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vendredi 14 novembre 2014

PHILAE n'est pas plan sur la comète


Pierre de Rosette et obélisque de Philae pour déchiffrer les hiéroglyphes. Sonde Rosetta et atterrisseur Philae pour déchiffrer ce qu'était la matière à l'origine de la formation de notre Système solaire. 

La Terre est née de l'agglomération d'une matière proche, a priori, de celle de « Tchouri ». L'eau de nos océans provient probablement des comètes. Les molécules complexes à base de carbone qui sont nécessaires à l'émergence de la vie terrestre recouvrent sans doute la surface de ce glaçon de quelques kilomètres de large seulement.

Avec une patte en l'air, Philae pourra-t-il confirmer toutes ces hypothèses?

Les mois à venir, quoi qu'il en soit, nous en apprendrons un peu plus. Un peu plus encore, si les panneaux solaires du robot ont la capacité de capter suffisamment de photons pour recharger correctement ses batteries solaires. Cette source d'énergie est nécessaire pour continuer à alimenter les appareils d'explorations scientifiques embarqués qui ont déjà commencé à travailler. Philae fonctionne avec une pile d’une durée de vie de 60 heures. Ses batteries solaires, qui devaient prendre le relais, ne fonctionnent qu’à capacité très réduite car le robot s’est posé à l’ombre, entre des rochers. Le recueil complet de toutes les données que s'était impartie la mission devient douteux. Il faudra sans doute hiérarchiser la séquence des opérations à privilégier.


Quoi qu'il en soit, un objet humain sophistiqué s'est posé à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre sur un corps céleste vieux de 4,6 milliards d'années qui volait à 65000 km/h. Il a mis plus de 10 ans pour l'atteindre, mais l'Univers a aujourd'hui plus de 13,8 milliards d'années...



***
Le 12/11/2014 à 16 h 34 m 54 s (heure française) : Philae, l’atterrisseur de la mission Rosetta, s’est posé à la surface du noyau de la comète 67P sur le site Algika mais a rebondi pour se stabiliser à plus d'un kilomètre. La localisation précise de sa position va demander des recherches.


Le 14/11/2014 à 23h 30 : le robot Philae est toujours vivant. Il transmet encore des données et a accompli avec succès un forage. Une rotation des panneaux solaires visant à trouver la meilleure incidence possible est en préparation pour compenser l'inclinaison de l'appareil qui handicape la recharge des batteries. De plus, le robot a rebondi deux fois lors de son atterrissage pour se retrouver dans un secteur trop peu ensoleillé en durée : seulement 1,5 h sur les 6 h souhaitées par période de 12,4 h.



Philae Lander : So much hard work.. getting tired... my battery voltage is approaching the limit soon now...
Beaucoup de boulot difficile... je commence à fatiguer... le voltage de ma batterie dégringole en direction du zéro.

Perte du contact à 01h 36 (heure française) et mise en hibernation après envoi des données du forage. Bon boulot, en espérant une recharge possible des batteries solaires par la suite. Cette attente pourrait durer longtemps, celui d'un rapprochement significatif avec le Soleil, estiment les ingénieurs car avant de charger la batterie, il faut déjà la réchauffer à 0°C, ce qui requiert une importante quantité d'énergie, supérieure à ce qui est reçu actuellement. Il faut aussi que l'électronique survive jusque-là.



Le 18/11/2014 : le chromatographe Cosac "a pu renifler l'atmosphère et détecter les premières molécules organiques après l'atterrissage", a indiqué le DLR. L'analyse est en cours et indique déjà la présence de molécules complexes possédant au moins 3 atomes de carbone. Il peut s'agir de Propane et rien ne prouve encore qu'on soit en présence d'acides aminés. La surface sur laquelle l'atterrisseur a rebondi était dure comme de la glace.

Les instruments de Philae

Le blog de Rosetta sur le site du CNES

*Son du premier contact de Philae avec la comète




* Absence d'atmosphère, pas de propagation du son dans l'Espace. Mais, enregistrement in situ possible des vibrations à l'intérieur d'un instrument adapté (ici CASSE = Comet Acoustic Surface Sounding Experiment, un des 3 instruments de l'expérience SESAME )

Note : Rosetta est une mission de l’ESA avec des contributions de ses États membres et de la NASA. Philae, l’atterrisseur de Rosetta, est fourni par un consortium dirigé par le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI. Rosetta est la 1ère mission dans l'histoire à se mettre en orbite autour d’une comète, à l’escorter autour du Soleil, et à déployer un atterrisseur à sa surface. L’Agence spatiale européenne (ASE), également désignée sous son acronyme anglais ESA (European Space Agency), est une agence spatiale intergouvernementale coordonnant les projets spatiaux menés en commun par une vingtaine de pays européens.

