Chaque année, dans les pays des hautes latitudes, avec le raccourcissement des jours et la baisse d’intensité lumineuse, de nombreuses personnes (une sur cinq environ) sont affectées par le trouble affectif saisonnier ou dépression saisonnière. Parmi elles, deux tiers ne présentent que des symptômes atténués appelés communément blues hivernal. Le TAS est trois à quatre fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Il débute généralement après vingt ans et touche aussi les personnes non prédisposées à la dépression. Il apparaît plus ou moins tôt dans l’année et de façon plus ou moins prononcée selon les latitudes et la réceptivité des sujets. Il est fort répandu et invalidant en Europe dans les pays nordiques.
En règle générale, les symptômes associés aux TAS disparaissent avec l’arrivée du printemps. Cependant, ces dernières années avec l’apparition massive de la climatisation, de nombreuses personnes et notamment les sujets âgées ont eu tendance à se confiner l’été à l’abri de la lumière. On voit désormais des personnes souffrant de troubles affectifs saisonniers en été. En général, les symptômes qui apparaissent deux hivers de suite, sans aucune autre explication pour les changements d’humeur et de comportement, indiquent la présence d’un TAS.
1 - Causes des troubles affectifs saisonniers :
La physiopathologie évoque un déséquilibre de répartition des amines cérébrales dans l’organisme, comme dans la dépression classique d'ailleurs. Sérotonine, dopamine et mélatonine sont particulièrement incriminées. La mélatonine est secrétée par une petite glande placée à la base de notre cerveau: l’épiphyse. Des mécanismes de rétroaction modulent sa production en fonction de la quantité de lumière dispensée durant la journée. L’activité des photorécepteurs rétiniens est le premier chaînon du mécanisme de sa régulation. Cette amine cérébrale sécrétée en forte quantité la nuit subsisterait anormalement dans la journée chez les personnes souffrant de dépression saisonnière. Leurs taux de sérotonine circulants - cette dernière favorise l’éveil et la vigilance - ne suffisent pas alors à contrebalancer l’action "somnifère" de la mélatonine.
2 - Diagnostic :
Le diagnostic différentiel est difficile avec les autres types de dépression ou les troubles bipolaires. Certaines pathologies thyroïdiennes, sont également à éliminer avant de porter le diagnostic. La grande problématique vient du fait que cette maladie est trop souvent sous diagnostiquée et que la confusion avec une dépression classique entraîne une médication inadaptée, trop hâtivement prescrite par des médecins généralistes connaissant mal cette affection. Cependant, aucune étude n’a été réalisée sur la corrélation entre le pic de consommation d’antidépresseurs et leur saisonnalité de consommation. Les laboratoires pharmaceutiques n'ont peut-être pas intérêt à faire une étude montrant que la prescription d'antidépresseurs a un pic hivernal qui pourrait correspondre à des TAS ignorés?
3 – Principaux symptômes :
Changement des goûts alimentaires, avec notamment un désir accru d’aliments sucrés ou féculents. Prise de poids. Fatigue. Augmentation importante du besoin de sommeil associée à des réveils difficiles. Difficulté à se concentrer dans la journée et irritabilité. Évitement des situations sociales. Majoration de l’anxiété de base habituelle du sujet.
4 – Traitement :
Le traitement par des séances de luminothérapie s’avère efficace dans environ 80% des cas. Celles-ci consistent à exposer les sujets à un rayonnement lumineux par des lampes dont le spectre d'émission est proche de celui du soleil, infrarouges et ultraviolets exclus. La cure consiste à allonger progressivement la durée d’application par tranches de dix minutes jusqu’à une demi-heure par jour, d’octobre à février. Il existe même dans les pays scandinaves des commerces et des cafés équipés de lampes répondant à des normes techniques réglementées pour prévenir la population locale de cette affection. Le simulateur d’aube est un excellent complément aux séances de luminothérapie. Il a été cliniquement testé et a donné des résultats positifs sur des sujets atteints de dépression saisonnière.
En règle générale, les symptômes associés aux TAS disparaissent avec l’arrivée du printemps. Cependant, ces dernières années avec l’apparition massive de la climatisation, de nombreuses personnes et notamment les sujets âgées ont eu tendance à se confiner l’été à l’abri de la lumière. On voit désormais des personnes souffrant de troubles affectifs saisonniers en été. En général, les symptômes qui apparaissent deux hivers de suite, sans aucune autre explication pour les changements d’humeur et de comportement, indiquent la présence d’un TAS.
