samedi 25 juillet 2009

Vertige paroxystique positionnel bénin ou quand les cailloux de l’oreille débloquent

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L’oreille interne participe à :

1- l’audition avec la Cochlée ou Limaçon.
2- au sens de l’équilibre avec le Vestibule.

Le vestibule possède deux secteurs spécialisés dans :

a) La perception des mouvements de rotation :

Les 3 canaux semi-circulaires disposés orthogonalement les uns par rapport aux autres dans les 3 plans de l’espace y contribuent. Ils contiennent un liquide, l’endolymphe, dont l’inertie au décours des mouvements de la tête donne une angulation aux cils de cellules sensorielles spécialisées tapissant leurs parois internes. Les stimuli nerveux engendrés sont véhiculés via le nerf vestibulaire au cerveau qui interprète les messages et nous renseigne sur les mouvements rotatoires.

b) La perception des accélérations linéaires :

Elle est du ressort de deux autres cavités du vestibule: l’utricule et le saccule et leur système maculaire. L’endolymphe, cette fois, accompagne et module les mouvements de petites concrétions calcaires, les otolithes, engluées dans un gel visqueux aux cils de cellules sensorielles plus spécifiquement chargées d’informer le cerveau sur les accélérations linéaires de la tête liées aux glissements et oscillations des otolithes durant ces mouvements.
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En cas de détachement, d’agglutination des otolithes ou de cupulolithiases, ceci peut occasionner chez l’individu des vertiges pathologiques conséquences de messages centraux contradictoires ou aberrants. A noter que la vue et les articulations du corps humain avec les mécano-récepteurs qu'elles contiennent participent aussi à nos capacités d'orientation dans l'espace. Hors des conditions standards, dans des activités sportives faisant intervenir des acrobaties et dans certaines professions touchant le domaine de l'espace, des entrainements spécifiques sont nécessaires.

En consultation ORL, environ 1/3 des vertiges ont une cause bénigne à laquelle on peut remédier par des manœuvres "mécaniques" adaptées visant à faire cesser cette dysfonction. On parle alors de vertige paroxystique positionnel bénin dans ce type d'anomalies d'une des fonctions labyrinthiques. Ce n’est malheureusement pas le cas d’autres vertiges, comme ceux présents dans la maladie de Ménière, pour lesquels aucune physiopathologie satisfaisante n'a été décrite et aucun traitement radical n'est connu de nos jours.

Consultez les deux liens ci-dessous pour obtenir plus de précisions concernant ce billet qui ne se veut bien entendu qu'un bref résumé visant à aborder le sujet. Le premier propose quelques animations démonstratives. Le second, plus spécialisé, propose des manœuvres (Toupet et Sémont, et Dix Hallpike) applicables en cas de diagnostic de vertige paroxystique positionnel bénin.


On peut agrandir les images

2 commentaires:

  1. C'est quoi cette histoire de limaçon qui agite la clochette dans le vestibule ?
    J'ai rien compris...

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  2. Bein, c'est ménière de réveiller les précieuses utricules qui dorment dans les otolithes de l'aqueduc de Bourgogne.

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Commentaire de :