Il m’arrive de pester contre la pertinence de lois qu’on ne m’a jamais demandé directement de voter. Quand on me dit qu’il faut comprendre que les élus sont nos porte-paroles, je n’en viens pas pour autant à croire qu’ils ne parlent jamais en leur nom propre ou ne chagrinent pas ceux qui pensent autrement. «Dura lex, sed lex», mais n’oublions jamais que ce ne sont que de simples mortels qui promulguent les lois. Il devient alors illusoire de leur prêter un caractère transcendant ou irrévocable. Certains malheureux tombés du jour au lendemain sous la férule d’un dictateur occasionnel, conçoivent rapidement qu’elles sont bien plus pragmatiques ou volatiles qu'on ne l'imaginait. De plus, quelques unes, à mon humble avis, ont été pondues un soir de vague à l’âme ou de grande débâcle psychique, par quelques illuminés tentant au petit bonheur de justifier leurs postes et leurs salaires. La maxime latine cité plus-haut a quelque chose d’abrutissant. Sa sempiternelle invocation exhale des relents de fatalisme masochiste. Mon but de départ était d’écrire un billet chafouin pourfendant travers et dérives d’un régime que Churchill et Jacques de Bourbon Busset qualifiaient de moins mauvais système politique: la Démocratie.
Entreprise prétentieuse, voire mégalomaniaque. On n’avait pas en plus attendu ma sapience pour en gloser avant moi. Lucides, drôles, pertinentes, incisives, bien des analyses ont ratissé le sujet dans ses moindres recoins. A quoi bon se fendre alors d’un billet poussif et insignifiant. A temps, j’ai changé mon fusil d’épaule pour proposer quelques citations choisies. Le «Candide» du troisième millénaire comprendra mieux peut-être que celui de Voltaire que tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des régimes du monde. Si nous aimons la Démocratie, il ne faut pas pour autant imaginer que le peuple ou les dirigeants qu’une majorité accepte ont perdu la capacité de perpétrer certains abus des régimes qu’elle a un jour remplacés. Bien qu’il faille souhaiter qu'elle vive le plus longtemps possible, veillons à ce que ses travers ne la mine pas au point qu’une majorité des citoyens mécontents, manipulés par une minorité d’oligarques à l’appétit de pouvoir immodéré, finissent par l’adultérer au point qu’elle devienne péril pour les premiers et source de bénéfices iniques pour les seconds. Trêve d’emballements épistolaires ronflants ou de dénonciations «zolesques» pompeuses pour laisser place à quelques mots d’auteurs, traits d'humour et citations proches parfois du dépit amoureux.
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«La démagogie est à la Démocratie ce que la prostitution est à l’amour» - Georges Eglozy
«La dictature c’est ‘Ferme ta gueule’, la Démocratie c’est ‘Cause toujours’» - Jean-Louis Barrault
«A la nomination d’une petite minorité corrompue, la Démocratie substitue l’élection d’une masse incompétente» - Georges Bernard Shaw
«La démocratie qui semble être la règle du monde moderne et qui n’en est que la punition» - Jules Barbey d’Aurevilly
«Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le cœur à critiquer une démocratie» - Jean Rostand
«Le plus grand nombre est bête, il est vénal, il est haineux. C’est le plus grand nombre qui est tout. Voilà la Démocratie» - Paul Léautaud
«Le moins mauvais système politique est celui qui permet aux citoyens de choisir l’oligarchie qui les gouvernera. On appelle cela généralement démocratie» - Jacques de Bourbon Busset
«L’erreur des démocraties est de trouver que leur vérité soit une pour tout le monde, et force l’adhésion» - Je sais plus…
«La démagogie est à la Démocratie ce que la prostitution est à l’amour» - Georges Eglozy
«La dictature c’est ‘Ferme ta gueule’, la Démocratie c’est ‘Cause toujours’» - Jean-Louis Barrault
«A la nomination d’une petite minorité corrompue, la Démocratie substitue l’élection d’une masse incompétente» - Georges Bernard Shaw
«La démocratie qui semble être la règle du monde moderne et qui n’en est que la punition» - Jules Barbey d’Aurevilly
«Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le cœur à critiquer une démocratie» - Jean Rostand
«Le plus grand nombre est bête, il est vénal, il est haineux. C’est le plus grand nombre qui est tout. Voilà la Démocratie» - Paul Léautaud
«Le moins mauvais système politique est celui qui permet aux citoyens de choisir l’oligarchie qui les gouvernera. On appelle cela généralement démocratie» - Jacques de Bourbon Busset
«L’erreur des démocraties est de trouver que leur vérité soit une pour tout le monde, et force l’adhésion» - Je sais plus…
"La démocratie est le nom que nous donnons au peuple toutes les fois que nous avons besoin de lui."
RépondreSupprimer[Gaston de Caillavet et Robert de Flers]
Tu peux rajouter P. Desproges:
RépondreSupprimer"La démocratie n'est autre que la dictature exercée par le plus grand nombre sur une minorité"
loir> Si tu cites en plus le bon Pierre Desproges disparu bien entendu puisque ce sont toujours les meilleurs qui nous quittent, voilà un point commun supplémentaire. Proc m'avait filé un lien vers ton blog à propos du film d'Annaud tiré du monumental roman D'umberto Eco : "Le nom de la rose"(voir billet sur mon blog). J'avais pu voir comment certains des acteurs étaient passé au travers d'un embrasement style bonze s'immolant par le feu !
RépondreSupprimerJ'ai aussi un amour sans borne pour le nom de la rose. le bouquin et le film. Je ne possède que deux DVD, "Le nom de la rose" et "24 hour party people".
RépondreSupprimerJe ne sais pas pourquoi, mais je sens comme une proximité entre Proc vous et moi...
J'aime beaucoup ce que vous faites.
Jean louis David est certainement un bon coiffeur ^_^
RépondreSupprimerhttp://www.artliste.com/jacques-louis-david/mort-socrate-623.html
... et pour coller au sens du billet, il appose sur sa devanture :" Demain, on rase gratis "...
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