1 - Causes des troubles affectifs saisonniers :
La physiopathologie évoque un déséquilibre de répartition des amines cérébrales dans l’organisme, comme dans la dépression classique d'ailleurs. Sérotonine, dopamine et mélatonine sont particulièrement incriminées. La mélatonine est secrétée par une petite glande placée à la base de notre cerveau: l’épiphyse. Des mécanismes de rétroaction modulent sa production en fonction de la quantité de lumière dispensée durant la journée. L’activité des photorécepteurs rétiniens est le premier chaînon du mécanisme de sa régulation. Cette amine cérébrale sécrétée en forte quantité la nuit subsisterait anormalement dans la journée chez les personnes souffrant de dépression saisonnière. Leurs taux de sérotonine circulants - cette dernière favorise l’éveil et la vigilance - ne suffisent pas alors à contrebalancer l’action "somnifère" de la mélatonine.
2 - Diagnostic :
Le diagnostic différentiel est difficile avec les autres types de dépression ou les troubles bipolaires. Certaines pathologies thyroïdiennes, sont également à éliminer avant de porter le diagnostic. La grande problématique vient du fait que cette maladie est trop souvent sous diagnostiquée et que la confusion avec une dépression classique entraîne une médication inadaptée, trop hâtivement prescrite par des médecins généralistes connaissant mal cette affection. Cependant, aucune étude n’a été réalisée sur la corrélation entre le pic de consommation d’antidépresseurs et leur saisonnalité de consommation. Les laboratoires pharmaceutiques n'ont peut-être pas intérêt à faire une étude montrant que la prescription d'antidépresseurs a un pic hivernal qui pourrait correspondre à des TAS ignorés?
3 – Principaux symptômes :
Changement des goûts alimentaires, avec notamment un désir accru d’aliments sucrés ou féculents. Prise de poids. Fatigue. Augmentation importante du besoin de sommeil associée à des réveils difficiles. Difficulté à se concentrer dans la journée et irritabilité. Évitement des situations sociales. Majoration de l’anxiété de base habituelle du sujet.
4 – Traitement :
Le traitement par des séances de luminothérapie s’avère efficace dans environ 80% des cas. Celles-ci consistent à exposer les sujets à un rayonnement lumineux par des lampes dont le spectre d'émission est proche de celui du soleil, infrarouges et ultraviolets exclus. La cure consiste à allonger progressivement la durée d’application par tranches de dix minutes jusqu’à une demi-heure par jour, d’octobre à février. Il existe même dans les pays scandinaves des commerces et des cafés équipés de lampes répondant à des normes techniques réglementées pour prévenir la population locale de cette affection. Le simulateur d’aube est un excellent complément aux séances de luminothérapie. Il a été cliniquement testé et a donné des résultats positifs sur des sujets atteints de dépression saisonnière.
5 - Mécanisme :
Les déprimés saisonniers auraient une horloge biologique un petit peu
moins bien réglée en hiver, du fait du manque de lumière. Cela
contribuerait aux problèmes d’humeur. C’est vraisemblablement la
mélatonine qui n’est pas sécrétée correctement au bon moment. Beaucoup
de maladies psychiatriques ont une saisonnalité dans leurs symptômes.
Chaque rétine de l’œil humain contient un sous-groupe relativement restreint d’environ 2000 cellules ganglionnaires photosensibles contenant de la mélanopsine. Leur réponse électrophysiologique à une stimulation lumineuse se distingue nettement de celle des cônes et des bâtonnets. Au contraire de ceux-ci qui montrent une hyperpolarisation rapide en réponse à un stimulus lumineux, les cellules ganglionnaires photosensibles montrent plutôt une dépolarisation membranaire qui est aussi beaucoup plus lente. La similitude de ce type de réponse avec celle des cellules photosensibles d’invertébrés comme la mouche ou la pieuvre appuie l’idée que ce système de signalisation est beaucoup plus ancien que la vision du point de vue phylogénétique. La Mélanopsine, ce pigment photosensible contenu dans ces cellules ganglionnaires de la rétine, particulièrement sensibles à la lumière bleue, permettrait entre autres à l’horloge biologique de bien détecter le début et la fin du jour. Un ciel bleu, beaucoup plus présent en été participe, via la Mélanopsine à moduler certaines fonctions des amygdales du cerveau responsables des réponses comportementales et végétatives associées en particulier dans la peur et l'anxiété.
Au soleil, moins de fatigue, plus de motivation.
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N.B: chez les anglo-saxons la dénomination SAD ou Seasonal Affective Disorder est beaucoup plus évocatrice !
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