mardi 13 juillet 2010

Chutes diverses




Plusieurs jours durant, les dards de Phébus se sont faits flèches incandescentes tombant furieusement des nues pour transformer la Mansarde en haut-fourneau.

Ce n’eut été qu’au péril de ma vie et de celle du matériel informatique qu’elle héberge qu’un billet y fut imprudemment rédigé. Les doigts couverts de cloques sur lesquelles seraient restées collées quelques touches d’un clavier en voie de liquéfaction, j’eus pu, me direz-vous, descendre mon portable au sous-sol, et, la tête dans le congélateur et le cul immergé dans une bassine remplie de glaçons comme le recommande Rika Zaraï en pareilles circonstances, m’atteler tout de même à l’ouvrage. Faut pas charrier… de plus, pas sûr que ma borne wifi porte jusqu’en ces lieux crépusculaires, domaine réservé des araignées et autres bestioles tapies dans tous ses recoins et prêtes à vous assaillir. Un autre élément encore plus rédhibitoire ne pouvait que renforcer ma décision d’abandonner tout acte héroïque: la courbe des visiteurs coule à pic depuis le début de ce mois de juillet.

Hier, en fin d’après-midi, me penchant au bord du coup de chaleur et de la fenêtre de la Mansarde, je vis enfin disparaître l’image ondulante de la Mosquée Al Haram sur fond de dunes évanescentes. La sonde extérieure de ma station météo ne semblait plus embarquée par le rectum d’un paludéen en pleine fièvre quarte. La température affichée ne comportait plus que deux chiffres. Alors, à Laudes, je me suis décidé de poster ce petit billet, soutenu par l’iconographie qui l’accompagne symbolisant à la fois la fraicheur un temps revenue et la pente de la courbe des visiteurs épousant parfaitement celle de la proue du «Titanic glaçon» du verre.

4 commentaires:

  1. vu l'intitulé de ce blog, j'aurais plutôt parié pour complies mais tu as raison, il fait quand même bien meilleur à l'aurore !
    quant à la baisse de fréquentation de la mansarde, ils doivent tous être partis au Pôle Nord.
    Mais ne nous plaignons pas car à Tokyo, en plus des températures du même genre que les nôtres, ils ont la moiteur et alors, là, monsieur....
    Noëlle

    RépondreSupprimer
  2. Noëlle> tu as probablement raison quant à l'explication. Merci de ton passage qui indique que tous n'ont pas cependant désertés ou filés au septentrion.

    Tu évoques j'imagine le sauna dans lequel survit Denis? Au fait,quelqu'un de ta famille voire un de tes enfants. Je viens d'avoir mon fils ainé au téléphone: nous sommes des rigolos comparés à la touffeur des nuits barcelonaises et c'est donc le propre de l'Homme de se plaindre de façon sempiternelle de son sort et la météo est un terrain propice.

    RépondreSupprimer
  3. Si tu avais quelques bonnes bouteilles dans ton sous-sol, il ne serait pas abandonné aux hôtes indésirables puisque tu t'y rendrais avec plaisir et fréquence...

    RépondreSupprimer
  4. anonyme> certes, mais je n'ai pas la consommation œnologique cachée et furtive dans un recoin sombre la tête sous le robinet d'un tonneau.

    RépondreSupprimer

Commentaire de :