jeudi 16 mai 2013

Sébastien, deux cachets d’aspirine, por favor…

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Je vais faire mon possible dans ce billet pour proposer aux personnes s'étant enquises des diverses affectations professionnelles de mon fils aîné Sébastien. Ce court explicatif vise à ne plus patauger lamentablement dans mes approximations vaseuses en retour aux questions posées. Il n'est pas évident qu'au lu du billet leurs idées soient plus claires que les miennes... mais du coup, je pourrai désormais leur fournir ce lien patate chaude...

Etape 1 :

Sous le monitorage du pater familias, formation intensive en informatique domestique sur Dragon 32 au début des années 80, 1980, je précise. Par la suite et successivement, expérimentations diverses et variées sur ATARI ST, puis AMIGA (traîtrise de l’intéressé passant à la concurrence). Cette formation visait tout de même essentiellement à tester la robustesse des Joysticks du marché de cette décennie (beaucoup de casse) et à acquérir des rudiments en Assembleur pour pouvoir faire le cake devant les spécialistes du jeu vidéo. Ceci, après avoir modifié favorablement les records personnels des incontournables du moment : Pac-Man, Astéroids, Invaders, Arkanoid, Lemmings, etc.

Accessoirement, de la part de l’élève dépassant rapidement le maître, travaux électroniques en chambre pour améliorer les prestations des services téléphoniques français (je resterai sibyllin) et des capacités auditives des malentendants pendant les examens scolaires (je resterai évasif). L’intéressé comprendra, comme le Proviseur de son Collège que je remercie une fois de plus pour sa clémence. Quelques souvenirs de l’époque où j’étais un de ses élèves en Histoire y ont peut-être contribué lors d'une convocation. Douteux, cependant, que celui d’une pilée en Handball lors de la finale de la Coupe du Proviseur contre l’équipe à laquelle j’appartenais à la fin des années soixante (il faisait partie de celle des professeurs), ait plaidé en ma faveur et celle de mon rejeton... Je parle toujours un peu trop.

Etape 2 :

Après des études en classes préparatoires dans un Lycée nancéien et sa réussite à différents concours nationaux (les concours des magasins Carrefour ne font pas partie de la liste), intègre une école d’ingénieur physicien à Marseille (ENSPM devenue actuellement école centrale de Marseille) proposant une filière spécialisée en traitement du signal et accessoirement dans les slogans footballistiques du genre "PSG, enculé".

Etape 3

Stages universitaires de fin d'études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur, en zones septentrionales, voire hyper-boréales: Finlande puis Irlande.

Dernière année d'études (traitement d'image) et stage universitaire dans le groupe d'imagerie computationnelle du Tampere Institute of Technology (TTKK pour le intimes, campus situé à proximité de la ville de Nokia).

Vente de pommes, de jus du même fruit, de miel et de fleurs sur le "Milk Market" de la ville de Limerick les samedis matins (avec un furieux mal de crane au petit matin à 6h 30 lié à une étude approfondie et quasi exhaustive des différentes bières et Whiskys proposés sur la planète).

Etape 4 :

Thèse en Irlande, de recherche doctorante à l'Université de Limerick, et obtention en 2004.

Le sujet me laisse toujours une migraine tenace : “Near maximum likelihood multi-track partial response detection for magnetic recording”. Traduction possible, mais hasardeuse, en français : "Approche de détection partielle maximale de la réponse d’un enregistrement magnétique multipiste."
Si j'ai bien compris, ce truc visait à la mise au point de disques durs possédant plusieurs têtes de lecture indépendantes pouvant décupler la capacité de stockage et la vitesse de lecture des disques magnétiques et optiques. La bonne centaine de formules kabbalistiques incluses dans la thèse a épuisé toutes les ressources des macros et plug-ins proposés par les traitements de textes en vogue.

Quelques publications retrouvées sur la toile en rapport avec ses travaux : ici

Etape 5 :

Démarché par Philips Hollande, le climat et le laboratoire en secteur industriel proposé pour ses travaux de recherche lui ont fait couper court à l’expérience ainsi qu’à la prise d’antidépresseurs. Seule, la qualité des bières aurait pu le retenir.

