie, du pharisaïsme et du mensonge. Mielleux, soumis, patelin, cauteleux, servile, tricheur et faux jeton de première. Citer son nom ne procéderait même pas de la délation, car il est possible qu'il ait depuis usurpé une fausse identité.
-Localiser le Webpupil : celui qui porte un polo que les pratiquants du sport extrême plein de noblesse qu’est la pétanque s’arrachent les derniers modèles sur les places des marchés de France et de Navarre.

5ème A1 - Lycée d'État de VANDOEUVRE - 1963-64

Photo 5 : là, ça rigole plus

Discipline de fer imposée par Fräulein Professor von Mathématiqueux. Le premier qui rigole se prend une schlague. Le chouchou de la prof est au premier rang avec une veste rayée. Normal qu’il soit le chouchou, c’est le seul de la classe à avoir un nom de rue de Nancy à son nom. En fait, je rigole, la prof était sympa et bien loin d’être une tortionnaire.

-L’élève sortant du lot : on va dire que c’est déjà fait.
-Localiser le Webpupil : maillot de supporteur d’un célèbre club girondin.


4ème B2 - Lycée Jacques Callot de VANDOEUVRE - 1964-65

Photo 6 : le spectre

Bien des années avant la mise au point d’outils performants de localisation des ectoplasmes par l’équipe de « SOS fantômes », le photographe scolaire a réussi à fixer sur la pellicule un avatar de créature plasmatique prenant possession d’un élève. En bonus, un élève voulant faire espion quand il serait plus grand mais qui a dû se reconvertir en direction de la Magistrature, faute de mieux pour sauver le Monde.

-L’élève sortant du lot : un glandeur de première ayant obtenu une moyenne annuelle de 19 /20 dans toutes les matières. Le genre de machin qu’on devrait bannir d'une classe pour ne pas démobiliser tous les autres.
-Localiser le Webpupil : seconde poussée de croissance l’affublant d’une autre variété de pantalon citée plus-haut. Il existe un concurrent sérieux au premier rang. Les chaussures de montagne en peau de grizzli portées hors-saison le désignent.

2ème C1 - Lycée Jacques Callot de VANDOEUVRE - 1966-67

Photo 7 : phosphore plus très récent

Concentration de cerveaux peu commune. Votre serviteur, par soucis de vérité, plus que d’humilité, doit s’extraire du lot. Kyrielle de futurs élèves ayant intégré de grandes écoles.

-L’élève sortant du lot : là je sèche un peu. Allez, celui qui mâchonne un cure-dent pour se donner un genre.
-Localiser le Webpupil : le même pull que l’année précédente. Ma mère avait prévu large en ne lésinant pas sur les pelotes de laines nécessaires à sa confection.


Terminale D1 - Lycée Jacques Callot de VANDOEUVRE - 1969-70

Cliquez sur les photos pour les agrandir


Photo 8 : la débâcle


Cliché de la classe provenant du club photo du lycée. Grosse chute de la qualité des tirages. Relâchement dans les poses et postures requises habituellement pour ce cérémonial. Les mœurs, elles aussi, semblent s’être dissipées. Grand Dieu! à y regarder de près, il semble bien que certains élèves miment l’affichage d’affinités électives contre nature. Pire encore, serait-il possible qu’il y ait parmi ces garçons plein de vigueur et de détermination quelques invertis, et faudrait-il rejoindre des études scientifiques sérieuses, indiquant une recrudescence du phénomène dans ces années de décadence? L’explication tiendrait au fait qu’avant on les pendait haut et court pour éviter qu’ils se reproduisent entre eux! Non... c’est impossible… cette année la classe de terminale D1 a réussi le grand chelem dans la Coupe du Proviseur: handball, football, volley, rugby (et j’ajoute haut et fort, aucune épreuve de cyclisme). Autant imaginer que certains de nos rugbymen puissent être gays, ou pire encore, qu’un ou deux «Bee Gees» soient carrément homosexuels. Faut pas pousser mémère dans les orties tout de même... À noter, ce qui n’a rien à voir avec ce qui précède, qu’on trouve au sein de cette classe, 7 futurs médecins ou chirurgiens dentistes et pas un seul futur proctologue.

