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dimanche 6 juin 2010

Sans tambour mais avec trompette.

Quelques petits bijoux pleins d’humanité arrivent toujours à passer le tir de barrage des blockbusters, véritables safaris traquant l’argent du beauf et supermarchés ambulants du scenario à l’indigence flamboyante.

Il m’a été donné - une fois de plus dans la série séances de rattrapage – de regarder récemment deux films étrangers aux univers qu’on imaginerait de prime abord trop dissemblables pour cohabiter ou se trouver aux antipodes de nos soi-disants petits films intimistes franco-français qui laissent sur sa faim la bête traquée évoquée plus-haut suite au manque d’effets spéciaux époustouflants ou de cascades rocambolesques.

Que peut-il y avoir de commun entre la visite compliquée d’une fanfare égyptienne en terre israélienne et ce repas de famille japonais commémorant par une belle journée d’été à Yokohama la mort tragique du fils ainé?

La réponse: tout un lot de personnages plus attendrissants les uns que les autres qu’on aimerait rencontrer un jour pour échanger quelques paroles complices. Point de scénario alambiqué dans ces deux histoires. Aucun budget somptuaire mis à la disposition des metteurs en scène. L’absence de ces deux éléments n’empêche pas qu’à la sortie on obtienne deux films gonflés d’amour, de nostalgie et d’exotisme. Sans y changer grand-chose, on pourrait glisser leurs dialogues dans certains de nos "petits" films européens et bien comprendre que la tendresse, même si elle est souvent denrée rare, est un bien universel appartenant au patrimoine de l’humanité avec ou sans grand "h".

LA VISITE DE LA FANFARE d’Eran Kolirin : très nombreuses récompenses dont le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes 2007.

STILL WALKING de Kore-Eda Hirokazu : Asian Film Awards 2009.






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