Son premier poste en activité l’amènera à gagner l’Hispanie, au climat moins rude, donc aux filles plus régulièrement court-vêtues, et normalement, aux jambes épilées. Ingénieur système à SIDSA, Tres Cantos (Madrid), entreprise espagnole spécialisée dans la conception de modulateurs/démodulateurs de télévision numérique et internet ainsi que dans les dispositifs d'accès sécurisé. Madrid, au grand damne de sa compagne, barcelonaise de naissance et de cœur, il trouvera en fait un support psychologique quant à son choix auprès du père de sa fiancée, madrilène exilé à Barcelone et persécuté pour un entourage pro Barça.

Poste actuel - soulageant sa compagne - au sein de la plateforme de microscopie optique avancée (ADMCF) de l'IRB (Institute Research in Biomedecine of Barcelona à ne pas confondre avec le International Rugby Board), membre du Spanish Network of Advanced Light Microscopy (REMOA).

La Advanced Digital Microscopy Core Facility est une unité jointe à l'IRB de Barcelone et à son parc des Sciences (PCB). Elle a été inaugurée en Janvier 2009  et offre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 un accès et un support à 16 instruments de pointe ou conventionnels en imagerie dédiée à la recherche en biologie, dans le domaine du criblage à haut débit pour microscopie confocale et multiphonique, utilisant les nouvelles techniques émergentes de manipulation cellulaire et d'imagerie 3D.


Actualité :


Professeur et intervenant en Juin 2012 à : voir iconographie du billet.
Cours en 2013 coorganisés à l'EMBL à Heidelberg.

Et autres actualités à venir...

Publications récentes...

Heidelberg est connue pour son université, la plus ancienne d'Allemagne, fondée en 1386 par Ruprecht Ier du Palatinat, et refondée en 1803 par le margrave Karl-Friedrich de Bade. Les facultés de droit et de sciences humaines sont hébergées dans les anciens bâtiments situés dans la vieille ville tandis que les facultés de sport, de médecine et de sciences se trouvent au Neuenheimer Feld, un campus récent qui date des années 1950. La ville est réputée notamment pour l'enseignement de la physique, de la médecine et de la philosophie.

Le Laboratoire européen de biologie moléculaire, l'Organisation européenne de biologie moléculaire, le Centre allemand de recherche sur le cancer, l'Institut Max Planck de recherche médicale, l'Institut Max-Planck d'astronomie, l'Institut Max-Planck de physique nucléaire, l'Institut Max-Planck de droit public et international comparé sont situés à Heidelberg.

Je vais passer illico à quatre comprimés.

Note : je sais bien que ce qui compte réellement pour des parents, c'est de savoir leurs enfants heureux de leurs choix dans bien des domaines de leur vie. Cela ne m'empêche pas d'avoir un brin d'admiration aussi pour leurs choix de carrière et la satisfaction qu'elle peut leur apporter en complément. Quelques traits d'humour de ce billet cherchent probablement à la masquer.

Note du 07 juin 2013 : rectifications et mises à jour proposées par l’intéressé.

Mars 2017 : Nouveau lien d'activité


mardi 23 février 2010

Et pourtant, il tourne, le radiomètre de Crookes




Le radiomètre de Crookes consiste en une ampoule partiellement vide d’air, dans laquelle on a disposé un système rotatif constitué d’un axe de métal sur lequel peut tourner un ensemble de quatre palettes de mica dont chacune a une face noircie au noir de fumée et l’autre face argentée. Exposé à la lumière, ses palettes se mettent à tourner d’autant plus vite que celle-ci est forte. Il a été inventé par William Crookes pour mesurer les radiations magnétiques, mais les causes de la mise en rotation du dispositif ont été le sujet de plusieurs débats scientifiques. De fait, le radiomètre n’entre pas en rotation uniquement sous les effets de la lumière car on constate que la chaleur de la main est suffisante pour que tourne, même lentement, le dispositif.

- Clarifications (??) thermodynamiques -

Tout appareil destiné à mesurer la température doit détecter une différence de températures. Ici la face noircie du dispositif s'échauffe plus que la face argentée puisque l’énergie radiante provenant de la lumière, ou de la chaleur rémanente, est davantage absorbée par cette face que par la face argentée. La portion de gaz en contact avec la face noircie est donc plus chaude que la portion de gaz en contact avec la face argentée. La première portion de gaz se dilate donc plus que la deuxième et "pousse" la face noircie plus fort que la face argentée ce qui fait finalement tourner le moulin dans le sens de la face noircie "poussant" la face argentée.

