samedi 2 juillet 2011

Maniaco-dépressif




Je dois être un peu zarbi coté thymie. Il y a des jours, paf, comme ça, d’une minute à l’autre, je me cale en phase maniaco. Celle qui suit sans sourciller la dépressive et ainsi de suite. Alors là, cherchez-moi une utopie qui boxe dans la même catégorie que moi. Un truc maousse à combattre, une idée délirante à amphétaminer jusqu’à la gueule.

Hier, je montais dans la Mansarde la tête dans le cul pour me vautrer dans mon sofa une tasse de camomille à la main. Je ne sucre plus ma camomille depuis que le toubib a fini par m’expliquer pourquoi chaque fois que je commençais à la boire j’avais mal à l’œil droit. Fallait enlever la petite cuillère. Plus de sucre, plus besoin de petite cuillère. J’avais décidé de m’abrutir un peu plus devant une série américaine pour contrebalancer l’effet excitant potentiel de la camomille. Tiens, si j’écoutais plutôt à la place un CD, ou un disque laser, voire un compact disc quand on est pas pressé. Le premier qui me tombe sous, plutôt que sur, la main. Celle qui tient pas la tasse de préférence. Vache, ça attaque aussi sec sur «Layla» de Derek & the Dominos avec Clapton à la guitare électrifiée (ou bien, à la rigueur). J’aurais pas dû prendre l’album «The cream of Clapton». En plus, je mets jamais de crème dans ma tisane. Les premières notes m’ont filé illico le gourdin.

Tagada gada daga miiiou, six fois, en intro et pis après : «What'll you do when you get lonely / And nobody's waiting by your side? / You've been running and hiding much too long / You know it's just your foolish pride. »

Et là faut avoir des nerfs d’acier pour pas lâcher la tasse mais la poser cool à coté de l’ordi avant que les amines cérébrales foutent la pagaille dans les synapses et tout le saint-frusquin qui va avec. En slip kangourou comme unique tenue de scène, je me suis mis à me trémousser comme si je devais chier dans la minute un ténia de dix mètres. Le King du dancefloor c’était moi jusqu'à la fin de cette compilation infernale. Vos gueules les voisins, j’entends plus péter les basses.

Les blaireaux, I’m King and Clapton is for ever God.

Note: billet chié en cinq minutes.

4 commentaires:

  1. Tu as des crises qui valent le jus (de camomille?). Il est bien dommage que je ne puisse y assister, le spectacle vaut pourtant sans doute le déplacement... 3 étoiles au Michelin de la danse en solitaire !

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  2. De Ni> Seule session de rattrapage possible: les voisins d'en face qui balancent une vidéo non officielle de piètre qualité du spectacle sur "Tu Tubes".

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  3. très drôle, ce billet pondu en cinq minutes !
    Noëlle

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