Remise en question douloureuse du personnage de Passenger dans son Let Her Go de 2012. Son ambivalence, ou tout du moins sa versatilité, lui saute au nez. Effectivement, cet homme ne semble pas vraiment savoir ce qu’il veut… Il reste cependant muet sur les qualités de celle qu’il a laissé filer bêtement et regrette amèrement tout au long du morceau. Chacun peut y aller de ses hypothèses concernant celles-ci.
J’ai opté, faute de précisions, pour les signaux basiques: l’image corporelle de la femme imposée par nos sociétés aux deux sexes. Elle remonte à la nuit des temps et viserait à renforcer un choix d’objet amoureux vigoureux et utile à la préservation de l’espèce (Nancy Huston à la barre). Du coup, pour illustrer ces appels sournois, j’ai embarqué dans ce montage quelques corps mémorables de Lucien Clergue, ancien Président et membre actuel de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France. Certains diront, et c’est leur droit, deux alibis évolutionniste et académique faciles pour se rincer l’œil au passage!
NOTE: dans ma traduction, "laissé" suivi d'un infinitif devrait rester invariable depuis 1990. Une méthode sure. J'ai pris un risque d'accord en gardant l'ancienne orthographe qui accorde avec le COD placé avant, uniquement si ce COD fait l'action de l'infinitif.
Vos enfants, je les ai laissés parler aussi longtemps qu'ils l'ont voulu. (ils parlent)
Je l'ai laissée partir (une femme; elle part effectivement. Ouf !)
J'aime bien l'ensemble de la vidéo, aussi bien la musique que la voix du chanteur, ce qui est très rare pour moi de nos jours... Je viens de trouver des CD de Lény Escudéro et je me régale !
RépondreSupprimerDenis
1962, les Beatles et leur « Love Me Do », Leny Escudero et son « Pour une amourette ». 2012, Passenger avec « Let Her Go ». Les problèmes existentiels restent les mêmes, bien qu’un demi-siècle après les séparent. L’amour, ce sentiment étrange qui perturbe la raison, quand bien même on chercherait à mettre en avant les causes neurobiologiques, les théories évolutionnistes ou psychologiques de ce que Stendhal baptisait « La grande affaire de ma vie ». La pirouette triviale : « D’où viens-je, qui suis-je, où vais-je… pourquoi elle veut pas cette salope ? », confirme le nébuleux de cette histoire, comme les questions qui précèdent... Tous les domaines de l'Art en font un vivier inépuisable.
SupprimerSalut en direction du Pays du Soleil Levant. Regarde à l'Ouest pour le voir.
Salut aperçu ! je t'en remercie...
RépondreSupprimerJe vois que tu ne peux être pris en défaut d'ignorance de ces années fabuleuses... Mais j'ai trouvé (sans les acheter tous...) dans un magasin d'occasion ! 6 ou 7 CD de Lény avec des chansons dont je n'avais jamais entendu parler, de 99 ? : comme un voyageur secret, Mado, le temps de la communale, etc... Je dois avouer que ça fait du bien d'écouter ça, même si sa voix a prix du carat... Bien à toi
Denis
Hé oui, Denis... probablement tout comme toi, dans ma prime adolescence, j'écoutais les chansons de Leny Escudero qui passaient sur mon transistor ou le voyait sur l'unique chaîne de l'ORTF, et même encore après sur la nouvelle 2. L'époque des yéyés. Tu es beaucoup plus calé que moi sur son répertoire.
SupprimerJe connais à peine une dizaine de chansons de sa discographie .