William Crookes avait initialement inventé cet appareil pour détecter la pression de la lumière, théorie originalement proposée par James Clerk Maxwell. Si la pression de la lumière met en mouvement les palettes, celle-ci devraient tourner en sens inverse (la face argentée poussant la face noircie) puisque le noir absorbe et le brillant rejette les photons.

Certains scientifiques ont constaté qu’avec un vide poussé, le dispositif tournait alors à l’envers. Du fait de la situation dans laquelle la face noire pousse la face argentée, Arthur Schuler a remis en cause la destination de l’appareil en supposant que les forces agissantes résidaient en fait à l’intérieur du dispositif. Son raisonnement consistait à dire: si une pression légère facilitait la rotation, un vide plus poussé devrait la favoriser davantage. Or, il n’en est rien, comme l’a montré Pyotr Lebedev avec un appareil à vide plus performant.

Finalement, Albert Einstein montra que les pressions exercées sur chacune des faces d’une palette ne sont pas égales et Osborne Reynolds démontra que, en moyenne, les molécules de gaz se déplacent de la face froide vers la face chaude (du brillant au noirci) provoquant une différence de pression sensiblement égale à la racine carrée de la différence des températures. C’est à la fois les forces décrites par Einstein et Reynolds qui paraissent provoquer la rotation de radiomètre de Crookes, sans qu’on sache vraiment si l’une est plus importante que l’autre.

Source: Wikipédia

***

Quant à moi, au lu de telles explications, limpides comme du jus de chique, je m'en tiendrai plutôt à celles données sur cette page lien d'un universitaire: univ-provence.fr/~laugierj/Crookes/Crookes.htm

N.B: le radiomètre de Crookes fait partie de la horde hétéroclite des appareils scientifiques curieux peuplant la Mansarde. Ils compliquent bigrement mes tâches ménagères de dépoussiérage, bien trop parcimonieuses, je le confesse. Même en tenue commando, nu sous mon petit tablier rose en acrylique et mon plumeau bariolé d'assaut en main, le combat est fort rude!
Mais les tâches ancillaires ont aussi leur part de noblesse...

samedi 22 août 2009

L'enfer est-il exothermique ou endothermique?

Highslide JSLes exégètes et les historiens seraient au paradis ou en enfer si l’on découvrait un jour le probable proto-évangile dont s’est inspiré Saint-Jean l'évangéliste pour écrire le plus ancien des quatre canoniques. Les trois autres, dénommés synoptiques parce que racontant des histoires semblables pouvant être mises côte à côte, ne sont que des plagiats plus tardifs du précédent, agrémentés au fil du temps et des volontés de prosélytisme des uns et des autres, de carabistouilles, enjolivures, erreurs cumulatives de traductions plus ou moins volontaires ayant fait gloser les pères de l'Église à n’en plus finir, couper les cheveux en quatre et définir cinq grandes hérésies au Vème siècle de l’ère chrétienne: arianisme, nestorianisme, monophysisme et adoptianisme, principalement. N’oublions jamais qu’avant cette date circulaient une autre bonne vingtaine d’évangiles déclarés apocryphes, recalés par les canonistes.

Il en va de même de nos jours de canulars et «hoaxes» sur Internet. Celui que je vous propose remonte au moins à 1999 et a fait l’objet de nombreux billets par la suite. Son point de départ est hypothétique, probablement américain. Quelques tournures de phrases et expressions, la loi de thermodynamique des gaz privilégiant Boyle à Mariotte, vont dans ce sens. Plus consensuelle, la loi d’Avogadro qui tient compte au moins de la température du gaz serait d'ailleurs à privilégier: R = P0V0/T0

Que ce soit en fait un professeur de philosophie ou de chimie de Washington, de Montréal, de Montpellier ou de Nanterre qui, soi-disant, aurait posé cette question bonus lors d’un partiel à ses étudiants, je m’en tamponne le coquillard comme un malade. Par contre, les commentaires variés qui ont fleuri sous ces billets, parti-pris religieux, sentences foireuses de physiciens à la petite semaine, arguties mettant à jour telle ou telle faute de raisonnement, postulats physiques inadaptés au transcendantal, syllogismes du genre toutes les poules sont donc kleptomanes, l'épaisseur des parois de l’enfer n'est pas définie et j’en passe, sont indubitablement en faveur d'un fait scientifique: la connerie humaine est en expansion constante.

