mercredi 7 février 2007

Cot cot Codecs !


Pour ceux qui n’ont pas connu l’informatique du milieu des années 80 où les ordinateurs grand public tournaient avec des processeurs cadencés à 8 MHz, les moniteurs affichaient glorieusement des images en résolution de 320 sur 200 pixels en 16 couleurs et les sons émis par les machines étaient de "petits prouts électroniques", les avancées dans le domaine de la programmation et de la compression des données informatiques peuvent passer totalement au-dessus de la tête. Que dire en plus, pour les utilisateurs blasés de l’ADSL, des balbutiements du téléchargement via Minitel où il fallait espérer, dans le meilleur des cas, obtenir en une journée pour une somme astronomique un programme de 300 Ko que l'on pouvait stocker sur des mémoires de masse aux capacités dérisoires ? N’oublions pas que les disquettes avaient alors une capacité standard de 360 Ko - la taille d’une photo JPEG actuelle de qualité moyenne - et que les heureux possesseurs de disques durs externes pouvaient rêver au plus de conserver 10 à 20 Mo de données dans des bahuts aussi bruyants que des machines à laver en phase d'essorage.

Dans le domaine de l’image, des algorithmes de compression des fichiers bitmaps firent fondre le poids en octets des images "point à point" comme neige au soleil, sans perte de qualité notable. Séries de pixels identiques et nuances de couleurs non discriminées par l’œil humain codées en quelques octets permirent ce tour de passe-passe. Le choix en compression JPEG, par exemple, vous est devenu naturel pour l'envoi de vos photos en pièces-jointes et vos mises en ligne sur sites.

Dans le domaine du son, la même révolution a mené les pléthoriques fichiers Wav à s'effacer au profit des désormais fameux MP3 and Co. Les fréquences non perçues par l'oreille humaine et les harmoniques superflues sont supprimées au profit de la taille des fichiers tout en conservant une qualité d'écoute très acceptable. Pour la vidéo, les variantes du MPEG et DivX supplantent le format AVI tout aussi coûteux en taux de transfert.

Restait toujours entier le partage en ligne d'applications aussi gourmandes que de vieux matous. La progression des capacités de stockage et des tailles des mémoires vives et mortes des machines était une solution acceptable en local mais ne résolvait en rien les difficultés d’échanges via Internet. L’avènement des transferts hauts-débits n’était pas une panacée. Les langages de programmation orientés objets, Flash en est un excellent exemple, proposent une solution élégante pour réduire les temps de transfert des données en produisant des applications dynamiques interactives de petite taille. Avec ce type de langage informatique, vous pouvez réduire à quelques dizaines de Ko des présentations fort variées qui pourraient demander des CD entiers en mode vidéo.
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En plus de cette particularité intéressante, ces petits programmes canevas pilotant des actions sur des objets graphiques (vectoriels c’est encore mieux), ont un atout supplémentaire. On n’est plus obligé de refondre le programme source à la moindre modification des objets. Ceux-ci sont interchangeables. Pour devenir plus clair, prenons ce petit exemple: vous avez créé un petit jeu de tir où un archer doit atteindre une cible en cocarde. Mince, j’aurais préféré un lapin tirant sur des chasseurs (Chantal Goya), un Sarkozy tirant sur Ségolène (Doc Gynéco), Zizou donnant un coup de boule à Materazzi (votre beau frère), pas de problème, il suffit d'importer en remplacement les objets graphiques souhaités dans la bibliothèque sans changer la moindre ligne du programme initial si vous leur donnez les mêmes noms. Les modifications dynamiques des objets vectoriels et de leurs trajectoires procèdent de calculs programmés et d’interpolations peu gourmandes en données.
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Le vectoriel, c’est quoi au fait? Pour rester simple voire simpliste, tracer un segment en bitmap demande le stockage d'un nombre de pixels proportionnel à sa longueur et son épaisseur et le moindre agrandissement fait chuter la qualité du graphisme. En vectoriel, sa production ne demande, encore une fois pour faire simple, que d'entrer les coordonnées de ses deux extrémités et les paramètres de texture du segment. La qualité graphique devient indépendante des agrandissements et autres déformations.

2 commentaires:

  1. Comment qu'il est trop beau ton jus de boxe On'c Donald ! On peut en avoir un qui nous fait de la vraie musique ? Genre Dis Popaul ou les deux Zepelines ?
    Genre...

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  2. Les neveux> en attendant une version hard du JB, ne pas oublier le lien :

    http://www.zanorg.com/prodperso/punk.htm

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