mardi 13 octobre 2009

Se porter comme un pin Bristlecone


Ma passion pour les arbres m'amène à publier, bien que je ne sois aucunement un spécialiste en botanique, ce court billet qui résume la cueillette que je viens d'effectuer sur des sites américains traitant d'une variété de conifère remarquable par sa longévité et ses capacités d'adaptation au climat. Dans le style, anciens emballages de "Malabar": "Incroyable mais vrai."

Le pin Bristlecone, Pinus longaeva (D.K. Bailey 1970) est un arbre appartenant au genre Pinus et à la famille des Pinacées.
Syn: P. aristata Engelmann var. longaeva (D.K. Bailey) Little (Kral 1993).
Noms communs anglosaxons: Great Basin bristlecone pine (Lanner 1983), intermountain bristlecone pine (Kral 1993).

Description
Arbres pouvant atteindre 16 m de haut et un diamètre de tronc de 200 cm. Couronne ronde ou irrégulière. Écorce brun-rouge, fissurée avec d’épaisses écailles irrégulières à crêtes polyédriques. Branches tortueuses, pendantes. Cônes polliniques cylindro-ellipsoïdes de 7 à 10 mm de long, rouge-pourpre. Maturation des graines des cônes en 2 ans.

Répartition
États Unis: Californie, Nevada et Utah. Altitude: 1700-3400 m (Kral 1993). Sur de nombreux sites il montre une préférence marquée pour les sols riches en carbonates (calcaire, dolomite, marbre). Dans les Montagnes Blanches de Californie, par exemple, la limite du bocage Bristlecone coïncide avec une strate dolomite/grès. Les Bristlecones croissent donc à des altitudes remarquablement élevées.

Arbre remarquable
Sur l'arête nord-est du Mont Charleston dans les Spring Mountains proches de Las Vegas au Nevada, pousse un arbre isolé au tronc de 368 cm de diamètre et de 15,8 m de haut (Robert Van Pelt e-mail du 4 février 2004).

Longévité
L’espèce Pinus longaeva est généralement considérée comme celle à reproduction sexuée non clonale possédant le plus d’individus dépassant les 4 000 ans. En raison de son bois résineux et du froid extrême et sec de son habitat, la décomposition du bois mort est extrêmement lente, et sur le terrain de certains peuplements, a des âges supérieurs à 10 000 ans. Cela a permis la construction d'une chronologie continue de plus de 8000 ans qui a été utilisée pour calibrer l'échelle de temps radiocarbone (le taux de production de radiocarbone dans l'atmosphère n'est pas constante dans le temps, d'où la nécessité d’un étalonnage).

Le plus vieux spécimen vivant est un arbre auquel on a donné le nom de "Methuselah" (Mathusalem), étudié par Schulman et Harlan dans les White Mountains, en Californie. Schulman a compté sur cet arbre, en 1957, 4 789 anneaux de croissance. Il pousse encore actuellement et a donc atteint 4 840 ans en 2008. Sa localisation précise reste cependant secrète afin d'éviter tout acte de vandalisme. Un autre, encore plus ancien, surnommé Prometheus a été abattu par erreur en 1964 alors qu'il avait 4900 ans. La raison de leur longévité est due au fait que ces arbres vivent à haute altitude, sous un climat sec et froid en hiver. Ils se sont adaptés en ne se développant que quelques mois par an, ce qui explique leurs formes particulières et leur petite taille pour leurs âges.

Lieux d’observation
L’endroit le plus connu pour voir des Bristlecones se trouve dans la Forêt Nationale d'Inyo en Californie, où l’ US Forest Service entretient un sentier de découverte qui traverse un bosquet de Bristlecones exceptionnel. Dans le parc national du Grand Bassin (Nevada), le National Park Service offre des installations similaires, quoique beaucoup moins remarquables. D'autres lieux célèbres pour voir ces arbres sont: le Bryce Canyon National Park (Utah) et le Cedar Breaks National Monument (Utah).

http://www.conifers.org/pi/pin/longaeva.htm

6 commentaires:

  1. Moi je me porte comme un Pinus logaeva, sauf les cônes.

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  2. Macheprot> en voilà une expression qu'elle est très mondaine...

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  3. as-tu remarqué, Pierre, la similitude entre ton bristlecone et la queue de la bestiole de Sylvain ? ils penchent du même côté. Y aurait-il une explication psy pour ça aussi ?
    ça fait un moment que je viens voir ton blog qui me plait bien. Merci !

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  4. Noëlle> on va "pencher" pour la même fixation au stade phallique freudien, avec peur de l'échec, angoisse d'impuissance ou œdipe coté paternel pas résolu? Mais c'est pas mon Bristlecone, tout de même...
    Comme dirait Coluche, j'ai pas tout lu Freud, il me manque trois ou quatre numéros!

    Merci pour ton commentaire qui m'a fait rigoler en relisant sous cet "angle" mon billet qui parle d'un Pinacée. Là, c'est du Lacan!

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  5. Je m'aperçois que je possède probablement le même trait de personnalité psychologique avec ma formule sur mon Pinus et ses cônes qui déconnent.

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  6. Macheprot> S'intéresser à la théorie psychanalytique ou à la philosophie, comme dans ton cas, t'as sans doute permis de comprendre que les grands écrivains n'avaient pas attendu Freud ou Kant pour analyser avec finesse les traits de caractères des principaux personnages de la comédie humaine. L'erreur consisterait à ne pas vouloir connaître les siens pour s'en servir au mieux ou du moins éviter qu'ils nous desservent trop. Seuls les cons osent tout et n'ont peur de rien et c'est à ça qu'on les reconnait, comme disait le Michel.

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