Une fois encore, seuls l’humour et la poésie ne me feront jamais totalement désespérer du genre humain. Je vous livre une mouture de cette question d’examen improbable, fable humoristique bien écrite se foutant par anticipation de tous ceux qui la prendrait au sérieux:

lundi 20 juillet 2009

Quand le p'tit jaune blanchit

A consommer avec modération, parce que: "Qui a bu boira".

Pourquoi les boissons, comme le Pernod et le Pastis, blanchissent-elles quand on ajoute de l'eau?



Les boissons à base d'anis doivent leur goût à des molécules appelées terpènes. Ces terpènes sont solubles dans l'alcool que ces boissons contiennent en forte quantité, mais pas dans l'eau. Cette dernière dissémine les molécules de terpènes en donnant un liquide laiteux.

Les terpènes sont responsables des odeurs et des saveurs de nombreuses plantes, le citron et le thym, par exemple.

Thomas Lumley

Tiré du livre: "Pourquoi les manchots n'ont pas froid aux pieds?" chez Seuil.

N.B: le titre n'a donc rien à voir avec un quelconque phénomène de mode frappant soudainement l'Asie. A ce que je sache, personne là-bas ne cherche à reproduire une des obsessions du défunt Michael Jackson.


jeudi 9 juillet 2009

Logique téléphonique ?



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Sur les anciens téléphones à cadran rotatif, le "0" était en bas à coté du "9" car il était codé par 10 impulsions égrainées lors du retour mécanique du cadran. Quand ceux-ci ont été remplacés par des claviers à touches 3x3, un chiffre restait en plan. L'ancienne disposition du "0" en bas à proximité du "9" fut conservée.


Des lettres associées aux chiffres servaient à identifier facilement le nom des centraux téléphoniques des grandes villes par groupes de 3. Ainsi, en France, pour Paris: TRUdaine = 878, BALzac = 225, DEFense = 333. Pour appeler TRU 12 34, on numérotait 878 12 34. Quand on est passé aux téléphones à clavier, la même correspondance a été reprise, c'était donc logique de placer les lettres de haut en bas et de gauche à droite. Aucune lettre n'était affectée au "1", réservé aux services.


Sur les claviers de nos ordinateurs portables sans pavé numérique, c'est la même chose: le "0" jouxte le "9" mais se trouve tout à droite! En ce qui concerne ceux munis d'un pavé numérique, là, c'est le grand n'importe quoi, mais le "0" reste en bas !


Avec l'apparition des SMS, révolution alphabétique sur les claviers téléphoniques, mais le "1" conserve sa singularité !


Prochain billet Science:"Quand le petit jaune devient blanc".

vendredi 7 novembre 2008

Le disque terrestre

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J’avais décidé de pondre un court billet sur un précurseur dont l’Histoire, sélective oublieuse ou amnésique, perd trop longtemps la trace du génie. Un de ces personnages dont la curiosité jubilatoire éveille toujours en moi une émotion sans commune mesure avec celle censée dégager l’évocation enjolivée de hauts-faits d’armes ou l’exposé des bilans de règnes de grands monarques. Un de ces hommes dont la grande qualité d’observation a permis parfois de chambouler quelques dogmes ou partant de constatations évidentes méprisées par leurs contemporains d'aboutir à des découvertes qu’a postériori, avec facilité, on juge évidentes comme l’œuf de Colomb.

Eratosthène, philosophe, astronome, géographe et mathématicien, grec du IIIème siècle av. J.C., m’était rapidement venu à l’esprit. Sa déduction purement géométrique de la circonférence de la Terre représentait à mes yeux un des exemples les plus démonstratifs de personnage s’attelant à l’observation de ces évidences méprisées et mettant à bas les divagations encouragées pourtant par les siècles futurs. La Terre est restée plate pendant plus d’un millénaire encore après lui pour les brillants penseurs occidentaux. Pourtant, une simple observation marine pouvait laisser perplexe les curieux: un bateau partant vers le large, disparaît progressivement de bas en haut. Si la Terre était plate, comment expliquer alors ce phénomène?
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Les manuels de trigonométrie des collèges et de nombreux sites Internet ont devancé évidemment mon entreprise. Une page bien faite d’un particulier consacrée à ce pionnier moins connu que Pythagore ou Galilée va économiser mon énergie et enfoncer le clou qui prouve, cette fois, qu’il est rarissime de faire preuve d’originalité. Bon, vous me direz, Galilée avait pompé sur Copernic. Le site dont je vous propose le lien ci-dessous regorge d’autres illustrations apportant de l’eau au moulin de ma mission de grand redresseur de torts.
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