jeudi 31 décembre 2015

Bonne Année 2016



Le tableau : "Les amoureux" ou "Idylle sur la passerelle" ou "Soir d'automne" d’Émile FRIANT.

Émile Friant naît à Dieuze le 16 avril 1863 - alors dans le département de la Meurthe - avant de s'établir à Nancy suite à l’invasion prussienne de 1870 qui entraînera l’annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. Il fréquente brièvement l'École professionnelle de l'Est (actuel Lycée Loritz), avant d’être repéré très tôt par Théodore Devilly, directeur de l’École des Beaux-Arts de Nancy qu'il intègre. Son apprentissage des techniques de peintures combiné à un talent évident lui permettent d’exposer aux Salons des Beaux-Arts de Nancy dès 1878 et au Salon des Amis des Arts, alors qu’il n’est âgé que de quinze ans. Son cursus honorum lui permettra de devenir professeur de dessin à l’École des Beaux-Arts de Paris (de nos jours École nationale supérieure des beaux-arts) en 1906.

A la fin du XIXe siècle, la France est un pays d’immigration. De 1850 à 1900, la population de la France n'augmente plus alors que celle de l'Europe a presque triplée. C’est la principale cause de ce flux migratoire favorisé par le manque de bras qui se fait ressentir aussi bien à la ville qu’à la campagne. Les pays voisins sont les principaux fournisseurs de main d’œuvre (Italie, Belgique, Espagne, Suisse et Pologne).

Converti à la peinture claire en plein air, Friant choisit un de ses lieux favoris de promenade et de rêveries, le site nancéien des Grands Moulins. Ici, les jeunes gens sont représentés sur la passerelle du Pont Cassé qui enjambe la Meurthe.

Un couple de jeunes gens tournés l’un vers l’autre est montré de profil dos. L'arrière plan est un paysage classique de bord de rivière, avec un pont de pierre et des maisons au loin. La modernité n'est perçue qu'au travers de la passerelle de fer et la cigarette du jeune homme accoudé au parapet dans une posture populaire. La jeune fille est représentée de la même manière, sa joue droite appuyée légèrement sur sa main gauche. Pas d'échange de regards langoureux. La jeune fille paraît plus songeuse qu'en extase amoureuse. Aucune arrogance machiste sur le visage du jeune homme, pas de pudeur mièvre dans l'attitude de la jeune fille. Un tableau réaliste affranchi des thèmes académiques.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Emile_Friant-Les_Amoureux-Mus%C3%A9e_des_beaux-arts_de_Nancy.jpg

9 commentaires:

  1. un peu de lard dans le friand, voilà qui me plait bien ! :-)
    bonne année à toi aussi sans oublier Melle Myosotis et tous les autres, bien sûr.

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    1. Au fait, pour bien comprendre: "Tu es friande de l'art de Friant ou tu es friande de friand au lard ?"
      Je transmets à l’intéressée actuellement en France. Vœux réciproques.

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  2. Très beau tableau, on dirait presque un collage d'une photo sur un fond peint !
    Bonne année dans ta mansarde

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    1. Bonne année à toi, Denis. Bonne retraite en pays nippon. L'heure de ton commentaire confirme bien que le Japon est le pays du soleil levant. J'avais omis d'éteindre mon portable. La petite musique de notification de ton message s'est immiscée à la fin d'une phase paradoxale de mon sommeil.

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  3. Ah, cette peinture me donne toujours une impression joyeuse. Une fraicheur de fin septembre (après l'école ou le travail) qui, sans être désagréable, rend nos pensées plus nettes…
    Enfin bref, impossible d'expliquer une impression. J'en reste donc aux vœux puisque nous sommes en janvier (et pas en septembre). Santé, Bonheur et Joies á tout le monde (merci Noëlle !)

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    1. C'est probablement d'hiver aux températures automnales qui m'a fait choisir ce tableau proposé dans ce GIF animé pour les traditionnels vœux de début d'année. Pas de bonhomme de neige, de flocons ou autres symboles hivernaux.
      A chacun ses interprétations d'une oeuvre, mais j'y vois comme toi une pause détente vaguement rêveuse de deux personnages après leur travail à la fin d'un après-midi d'automne clément dans une belle lulière. Deux êtres simples, profitant du plaisir simple d'une petite promenade galante.

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  4. Désolé de t'avoir réveillé ! J'espère que tu as coincé la bulle une heure de plus le matin !

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    1. Tes scrupules t’honorent, Denis, mais il en faut plus pour réveiller totalement l'artilleur qui sommeille en moi profondément. Coincer la bulle fait partie des consignes du militaire en question, fais-moi confiance...

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  5. Très belle œuvres d'art, la couleur de la peinture est très belle
    Je l'aime tellement,,,!

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