samedi 17 novembre 2007

Jeune héros sur son cheval fou NEIL YOUNG & CRAZY HORSE


Les soirs d’orage, quand les bourrasques des grands vents d’Ouest fouettent la lande et que la silhouette inquiétante du cavalier de l’Apocalypse porteur le Septième Sceau se découpe sur un ciel anthracite zébré d’éclairs meurtriers, j’éteins mon téléviseur à grands coups de masse d’arme et laisse les amateurs béats aux soubresauts chorégraphiques simiesques de leurs idoles de pacotille. Qu'elles se lacèrent le fond de teint et s’écaillent les ongles dans les oubliettes de leur château maudits. Mare de ces défilés de majorettes sur arrière-fonds de public où les caméras ciblent quelques nymphettes aux déhanchements putassiers. Je déclenche ensuite une fausse alerte à la bombe dans mon quartier pour qu’une sécurisation des lieux m’offre un périmètre désert de quelques kilomètres. Je sors enfin de ma cache secrète pour m’installer confortablement devant ma chaîne Hifi en position géométrique adéquate pour réaliser avec les baffles droit et gauche le troisième sommet du triangle équilatéral propice à la bonne écoute stéréophonique. Un branchement pirate sur un pylône EDF 40.000 Volts me procure l’intensité juste suffisante pour écouter correctement un des morceaux de choix du mythique album Weld de Neil Young avec le groupe Crazy Horse : «Like a Hurricane».

Ce maudit canadien, originaire de Toronto, a forgé à grands coups de marteau-pilon les fondements du hard-rock-grunge. La première parution du morceau remonte à 1975, mais c’est à l’interprétation publique de 1991 qui vont mes faveurs. Cette production éphémère lamine le bien fondé de la musique clone et ratatine les vautours de la production high-tech mondialiste. Un cristal de roche façonné par les doigts du Hasard au décours du refroidissement d’une échappée de magma. Merci à ces mineurs de fond et à la robustesse de leur matériel qui ont permis la mise sous cloche à l’intention des générations futures de cette pépite encore incandescente. Je m’enflamme, je m’enflamme, mais ce billet et son encart You Tube désirent simplement vous permettre, après avoir rempli toutes les conditions énumérées plus-haut, d’en apprécier une pâle mouture. Faute de grive on mange des merles… On y voit notre jeune héros (Neil dérive du prénom gaélique Néall qui signifie héros et Young , c’est jeune en english si je ne m’abuse) chevauchant le cheval fou au milieu de la tornade et de sons dignes du Blitz londonien. Insensé...

Le lien You Tube étant brisé, on fera appel à Daily Motion !
*

Neil Young & Crazy Horse, 1996 - Like A Hurricane
envoyé par fagopy

9 commentaires:

  1. Effectivement un solo à classer dans les morceaux d'anthologie du genre comme "Go'in home" des Ten Years. Vive l'art éphémère du live.

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  2. En effet, en effet, quoiqu'un peu long les 2 premières heures, mais aprés, ça va...

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  3. Aux deux spécialistes du dessus> vous aurez noté que l'interprétation en public se déroulait au milieu du plateau de tournage d'un des volets de la saga de "La guerre des étoiles" et que les "petits moines" du désert s'étaient emparés d'une bonne pertie du matériel. Ceci explique le fait que le morceau ait du être amputé de trois heures supplémentaires prévues au départ.

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  4. Ah ! je me disais aussi...

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  5. Tiens, c'est marrant, j'avais moi-même proposé "My my hey hey" du même concert.
    J'adore...

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  6. Loir> Faut s'organiser une session sauvage de grands morceaux de bravoure et autres solos dantesques de l'époque bénie des guitar heros.

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  7. Ah oui, quand tu veux.

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  8. Yes, yes et re oui! Un machin de près d'1/4 h, le temps de se descendre 4 bières. Et au milieu on est prêt à chialer :"Déjà fini noooon ! Raah, c'était pour rire". Et c'est reparti pour encore plus lourd avec la moitié de l'immeuble qui peut pas défoncer la porte de mon appart pour venir gueuler vue la pression dans le caisson hyperbare. Au fait, j'ai le triple album vinyle dans un coffre blindé en Suisse. Avant de caner je filerai le numéro de compte à un vrai amateur. Déjà deux sur ce blog.

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  9. Speedy Shooter> Comme quoi, l'alerte à la bombe ça tient la route. Le numéro de compte, pas pressé hein ! Respecte bien les consignes de décompression avant de sortir du sas. Les bulles de bière ça peut pèter dans tous les coins.

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