-L’élève sortant du lot : un pianiste remarquable, grand prix du conservatoire de piano de Nancy, adulateur de Chopin, qui, un jour, à brûle pourpoint, adressa à votre serviteur cette phrase qu’il n’a jamais su s’il devait la prendre pour un compliment : « Machin et moi, nous nous disions que ton charme latin te permettrait sans problème de finir ta vie au bras d’une riche héritière texane… après une grande carrière de gigolo. ». Encore un inverti, c'est probable!
-Localiser le Webpupil : le plus beau de tous...

BONUS : ces deux photos retrouvées sur un site portant un nom assez proche du titre du billet...

 PREMIÈRE D1 - Lycée Jacques Callot de VANDOEUVRE - 1968 - 69 
2 C3 - Lycée Jacques Callot de VANDOEUVRE - 1967-68

mardi 23 février 2010

Et pourtant, il tourne, le radiomètre de Crookes




Le radiomètre de Crookes consiste en une ampoule partiellement vide d’air, dans laquelle on a disposé un système rotatif constitué d’un axe de métal sur lequel peut tourner un ensemble de quatre palettes de mica dont chacune a une face noircie au noir de fumée et l’autre face argentée. Exposé à la lumière, ses palettes se mettent à tourner d’autant plus vite que celle-ci est forte. Il a été inventé par William Crookes pour mesurer les radiations magnétiques, mais les causes de la mise en rotation du dispositif ont été le sujet de plusieurs débats scientifiques. De fait, le radiomètre n’entre pas en rotation uniquement sous les effets de la lumière car on constate que la chaleur de la main est suffisante pour que tourne, même lentement, le dispositif.

- Clarifications (??) thermodynamiques -

Tout appareil destiné à mesurer la température doit détecter une différence de températures. Ici la face noircie du dispositif s'échauffe plus que la face argentée puisque l’énergie radiante provenant de la lumière, ou de la chaleur rémanente, est davantage absorbée par cette face que par la face argentée. La portion de gaz en contact avec la face noircie est donc plus chaude que la portion de gaz en contact avec la face argentée. La première portion de gaz se dilate donc plus que la deuxième et "pousse" la face noircie plus fort que la face argentée ce qui fait finalement tourner le moulin dans le sens de la face noircie "poussant" la face argentée.

William Crookes avait initialement inventé cet appareil pour détecter la pression de la lumière, théorie originalement proposée par James Clerk Maxwell. Si la pression de la lumière met en mouvement les palettes, celle-ci devraient tourner en sens inverse (la face argentée poussant la face noircie) puisque le noir absorbe et le brillant rejette les photons.

Certains scientifiques ont constaté qu’avec un vide poussé, le dispositif tournait alors à l’envers. Du fait de la situation dans laquelle la face noire pousse la face argentée, Arthur Schuler a remis en cause la destination de l’appareil en supposant que les forces agissantes résidaient en fait à l’intérieur du dispositif. Son raisonnement consistait à dire: si une pression légère facilitait la rotation, un vide plus poussé devrait la favoriser davantage. Or, il n’en est rien, comme l’a montré Pyotr Lebedev avec un appareil à vide plus performant.

Finalement, Albert Einstein montra que les pressions exercées sur chacune des faces d’une palette ne sont pas égales et Osborne Reynolds démontra que, en moyenne, les molécules de gaz se déplacent de la face froide vers la face chaude (du brillant au noirci) provoquant une différence de pression sensiblement égale à la racine carrée de la différence des températures. C’est à la fois les forces décrites par Einstein et Reynolds qui paraissent provoquer la rotation de radiomètre de Crookes, sans qu’on sache vraiment si l’une est plus importante que l’autre.

Source: Wikipédia

***

Quant à moi, au lu de telles explications, limpides comme du jus de chique, je m'en tiendrai plutôt à celles données sur cette page lien d'un universitaire: univ-provence.fr/~laugierj/Crookes/Crookes.htm

N.B: le radiomètre de Crookes fait partie de la horde hétéroclite des appareils scientifiques curieux peuplant la Mansarde. Ils compliquent bigrement mes tâches ménagères de dépoussiérage, bien trop parcimonieuses, je le confesse. Même en tenue commando, nu sous mon petit tablier rose en acrylique et mon plumeau bariolé d'assaut en main, le combat est fort rude!
Mais les tâches ancillaires ont aussi leur part de noblesse...