Famille : Oléacées
Description : hauteur maximale 3 à 8 mètres. Houppier dense, gris-vert, sombre, rappelant le Chêne vert. Grosses branches tortueuses. Tronc vite ramifié, irrégulier. Feuilles persistantes, simples, lancéolées, entières, opposées. Limbe brièvement pétiolé à marge enroulée, vert foncé et luisant dessus, gris blanchâtre dessous. Petites fleurs blanches au printemps, réunies en grappes ne dépassant pas les feuilles. Le fruit, l’olive, est ellipsoïdal arrondi, vert puis noir à maturité.
Jeunes rameaux et écorce blanc-grisâtre, cette dernière devenant jaunâtre et crevassée avec l’âge.
Biologie et acclimatation : espèce cultivée dans tout le bassin méditerranéen et répandue dans toutes les régions du monde où le climat est favorable : exige de la chaleur, craint les fortes gelées. S’accommode de sols calcaires superficiels, des milieux acides.
Longévité : plus de 1000 ans.
Pathologie : aucun parasite dangereux signalé.
Intérêts : arbres signalétique et symbiotiques. Fruits comestible et produisant de l’huile. Bois de chauffage et fabrication d’objets façonnés. Espèce ornementale des avenues, parcs et terrasses.
Vertus médicinales de l’écorce et du feuillage :
Pendant toute l'Antiquité la culture de l’Olivier se répand. D’abord en Grèce, puis en Italie où elle est introduite dès le 7e siècle avant J.C. A la chute de l'empire Romain, elle est pratiquée dans tout le bassin méditerranéen. C'est surtout à son fruit, fournissant la fameuse huile, que l'olivier doit sa renommée Antique qui a su allègrement franchir les années.
A cette époque, les vertus thérapeutiques de l'écorce et des feuilles ne sont pas encore connues. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'on les a proposées comme succédané du quinquina dans le traitement des fièvres intermittentes et typhoïdes.
Les propriétés hypotensives des feuilles ne sont connues que depuis le début du siècle dernier. D'abord constatée empiriquement, cette action a fait l'objet de plusieurs études permettant d'affiner ces observations. Ainsi, la décoction de feuilles produit une stabilisation de la tension artérielle. Les feuilles des jeunes rameaux, les « cépées » ou « rejets », sont plus riches en principes actifs que celles de l’arbre mature. Dans ces feuilles, la stabilisation n’est même pas nécessaire, le principe actif ne se dégrade pas au séchage. Leur action hypotensive est plus marquée que celle obtenue avec les feuilles âgées.
L’activité hypotensive est due à une conjugaison de plusieurs principes actifs qui agissent en synergie. La Choline, présente dans les jeunes feuilles, est un précurseur de l’acétylcholine qui dilate les vaisseaux et provoque une hypotension. Un autre composant, l'Oleuropéoside ou Oleuropéine, en plus grande quantité dans les jeunes feuilles et dont la teneur diminue à la dessiccation, possède sa propre action hypotensive. L'Oleuropéine est antagoniste des PGE2 (un type de prostaglandine).
Une décoction de feuilles fraîches fait baisser la tension chez les hypertendus mais ne l’abaisse pas, ou très faiblement, chez les normo-tendus. Il a été montré que les extraits hydro-alcooliques de feuilles et de bourgeons d'Olea europea et d'Oleuropéine réduisaient l'hypercholestérolémie et l'hyperlipidémie. L'Oleuropéine seule n'a pas d'action hypocholestérolémiante mais doit être conjuguée avec d'autres principes actifs de la plante, et notamment les acides gras.
D'autres travaux ont montré que les feuilles d’olivier, par une action synergique de leurs composants, avaient aussi des propriétés spasmolytiques, anti-inflammatoires, anti-oxydantes, anti-arythmiques, antispasmodiques neurotrope, diurétiques (légères), et même œstrogéniques.