mercredi 26 février 2014

GIMME SHELTER



Gimme Shelter est une chanson des Rolling Stones parue sur l'album Let It Bleed en 1969, et initialement titrée: "Gimmie Shelter". Elle apparaît en 38e position du classement des 500 meilleures chansons de tous les temps établi par le magazine Rolling Stone. Le critique rock américain Greil Marcus a écrit à propos de cette chanson, dans le magazine Rolling Stone que le groupe « n'avait jamais rien fait de mieux ».

La chanson a été classée 19e meilleure chanson britannique de tous les temps par XFM en 2010.

Gimme Shelter est issue d'un travail commun de Mick Jagger et Keith Richards. La chanson débute avec la guitare rythmique de Richards, suivie par la voix de Jagger. En parlant de l'enregistrement de l'album, Jagger a déclaré en 1995 : « Eh bien, c'est une époque très dure, très violente. La guerre du Viêt Nam. Violence sur les écrans, pillage et incendies. Et le Viêt Nam n'était pas la guerre au sens conventionnel du terme... ». Il conclut sur la chanson elle-même: « C'est une sorte de chanson de fin du monde, vraiment. C'est l'apocalypse ; tout le disque est comme ça ».

Les paroles de la chanson évoquent la recherche d'un abri face à la tempête à venir, dépeignant des images de dévastation et d'apocalypse sociale, mais insistant également sur le pouvoir de l'amour.

La seconde voix est celle de la choriste Merry Clayton. Dans son livre « According to... The Rolling Stones » (2003), Mick Jagger indique à ce sujet qu'il s'agissait d'une idée de leur producteur. Accompagnant Jagger sur les refrains, Clayton chante seule après un solo de Richards, répétant « Rape, murder; it's just a shot away, it's just a shot away » (Viol, meurtre; c'est juste un tir lointain). Sur la fin de la chanson, Jagger et elle, chantent « Love, sister, it's just a kiss away » (Amour, ma sœur, c'est juste un baiser lointain). Il s'agit de l'une des contributions les plus importantes faites par une chanteuse à une chanson des Rolling Stones.

L'enregistrement de la chanson a lieu aux Studios Olympic de février à mars 1969. Les parties de chant de Merry Clayton sont enregistrées à Los Angeles, aux studios Sunset Sound et Elektra, en octobre et novembre de la même année. Nicky Hopkins joue du piano et le producteur du groupe, Jimmy Miller joue des percussions. Keith Richards assure toutes les parties de guitare, dont le solo, Charlie Watts est à la batterie, Bill Wyman à la basse, Jagger à l'harmonica et au chant. Brian Jones est absent lors de ces sessions qui débutent avant son décès et s'achèvent après. Il existe une version inédite où seul Keith Richards chante.

Malgré sa popularité, Gimme Shelter n'est jamais sortie en simple. Elle est devenue un standard des concerts du groupe à partir de leur tournée américaine de 1969, apparaissant sur les albums live No Security et Live Licks, ainsi que dans de nombreuses compilations, parmi lesquelles Hot Rocks 1964-1971 ou Forty Licks.

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À la sortie du morceau «Let It Be» des Beatles, le 6 mars 1970, beaucoup de gens ont vu dans cette chanson des références bibliques. Paul McCartney a déclaré plus tard que la chanson lui avait été inspirée par un rêve qu'il a fait durant la période tendue des enregistrements du projet «Get Back» (devenu l'album «Let It Be»). Il avait rêvé de sa mère Mary McCartney, la Mother Mary à laquelle font référence les paroles, qui est morte d'un cancer lorsque Paul avait 14 ans.

Wikipédia

Remarque personnelle et avis subjectif :

La pseudo-opposition simpliste (Rolling Stones = méchants / Beatles = gentils), orchestrée par les média de l'époque, entre deux groupes phares anglais des années 60, a fait probablement naître la légende que cette chanson était une tarte à la crème destinée au «Let It Be» jugé assez guimauve des Beatles (voir la pochette présentant l'objet indigeste des Stones). La chronologie de parution des titres s’élève en faux.  À moins que les Rolling Stones aient eu vent de leur prise du 31 janvier 1969 au Studio Apple? Elle fut retenue pour l’album éponyme. Quoi qu’il en soit, le « protest song » des pierres qui roulent est légèrement plus engagé que le fataliste « Ainsi soit-il » des scarabées. Le "Flower Power" est déjà loin pour des Stones en prise avec une actualité où la violence éclate. Ils entendent les tirs qui se rapprochent.

Si ce n’est que pour leur « Gimm(i)e Shelter », je pense qu'on ne peut pas définitivement détester les Stones. L'intro, les variations musicales, le solo de guitare, et la partie choriste, de la qualité d'avant-guerre... du Vietnam. Quant à l'album dans son entier, probablement un des meilleurs du groupe avec le double «Exile on Main St.»

L'arrière de la pochette affiche les titres dans le désordre! Après le passage de la tempête?